Inscrire un terme

Retour
Actualités

L’U d’O rend les comptes vis-à-vis le profilage racial

Actualités
2 octobre 2019

Par Maeve Burbridge – Cheffe du pupitre Actualités

Suite à l’incident de profilage racial signalé sur le campus le 12 juin 2019, l’Université d’Ottawa (U d’O) a mis sur pied une enquête indépendante pour faire le point sur la question de la discrimination raciale sur le campus.

Les résultats de l’enquête indépendante, menée par le cabinet d’avocats Turnpenney Milne LLP, ont été annoncés par le Recteur de l’Université, Jacques Frémont. Le tout fut dévoilé lors d’une conférence de presse qui a eu lieu le mardi 1er octobre.

« La race a joué un rôle » 

Le Recteur a résumé les trouvailles du rapport de Turnpenney Milne LLP, disant que « la race a joué un rôle » dans l’incident du 12 juin. L’incident est survenu de par la demande d’un contrôle d’identité et s’en est suivi une restreinte physique de l’étudiant Jamal Boyce, par un membre des Services de la protection de l’U d’O.

Dans le rapport produit par le cabinet d’avocats, il est indiqué que « les agents du Service de la protection ont insisté de manière répétée pour que l’étudiant produise une pièce d’identité, ce qui n’était pas une demande raisonnable […]. Leur choix de suivre l’étudiant, de continuer à lui parler et de l’arrêter était également une réaction déraisonnable et disproportionnée à la situation. […]. Les actions des agents du Service de la protection donnent à penser que la race de l’étudiant a été un facteur dans le traitement ».

D’après le Recteur, le profilage racial était un facteur, mais pas le seul. Frémont a déclaré que les Services de la protection ont reçu une formation inadéquate vis-à-vis les biais inconscients et les préjugés avant l’incident. Ce serait le deuxième facteur qui aurait contribué au traitement injuste de Boyce, selon le Recteur.

Deux cas en trois mois

Wiliston Mason, étudiant et conseiller communautaire de la résidence Annex de l’U d’O, a récemment également été victime de profilage racial sur le campus.

Par rapport au discours prononcé par Frémont, il affirme qu’il « n’était pas trop heureux que l’accent était mit sur le manque de formation adéquate des agents des Services de la protection. [Il] trouvait que l’Université devrait davantage aborder le problème du racisme systémique sur le campus ».

Il admet toutefois être satisfait que Boyce ait finalement reçu des excuses formelles de la part de l’Université.

Des mesures pro-actives?

Depuis l’incident du 12 juin, l’Université travaille pour mettre en place des mesures pour essayer de réduire les chances que des incidents de la sorte se reproduisent sur le campus.

Ces mesures incluent la création d’un comité qui vise à proposer des mesures pour rendre le campus plus ouvert et tolérant vis-à-vis la diversité. L’Université a également mis à jour la formation des agents des Services de la protection pour aborder le problème du biais inconscient, puis a interdit aux membres du Service d’effectuer des contrôles d’identité auprès d’étudiant.e.s.

Mason se disait déçu des mesures annoncées par le Recteur car elles sont les mêmes mesures qui sont déjà en place depuis le début septembre 2019

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire