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Velma Morgan
Actualités

Velma Morgan, une femme notable pour la représentation politique au Canada

Nisrine Nail
29 octobre 2023

Crédit visuel : Ebenezer Belayneh — Courtoisie

Entrevue réalisée par Nisrine Nail — Cheffe du pupitre Actualités

En ce Mois de l’histoire des femmes au Canada, La Rotonde s’est entretenue avec Velma Morgan, une femme active en politique depuis l’âge de 15 ans. Morgan a dévouée sa vie à l’élaboration de nombreux programmes dont l’objectif est d’encourager les groupes minoritaires, tels que les femmes et les personnes noires, à se présenter aux élections et à occuper des fonctions aux gouvernements, que ce soit au palier municipal, provincial ou fédéral.

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteur.ice.s ?

Velma Morgan (VM) : Je m’appelle Velma Morgan et je suis enseignante et présidente de Operation Black Vote Canada (OBVC). J’ai apporté des contributions significatives grâce à mon travail au sein du gouvernement de l’Ontario et de ses ministères. Pour moi, l’élaboration de politiques publiques façonne notre société, j’ai donc décidé de travailler étroitement avec des représentant.e.s politiques pour favoriser l’égalité d’accès à l’éducation, quel que soit le milieu socio-économique des personnes. Mon travail consiste à s’assurer que les voix des communautés marginalisées sont reflétées dans les institutions politiques. Je lutte également pour la représentation et l’inclusion des sexes et des cultures au sein des gouvernements.

LR : Quelles sont les réalisations dont vous êtes le plus fière et pourquoi ?

VM : Ma principale réalisation est mon travail avec OBVC, une organisation qui se consacre à l’augmentation de la représentation des communautés noires dans la gouvernance canadienne. Mes efforts au sein de cette organisation ont contribué à créer un paysage politique plus inclusif et représentatif. En tant que présidente du OBVC, j’ai été la conceptrice des premières assemblées provinciales et municipales des leaders noir.e.s, ainsi que du sommet politique des femmes noires à Toronto. J’ai créé et dirige également des activités de sensibilisation et de formation sur l’engagement civique et la candidature à la fonction publique pour ce groupe. De plus, j’ai co-créé la Fondation 1834, un programme qui soutient le développement de jeunes leaders noir.e.s en affaires publiques. J’ai également reçu de nombreux prix, dont le Prix pour le bénévolat du ministère des Affaires civiques et de l’Immigration de l’Ontario.

LR : Quels sont les obstacles que vous avez rencontrés à travers votre parcours et comment les avez-vous surmontés ?

VM : J’ai dû faire face à certains défis dans le cadre du OBVC et de la Fondation 1834. Cependant, ma détermination m’a permis de les surmonter. L’un des principaux obstacles que j’ai rencontrés en politique est l’inaccessibilité de ces espaces en plus du manque de représentation et de diversité dans la politique canadienne. Cette réalité m’a poussée à présider le OBVC pour créer une plateforme pour les voix marginalisées. J’ai dû faire face à la résistance de ceux.celles qui doutaient de la nécessité des initiatives destinées uniquement à la communauté noire. En ce qui concerne la Fondation 1834, notre défi est le financement. Nous offrons l’ensemble des services de la Fondation gratuitement, car nous ne voulons pas que l’argent soit un obstacle. Grâce à notre endurance et à notre foi envers le potentiel des jeunes leaders de notre communauté, nous avons pu construire une base solide pour ce programme, et prouver sa valeur aux sceptiques.

LR : Qu’est-ce qui compte le plus pour vous ?

VM : Ce qui compte le plus pour moi, c’est la représentation, la poursuite de la justice sociale et l’égalité. Je crois sincèrement que nous avons besoin d’être représenté.e.s et d’avoir accès aux espaces de décision. Mon travail est guidé par les principes d’équité et d’inclusion. Je suis fermement convaincue que chacun.e, quelle que soit son origine, mérite l’égalité des chances et la représentation dans la société.

LR : Selon vous, pourquoi est-il important de célébrer le Mois de l’histoire des femmes ?

VM : Le Mois de l’histoire des femmes est important pour moi, car il nous permet de célébrer les réalisations et les contributions des femmes noires tout au long de l’histoire. Ce mois nous donne l’occasion de mettre en lumière les luttes et les succès de ces femmes qui ont franchi des barrières afin d’inspirer les générations futures. Lorsque nous reconnaissons et honorons leurs réalisations, nous créons un sentiment d’autonomisation et encourageons la jeunesse à poursuivre leurs rêves.

LR: Vous êtes très engagée auprès des jeunes. Quel message aimeriez-vous transmettre aux étudiant.e.s ?

VM : Je veux envoyer un message d’espoir et de résistance. Je vous encourage à rêver grand, à croire en vos capacités et à ne jamais hésiter à remettre en question le statu quo. Je tiens à souligner l’importance de l’éducation et de l’engagement communautaire en tant que catalyseurs de changement. Je vous incite à trouver votre passion et à l’utiliser comme force motrice pour créer un meilleur avenir pour vous et votre communauté. Grâce au dévouement et à l’engagement en faveur de la représentation et de l’égalité, vous avez le pouvoir d’avoir un impact durable. Enfin, je vous invite à prendre soin de vous et à vous accorder des moments de repos et de réflexion. C’est en réfléchissant que l’on se corrige et que l’on grandit.

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