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L’U d’O augmentera les frais de scolarité malgré un excédent financier

Web-Rotonde
19 mars 2012

Frais de scolarité

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
@SarahLanthier

En janvier 2012, le comité exécutif et le comité d’analyse financière de l’Association des professeurs de l’U d’O (APUO) révélaient dans un rapport que l’U d’O accuse un excédent budgétaire. Le 8 mars dernier, le ministre ontarien de la Formation, des Collèges et des Universités, Glen Murray, a annoncé une hausse de 5 % des frais de scolarité pour l’année prochaine.

Une hausse de 5 %

À la suite de l’annonce d’un programme de soutien financier aux étudiants, le gouvernement de Dalton McGuinty a confirmé la hausse de 5 % des frais de scolarités prévue pour l’année prochaine. La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants souligne que depuis 2006, les frais ont augmenté de 71 %.

Patrick Fafard, professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’U d’O, précise que c’est le plafond des frais de scolarité qui augmente de 5 %. En effet, « la décision de la hausse revient à chaque université, basée sur une série de facteurs comme le coût de vivre dans la ville, le coût des services, etc. ». « Les universités ont aussi la possibilité de recevoir des dons comme charitables [d’entreprises privées] […]. Les universités ontariennes demeurent financées par les institutions publiques », conclut M. Fafard.

« Dans le contexte économique actuel, l’U d’O aura besoin de la hausse des droits de scolarité pour équilibrer son budget, travailler à l’amélioration de nos étudiants et continuer à investir dans l’aide financière, qui est l’une des plus généreuse au pays », explique Karine Proulx, relationniste médias de l’U d’O.

Des excédents non négligeables

Le rapport de l’APUO calcule que les excédents budgétaires des dix dernières années, attribuables à l’augmentation du nombre d’étudiants, totalisent 500 M$. Au cours des dix dernières années, 58 % d’étudiants de plus s’inscrivent à l’U d’O. Parallèlement, seulement 38 % de professeurs réguliers supplémentaires ont été embauchés.

Avec la croissance de la population étudiante envisagée pour les trois prochaines années, l’APUO estime que l’excédent budgétaire sera de 500 000 $ pour l’année 2011-2012, de 2,5 M$ pour 2012-2013 et de 7,5 M$ pour 2013-2014.

Un manque flagrant d’enseignants

Selon l’APUO, le campus devrait compter 176 professeurs réguliers de plus pour atteindre le nombre de 1406, ce qui permettrait d’assurer la même qualité d’enseignement qu’il y a dix ans. Mme Proulx précise que l’embauche des enseignants relève des facultés.

Pour remédier au manque de professeurs réguliers, plusieurs enseignants sont engagés sous contrat temporaire. « C’est franchement moins cher pour l’U d’O, parce que nous, à temps partiel ou à contrat, on doit remplir les mêmes exigences [que les professeurs réguliers] et en plus, on fait face à une grande instabilité quant à si on aura un travail l’année d’après ou même la session suivante », confie un professeur de la Faculté des sciences sociales désirant garder l’anonymat.

Les contraintes budgétaires semblant inexistantes, la priorité de l’U d’O devrait être recentrée sur la qualité de l’éducation. C’est ce que conclut le rapport de l’APUO.

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