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Actualités

Manifestation dispendieuse, participation minime

Web-Rotonde
7 février 2012

JOURNÉE NATIONALE D’ACTION

 

Sarah Lanthier | Journaliste Actualités
Twitter @SarahLanthier

Le 1er février dernier avait lieu la campagne « À la rue » de la FCEE, à laquelle la FEUO a pris part, pour revandiquer une baisse des frais de scolarité.

Dans les rues d’Ottawa et sur la colline parlementaire avait lieu la manifestation pour la baisse des frais de scolarité, campagne menée conjointement par la Fédération étudiante de l’U d’O (FEUO) et la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCEE).

Un début silencieux

À 10 h 30, mercredi, sur la terrasse du pavillon Morisset, la vice-présidente aux affaires universitaires, Liz Kessler, et la v.-p. aux affaires étudiantes de la FEUO, Amy Hammett, « rappaient » des slogans inaudibles pour motiver la trentaine d’étudiants présents. Les sifflets, affiches préfabriquées et tuques brodées distribués changeaient des habituelles pancartes faites à la main par les étudiants.

Un petit nombre

À 11 h 30, une trentaine d’étudiants du Collège Dawson de Montréal sont arrivés. « Il est important que le Québec démontre de la solidarité et Ottawa est la ville la plus proche avec des membres de la FCEE », explique le directeur des affaires externes de la fédération étudiante de Dawson, Lenny Leprince.

Quelques minutes plus tard, près de 200 étudiants de l’Université Carleton sont débarqués au pavillon Morisset. « On joint notre nombre à l’U d’O parce que la baisse des frais de scolarité est importante pour garantir l’accessibilité de l’éducation », soutient Alena Peters, patrouilleuse pour la manifestation et étudiante à Carleton.

Le nombre de manifestants était estimé à environ 500 étudiants. S’il est impossible d’obtenir un chiffre précis, la présidente de la FEUO, Amalia Savva, s’est dite « surprise du nombre d’étudiant présents, même si on ne sait jamais combien exactement ».

Un impact minime cher payé

« Je ne pense pas que la manifestation aura un impact, mais il faut le faire », confie Julien Langlois, étudiant à l’U d’O, à La Rotonde.

Quant à eux, les jeunes libéraux de l’U d’O présents tentaient de faire passer un message différent de celui de la FEUO. « Le gouvernement de l’Ontario a pris des mesures pour alléger la dette étudiante et au lieu de gaspiller 100 000 $ pour cette campagne, la FEUO devrait travailler à ces nouveaux programmes pour aider les étudiants [financièrement] », estime Simon Gollish, étudiant à l’U d’O et membre des jeunes libéraux de l’institution.

La veille de la manifestation, la v.-p. aux finances de la FEUO, Sarah Jayne King, répondait à La Rotonde que « le focus devrait être sur la campagne, pas sur le prix, mais sur les objectifs poursuivis ». « Le budget de 100 000 $ dédié aux campagnes de l’année n’a pas tout été utilisé », a-t-elle indiqué. Vendredi dernier, Mme King avouait à La Rotonde ne toujours pas connaître le montant exact dépensé, mais que « c’était pas plus de 20 000$, c’est sûr », incluant la promotion et les articles distribués lors de l’évènement.

Les personnalités du Parlement

À 12 h 30, au Parlement, une quinzaine de policiers derrière des barricades attendaient les étudiants. Plusieurs personnalités, dont la présidente de la FCEE, Roxanne Dubois, Denis l’Allain du syndicat de Postes Canada et Barbara Byers du Congrès du travail du Canada, ont manifesté leur soutien dans un discours enflammé.

Le député libéral de Papineau, dans la région de Montréal, Justin Trudeau, a déclaré à La Rotonde que « l’accès à l’éducation est nécessaire pour fournir les outils essentiels aux étudiants qui transformeront le monde dans le futur ».

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