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Manifestation : Un an après Wall Street, le mouvement Occupy revient à Ottawa

25 septembre 2012

– Élise Vaillancourt –

Un an après avoir pris d’assaut Zucotti Park, les indignés ont manifesté leur opposition aux politiques de Stephen Harper lundi dernier, sur la colline parlementaire.

 

Une manifestation sans accrochage, ou presque

Le 17 septembre dernier à 13 h au Parc de la Confédération, se sont rassemblés plus d’une centaine de sympathisants du mouvement Occupy, sous la surveillance d’une force policière peu nombreuse. Dans les rangs, des membres d’Occupy en provenance d’Ottawa, de Toronto et de London. D’autres manifestants avaient fait un plus long voyage, dont un groupe de dix manifestants venus de Colombie-Britannique à pied pour assister à l’événement. Des groupes syndicaux de travailleurs fédéraux étaient également présents afin de protester contre les compressions du gouvernement conservateur de Stephen Harper.

Marchant sur les rues Elgin et Wellington, ils ont paradé jusqu’à la Colline parlementaire en entonnant divers slogans critiques à l’égard du Premier ministre canadien.  Sur place, on a pu entendre une série de discours réitérant les motivations et les revendications des mouvements d’Occupy. Diverses personnalités ont pris la parole, parmi lesquelles Brigette de Pape et Larry Rousseau, le vice-président exécutif régional de l’Alliance de la fonction publique canadienne.

S’en est suivi un processus d’assemblée générale où les participants avaient la possibilité de s’exprimer sur différents thèmes : les droits humains, les services publics, les conditions des travailleurs, l’environnement, etc. Par la suite, un groupe a tenté de d’aménager un jardin public sur la Colline parlementaire, mais la menace d’arrestation policière a freiné leur action. Selon Nathalie Forbes, membre d’Occupy Garden Mouvement, il s’agissait de « ramener les communautés ensemble et leur réapprendre à partager les ressources […] afin de combattre l’insécurité alimentaire ».

Des revendications sociales et populaires

L’événement, une initiative d’Occupy Toronto, se voulait une critique du gouvernement Harper. Mme de Pape, la participante au programme canadien des pages du sénat connue pour avoir brandi, le 3 juin 2011, une pancarte « Stop Harper » dans la chambre des communes, explique à La Rotonde ce qu’elle considère problématique dans la gouvernance actuelle : « Le gouvernement est en train d’investir énormément d’argent dans les sables bitumineux [plutôt] que d’investir dans un futur juste et durable. Il investit des millions dans les jets alors qu’il doit investir dans les services, l’éducation, les garderies. [Ce sont] des politiques gouvernementales désastreuses pour le peuple. » M. Rousseau a par ailleurs critiqué ouvertement les décisions de Harper en le présentant comme « une marionnette responsable de l’implantation de corporate greeds » nuisibles pour bon nombre de citoyens, selon lui. Plusieurs militants réclamaient également une démocratie directe, plus représentative des intérêts populaires.

Présence future d’Occupy : plus discrète ?

Selon Mme de Pape, le mouvement Occupy ne tire pas à sa fin : « Les participants s’organisent sur leur campus, dans leur endroit de travail. Occupy est partout et a politisé beaucoup de gens. […] En exposant le système néolibéral capitaliste, Occupy est le début d’un dialogue et d’un mouvement pour changer de système. » M. Rousseau a également pris le temps de « remercier le mouvement, car il a donné naissance à plusieurs autres mouvements et [de] féliciter le mouvement étudiant [qui a] passé un message très clair : faut que ça change. »


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