C’est en novembre dernier que l’Université d’Ottawa (U d’O) annonçait la création d’un Carrefour de l’entrepreneuriat, voulant faciliter l’accès aux outils et ressources nécessaires pour les étudiants voulant se lancer en entrepreneuriat. Le mois dernier, il fut annoncé que deux millions de dollars furent versés au Carrefour, en partenariat avec l’Université Carleton et le Collège Algonquin, par le Programme des accélérateurs de l’entrepreneuriat sur les campus (ALEC) du gouvernement de l’Ontario.

La Rotonde s’est entretenue avec Catherine Geci, agente de partenariat au bureau Valorisation de la recherche et transfert de technologie de l’U d’O. Elle est également coordonnatrice du programme Garage Démarrage, initiative du Carrefour de l’entrepreneuriat.

« L’Université ressentait le besoin de pouvoir concrétiser plus d’expérience pratique qui serait avantageuse à long terme pour les étudiants », explique-t-elle. « Si on prend compte des changements au niveau de la démographie sur le marché du travail ou le besoin pour les diplômés de se trouver du travail et de créer des emplois avec l’espoir de devenir son propre patron, les étudiants ont besoin d’outils pour avancer ».

Elle avance également l’idée « d’instaurer une culture entrepreneuriale à l’Université », c’est-à-dire de créer une atmosphère au développement des idées des entrepreneurs étudiants.

Avec les deux millions de dollars alloués entre l’U d’O, l’Université Carleton et le Collège Algonquin, elle espère que cela viendra aider les entrepreneurs dans la région d’Ottawa, que ce soit pour la création de compagnies ou pour faciliter l’accès aux ressources. Les activités sont propres à chaque institution. « Dans la subvention qui a été donnée à l’Université d’Ottawa et plus précisément au Carrefour de l’entrepreunariat, il y a plusieurs activités à la Faculté de génie, à la Faculté de gestion Telfer et ici au bureau de la valorisation de la recherche et transfert de technologie », explique Mme Geci. « Le Carrefour agit comme le noeud central ».

Diverses activités offertes aux entrepreneurs

Du côté de la Faculté de gestion Telfer, celle-ci organise plusieurs évènements axés sur l’entrepreneuriat, notamment la conférence « Ponts de l’entrepreneuriat », un ensemble de six conférences gratuites qui offrent des conseils aux étudiants entrepreneurs, et la compétition annuelle en entrepreneuriat et en innovation, en partenariat avec la Faculté de génie de l’U d’O.

Pour ce qui en est de la Faculté de génie, celle-ci organise le lancement officiel de l’atelier Makerspace, le 20 novembre prochain, qui offrira aux étudiants un aperçu de leurs outils, comme des imprimantes 3D et des fraiseuses CNC.

Le projet Garage Démarrage, dont Mme Geci est coordonnatrice, offre aux entrepreneurs âgés de 18 à 29 ans des ateliers d’une durée de trois mois à temps plein pour les aider à faire avancer leurs compagnies. « On leur donne les ressources nécessaires pour commencer du bon pied », ajoute-t-elle. Pour se faire une place dans le programme, les concurrents doivent soumettre leur demande en janvier et ceux qui auront les meilleures idées seront choisis pour y participer.

Cette initiative, qui offre la chance non seulement aux étudiants de l’U d’O, mais également de l’Université Carleton, du Collège Algonquin et de la Cité d’y participer, assure, selon Mme Geci, la « formation d’un écosystème entrepreneurial diversifié à Ottawa et une coopération entre les institutions ».

Elle déclare également que l’offre des cours, surtout à l’U d’O, donne aux étudiants la chance de s’initier à l’entrepreneuriat. Notamment au niveau de la Faculté de gestion Telfer et de génie, mais également à la Faculté des arts.

Selon Mme Geci, la force de l’Université en matière d’entrepreneuriat, c’est la diversification de son écosystème entrepreneurial. « Il y a vraiment une diversité au niveau des activités offertes à nos étudiants. C’est vraiment avantageux de faire partie d’un tel écosystème parce que ça ouvre les idées et ça permet d’explorer et d’expérimenter avec les divers outils que l’Université offre ».