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Notre éducation?

Web-Rotonde
26 mars 2012

Le réveil

Patrick Weldon | Chef de pupitre
@patweldonLR

« Le but principal de l’éducation, c’est de créer des hommes et des femmes qui sont capables de faire des nouvelles choses, pas de simplement répéter ce que les générations d’auparavant ont déjà fait », disait Jean Piaget.

Cela dit, j’ai assisté cette semaine à une assemblée générale des étudiants en études autochtones. Voulant être davantage représentés au comité consultatif de leur programme, plus de 35 étudiants de diverses facultés se sont rassemblés dans le respect circulaire pour convenir, par consensus, des lignes qui définiraient le changement qu’ils espèrent apporter à leur programme d’études.

Au début, je trouvais ça ambitieux : nous qui payons pour un service, quel droit avons-nous de décider des détails du produit qu’on achète? Mais il y a un brin de vérité là-dedans; pourquoi n’aurions-nous pas le droit de modeler notre apprentissage en coopération? C’est à nous, les jeunes, les étudiants, de définir, par l’entremise de notre apprentissage, la façon dont seront modelées nos institutions.

Nous recevons en ce moment une formation unilatérale à caractère top down. L’éducation ne devrait-elle pas être une essence partagée? Ne devrions-nous pas avoir le droit de décider des compétences que nous voulons acquérir pour modeler notre avenir? Pourquoi ne pas évoluer vers un système égalitaire? Pourquoi se soumettre à un curriculum qui vient d’en haut, plutôt qu’à un partagé par le peuple?

Je me pose toutes ces questions parce que l’autre jour, j’ai entendu une fille dire : « J’ai l’impression qu’on paie pour rester en vie. » Et ça m’a fait réfléchir : est-ce que je veux réellement acquérir des compétences qui vont continuer à favoriser le système qui définit l’existence humaine en fonction de l’argent qu’on a?

C’est à nous de modeler l’avenir en ce moment présent. Et ça commence par les choses qu’on apprend à l’école. L’institution universitaire sert de cadre qui permet le transfert de savoir et c’est à sa « clientèle » de décider ce qu’elle consomme plutôt que de digérer des bacs préemballés prêts à emporter. Peut-être est-il grand temps changer la manière dont on apprend et la matière qui nous est prescrite. Après tout, chacun apprend différemment.

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