OUAC : un pont essentiel entre les étudiant.e.s et le monde universitaire
Crédit visuel : Sophie Désy – Photographe
Article rédigé par Mireille Bukasa – Cheffe du pupitre Actualités
Depuis plusieurs dizaines d’années, les futur.e.s étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) – qu’ils.elles soient Ontarien.ne.s ou non – doivent passer par le Centre d’admission aux universités de l’Ontario (OUAC) afin de compléter leur inscription. La Rotonde a cherché à connaître la raison d’être de ce processus, qui nécessite le déboursement de 300 dollars par demande, alors qu’il existe déjà un service d’admission à l’U d’O.
Avantages nombreux
L’OUAC traite les demandes d’admission centralisées de la province depuis plus de 50 ans, et œuvre pour l’U d’O depuis plus de 30 ans, renseigne Geneviève Gauthier, gestionnaire du Bureau des admissions à l’U d’O. Elle explique qu’il y a quelques avantages en lien avec ce partenariat, non seulement pour la communauté étudiante, mais aussi pour l’Université.
Pour un.e étudiant.e, le fait de passer par l’OUAC offre la possibilité de payer une somme fixe et de faire une demande dans trois universités ontariennes différentes. Cet avantage fait en sorte que l’étudiant.e évite de débourser des frais pour chaque université, et permet également à l’étudiant.e de gagner en temps : il.elle n’a pas à naviguer à travers plusieurs sites de demandes d’institutions individuelles.
La gestionnaire du Bureau d’admission affirme que les bienfaits sont nombreux pour l’Université aussi : le fait de recevoir électroniquement de l’OUAC les relevés de notes permet d’évaluer les dossiers rapidement et, dans certains cas, admettre les étudiant.e.s plus tôt dans le cycle d’admission. De plus, le processus de demandes centralisées évite que les candidat.e.s acceptent plusieurs offres en même temps, ce qui facilite la gestion des inscriptions et la prévision des places disponibles dans les cours.
Gauthier affirme que cette collaboration fonctionne très bien et que l’U d’O a un très bon lien avec l’OUAC. Cependant, un seul inconvénient demeure, soit le court délai d’un jour au maximum, fixé pour transmettre les applications et décisions entre les deux systèmes.
Le rôle du Bureau des admissions de l’U d’O
Chaque candidat.e qui veut s’inscrire pour la première fois au premier cycle de l’U d’O est obligé de passer par l’OUAC : ceux et celles qui font une demande directement à l’U d’O sont les candidat.e.s qui ont soit été retiré.e.s de leur programme d’études, ou ceux et celles qui font, par exemple, un deuxième diplôme. Les étudiant.e.s qui font partie d’un programme d’entente au premier cycle, avec soit la Cité collégiale ou le collège Algonquin, peuvent passer directement par l’U d’O, explique Gauthier.
La gestionnaire précise que l’OUAC ne fait aucune évaluation, mais facilite plutôt le processus d’admission pour les universités. Dans le cas de l’U d’O, c’est le Bureau des admissions qui reçoit les documents et les notes de l’étudiant.e, et qui fait l’évaluation des demandes d’admission. « L’OUAC se charge de nous envoyer la demande d’admission et de communiquer la réponse au candidat ou à la candidate », mentionne Gauthier.
Elle ajoute que l’OUAC joue aussi un rôle central dans l’organisation et la planification des activités de recrutement qui rassemblent toutes les universités en Ontario, telles que les Foires régionales des universités de l’Ontario. C’est le Centre qui se charge également de communiquer avec les conseiller.e.s en orientation dans les 920 écoles secondaires de l’Ontario pour appuyer les élèves avec leurs demandes d’admission.
La genèse de l’OUAC
« L’OUAC existe depuis 1971, et à notre premier cycle d’admission, nous avons traité quelque 135 361 demandes d’admission à des programmes de premier cycle », raconte Catherine Brunskill, spécialiste principale des communications, recrutement et événements à l’OUAC.
Brunskill affirme que les universités de l’Ontario voulaient améliorer le processus de gestion et de planification des demandes d’admission et des inscriptions. Avant l’OUAC, les candidat.e.s devaient faire leur demande directement aux universités individuelles ; ils et elles devaient jongler de manière non coordonnée avec plusieurs demandes d’admission à la fois. Il était également difficile pour les universités de prévoir le nombre d’inscriptions, une fois les demandes envoyées.
« Grâce au soutien et aux encouragements du gouvernement provincial, l’OUAC a été créé en tant que division du Conseil des universités de l’Ontario. Aujourd’hui, 22 universités utilisent notre service centralisé pour les demandes d’admission au premier cycle », ajoute Brunskill.
Celle-ci termine en soulignant les 50 ans d’activité de l’OUAC, et mentionne les « nombreux défis au fil des ans » auxquels le Centre a su faire face, comme le haut niveau de demandes d’admission et le volume important d’appels à l’approche des dates limites.