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Arts et culture

Quelques coups de coeur pour commencer l’année du bon pied

Culture
24 septembre 2021

Crédit visuel : Nisrine Nail – Directrice artistique

Chronique rédigée par Héloïse Heurdier – Journaliste

La rentrée est finalement entamée, et les niveaux de stress sont déjà élevés pour plusieurs étudiant.e.s. Je vous propose donc une variété de six de mes découvertes culturelles récentes qui, je l’espère, vous aideront à décompresser et à vous changer les idées lors de vos pauses bien méritées !

Côté musique

Lil Nas X est probablement le rappeur américain le plus populaire et controversé du moment à cause de son style qui dérange le monde du rap et du hip hop. Certain.e.s, sur fond d’homophobie plus ou moins bien cachée, pensaient probablement que sa popularité s’estomperait avec le temps. Mais, la sortie de son premier album va donner du fil à retordre à ses détracteur.ice.s. Lil Nas X a, en effet, donné naissance à un beau bébé musical le 17 septembre de cette année. Dans son album Montero, nous retrouvons ses plus grands succès de l’année, soit « Montero » (Call Me By Your Name)  et « Industry Baby » (feat. Jack Harlow). Tout son album, qui est composé de titres plus au moins catchy, est cohérent avec son travail déjà aimé par plusieurs. Personnellement, j’ai un petit coup de cœur pour sa collaboration avec Miley Cyrus, « Am I Dreaming ».

Le groupe Clay and Friends, que j’ai découvert seulement très récemment grâce à la sortie de leur single estival « Bouge ton thang », est un autre de mes coups de cœur pour la rentrée. Ce son très good mood est idéal pour se motiver avant l’arrivée des examens de mi-session ! Avec ce super départ pour le groupe basé à Montréal, on ne peut qu’attendre avec impatience leur prochain son « Que Onda » qui sortira le 24 septembre prochain.

Sur son écran

Sans trop en dire pour ne rien ruiner…personne n’a pu louper la sortie de la troisième saison de Sex Education sur Netflix. Après avoir regardé les nouveaux épisodes, qui sont sortis le 17 septembre dernier, nous ne pouvons que vouloir connaître plus en détails les personnages et les suivre un peu plus longtemps dans leurs aventures à Moordale. Cette nouvelle saison est tout aussi sincère et brutalement honnête que le sont les deux premières. Elle est peut-être même meilleure que les autres.

J’ai découvert un peu par hasard ce film-documentaire réalisé par Andrée Cazabon : Enfer et contre tous. La réalisatrice franco-ontarienne suit pendant des mois Cathy et Laurent, deux adolescent.e.s tombé.e.s dans la drogue entre 14 et 18 ans, dans leur vie de  « jeunes de la rue ». Elle-même ancienne toxicomane, Cazabon nous offre une vision réaliste et crue du mode de vie des toxicomanes et nous amène à vivre avec eux.elles tous leurs espoirs et leurs déceptions. Loin des documentaires clichés, la réalisatrice se veut transparente sur leur mode de vie et les difficultés auxquelles il.elle.s sont confronté.e.s. Il n’y a pas une vision misérabiliste ou inquisitrice ; au contraire, ce documentaire est plein de bienveillance et laisse la place à ces jeunes pour s’exprimer. La grande particularité de ce documentaire est aussi la place qu’elle offre aux parents de ces jeunes. En effet, Cazabon offre aussi une voix aux parents qui essaient de vivre avec leur culpabilité et leur regret, tout en essayant d’expliquer ce qui arrive à leur enfant.

À la bibliothèque

Ma découverte littéraire de la rentrée est French Town de Michel Ouellette. La pièce met en scène la dynamique dysfonctionnelle de la famille Bédard qui, marquée par la violence domestique et les tensions internes, se voit réfléchir à la vente de la maison familiale suite au décès de la mère. La vente de la maison familiale est encouragée par l’un des enfants, Pierre-Paul, qui voit dans la vente de cette maison la libération d’un passé trop douloureux pour lui et sa famille. Par l’entremise des personnages et de leurs relations souvent compliquées, Ouellette nous force à réfléchir sur le lien entre la langue et l’identité.

Finalement, je ne peux que vous recommander le livre de Gaël Faye, Petit pays, que j’ai eu l’occasion de relire pendant mon temps libre. Ce petit roman extrêmement touchant est inspiré de faits réels et prend lieu au Burundi lors de la guerre civile burundaise et du génocide des Tutsis au Rwanda. Les faits sont racontés par Gabriel, un petit garçon d’environ dix ans qui vit dans un quartier aisé de Bujumbura au Burundi.

Alors que tout semblait lui sourire, l’harmonie familiale se détériore, et les tensions socio-politiques apparaissent au sein de son pays. À la séparation de ses parents, le petit garçon doit suivre sa mère en France et quitte alors son pays natal, ses ami.e.s, sa famille et ses souvenirs les plus heureux. L’auteur, par le biais du personnage du jeune Gabriel, nous partage ses réflexions concernant son identité marquée par son départ précipité en France, la guerre et ses atrocités. Vous l’aurez ainsi peut-être compris : l’identité et le poids de l’histoire sont des thèmes omniprésents dans Petit Pays.

 

 

 

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