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Qui mène le monde?

Web-Rotonde
5 mars 2012

CHRONIQUE – Le réveil

Patrick Weldon | Chef de pupitre Web
@patweldonLR

« Le monde est contrôlé par un million d’hommes malfaisants, dix millions d’hommes stupides et 100 millions de lâches », lit-on dans le roman Shantaram, de Gregory David Roberts.

Les hommes malfaisants, ce sont les gens puissants, politiciens comme leaders religieux, ceux qui prennent les grandes décisions et dirigent le monde. Les hommes stupides, ce sont les policiers, les soldats, qui imposent le pouvoir du million d’hommes malfaisants.

Les 100 millions de lâches, ce sont les bureaucrates, les maires, les juges et autres administrateurs qui font fonctionner le système de ces malfaisants, ceux qui savent ce qui se passe, mais qui regardent de l’autre côté en disant qu’ils ne font que leur boulot.

Et le reste, les sept milliards, nous…

Pour l’instant, nous sommes étudiants, rêveurs, travaillants, optimistes quant à notre vie d’après-bac, réalité distante que nous étudions par l’entremise de bouquins dispendieux avec notre esprit critique. « Moi, je ne serai pas comme les autres », disons-nous tout haut.

Mais bien vite, le « système » nous aura entraînés dans son engrenage et nous nous retrouvons dix ans plus tard, piètres administrateurs qui « ne faisons que notre boulot » et laissons des atrocités se produire. L’ingénieur du système ferroviaire qui a mené six millions de Juifs à leur mort n’a pas directement tué, mais je vous garantis qu’il est aussi responsable que celui qui pompait le gaz mortel dans les douches à Auschwitz.

Je vous dis, réfléchissez bien au rôle que vous occuperez dans quelques années, en tant que soldats, bureaucrates, politiciens ou autres.

Voulez-vous vraiment être le criminologue qui aide Harper à emprisonner les petits délinquants, le maire qui permet au pipeline Northern Gateway de passer à travers son village ou le policier qui protège Benyamin Netanyahu à son arrivée « pacifique » au parlement canadien? N’ayez pas peur de faire ce qui est bon, de vous lever lorsque vous sentez l’injustice souffler dans le vent, même si votre boulot ne le dicte pas. Responsabilisez-vous, pour le bien de l’humanité.

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