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Arts et culture

AXENÉO7 ; entre création et collaboration

Culture
2 octobre 2020

Crédit visuel : AXENÉO7 ; Philippe Internoscia

Par Aïcha Ducharme-Leblanc – Jour­na­liste

Après sept mois de fermeture, le centre d’artistes vient de rouvrir ses portes à Gatineau. Celui qui promet une expérience inoubliable à ses visiteur.se.s a débuté sa saison avec le vernissage des nouvelles expositions, le 23 septembre dernier, en soirée. 

Fondé en 1983, le centre est un lieu où les artistes, originaires de partout dans le monde, peuvent se réunir, collaborer et créer. Jean-Michel Quirion, directeur du centre, le décrit comme comme un vecteur de liaisons entre les artistes, au niveau local, provincial, national, mais également international.

Ses mandats principaux sont de « contribuer à améliorer constamment les conditions de production [et de présentation] des artistes  ainsi que de  revoir les modes de diffusion des arts actuels », nous déclare Quirion. De nombreuses opportunités s’offrent aux artistes, incluant la participation à des résidences artistiques avec des partenaires comme l’Université du Québec en Outaouais, des formations ou l’élaboration de projets d’envergure.

Innovations en temps de pandémie

Si le coronavirus a mis la vie de nombreuses personnes en pause, il en est autrement pour le directeur du centre d’artistes. « Ça a été des mois suroccupés », confie-t-il. Effectivement, dès le début de la COVID, le conseil d’administration et l’équipe du centre ont commencé à réfléchir ensemble aux manières de soutenir les artistes pendant cette période difficile. C’est dans ces conditions que leur projet Autorésidence a vu le jour en avril dernier, et a fourni à 20 artistes la possibilité de continuer de créer en temps de pandémie. 

Autorésidence

Le projet, lancé au printemps 2020, a reçu entre 250 et 300 candidatures. Après une sélection, 20 d’entre elles se sont vu offrir un appui financier de 1 500$, ainsi qu’un service d’assistance à distance, pour « recréer une expérience de résidence d’AXENÉO7  de façon virtuelle », partage Quirion. 

Philippe Internoscia, artiste visuel montréalais, est l’un des participants du projet Autorésidence. Sa collaboration avec le centre était  longuement attendue, et il l’aborde comme « une belle expérience ». Il confie également être « vraiment impressionné par la structure qu’ils [ont] construit » pour exposer son oeuvre, et par les libertés qui lui ont été offertes.

Son exposition virtuelle baptisée +, est un regroupement de galeries en images de synthèses. Le Montréalais, qui s’intéresse au numérique, travaille avec de l’animation en trois dimensions (3D), et de la modélisation 3D. 

Réouverture avec zeste

Quirion souligne que le centre dispose de suffisamment d’espace pour que les normes sanitaires soient parfaitement respectées lors des visites. Le directeur, enthousiaste vis-à-vis de la réouverture du centre, se dit très impressionné par les nouvelles expositions et la réception d’ouverture qui ont eu lieu la semaine passée.

Si l’expérience des visiteur.e.s est relativement similaire à ce qu’elle a toujours été, l’accompagnement offert est désormais plus privilégié. Quirion révèle vouloir « offrir une médiation […], il y a toujours un membre de l’équipe qui propose au ou à la visiteur.se de faire une visite guidée ».

Des panneaux didactiques sont aussi affichés à l’entrée de chaque galerie pour mieux expliquer les oeuvres présentées. Cette initiative s’inscrit dans un effort de proximité du centre avec son audience. 

Des projets d’avenir 

L’artiste, qui espère pouvoir y revenir très prochainement, a déjà entamé déjà son prochain projet d’animation. Grâce à une bourse du Conseil des Arts Québécois, il a pu s’acheter un nouvel ordinateur, lui permettant de « créer plus rapidement et avec une qualité plus forte », et de se lancer dans « une animation un peu rétro ».

L’exposition d’Internoscia sera présentée au centre jusqu’au 31 octobre.

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