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Sports et bien-être

Tirs de barrages : Francois Rodrigue : un athlète prêt à faire des sacrifices pour sa passion

Actualités
29 octobre 2012

– Par Léa Papineau Robichaud –

Cette semaine, La Rotonde a rencontré l’un des propriétaires du centre d’entraînement Optimum Performance Athlétique, un joueur de ligne défensive des Gee-Gees et un étudiant en maîtrise. François Rodrigue est un jeune homme fort occupé qui trouve quand même le temps de tweeter (@frodrigue9).

La Rotonde : Faire partie de la ligne défensive d’une équipe de football implique de plaquer des gars très grands et bâtis. Pourquoi avoir choisi cette position?

François Rodrigue : J’aime mieux être l’agresseur que l’agressé. Je trouve que, en défensive, tu n’es pas limité. En offensive, il faut que tu suives la consigne de l’entraîneur, tandis qu’en défensive tu la suis aussi mais, si tu vois qu’il y a une autre logique qui se dessine, tu y vas. Je peux ainsi utiliser mes points forts qui sont de comprendre la game. Tu ne peux pas faire ça en offensive. C’est le feeling que j’ai, les gars en offensive ne seraient peut-être pas d’accord avec ça [rires].

LR : Y a-t-il eu des personnes qui t’ont inspiré dans ta carrière?

FR : Oui, autant des icônes professionnels comme Michael Jordan, autant des entraîneurs que j’ai eu au secondaire. Ces entraîneurs-là m’ont fait comprendre que si tu veux être un athlète universitaire ou un athlète professionnel, il faut faire des sacrifices. Je pense que les jeunes de l’équipe ont compris ça cette année, tu ne peux pas t’asseoir sur tes lauriers et attendre que ça tombe du ciel. Si tu veux que les choses changent, si tu veux que l’équipe commence à gagner, il faut que tu fasses les sacrifices et il faut que tu prennes les moyens pour que ça change.

LR : Dans ta carrière, y a-t-il eu un moment où tu as eu envie de tout abandonner?

FR : En janvier passé, je me suis déchiré le ménisque du genou. Quand tu te rends compte que, pour les huit prochains mois, tu ne pourras pas courir, tu ne pourras pas faire d’entraînement spécifique au football, tu te remets en question. Je te dirais que j’ai failli tout lâcher à ce moment-là à cause de cette blessure.

LR : Tu es propriétaire d’un centre d’entraînement, tu joues au football et tu fais une maîtrise en gestion du sport et marketing. Comment y arrives-tu?

FR : Mon meilleur ami, c’est mon agenda! Si tu veux réaliser un rêve qui est d’avoir un gym, de jouer au football universitaire et d’étudier à la maîtrise, il faut que tu fasses des sacrifices. Il y a des fois où les gens proches de moi aimeraient me voir un petit peu plus, mais you gotta do what you gotta do.

LR : Comment vois-tu ton avenir?

FR : Il me reste une année pour jouer au football si je ne fais pas les pros, il faut en profiter. Et puis, c’est à mon tour de faire ce que les Chris Daly et les Tyler Sawyer ont fait cette année, c’est-à-dire de redonner aux plus jeunes. Sinon, j’aimerais terminer ma maîtrise avec succès et potentiellement entreprendre un doctorat. Aussi, j’aimerais suivre un peu le parcours de notre ancien ami, coach Asselin. J’aimerais ça un jour être un entraîneur, si possible des Gee-Gees. Je veux aussi continuer à faire grandir notre gym. Mais, définitivement, entraîner une équipe de football, c’est quelque chose qui m’intéresse.

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