– Par Émilie Deschamps –

Une des deux équipes finalistes de la Coupe Pierre-Elliott Trudeau, qui avait lieu à l’Université d’Ottawa (U d’O) les 19 et 20 octobre derniers, a été disqualifiée alors que les juges l’avaient déclarée gagnante.

C’est que ce tournoi, organisée par la Société de débat francophone de l’Université d’Ottawa (SEDFUO), s’adresse aux débatteurs novices, c’est-à-dire ayant participé à deux tournois ou moins auparavant. Alors que le débat final avait eu lieu, il a été annoncé que l’équipe que les juges avaient déclarée gagnante avait été disqualifiée puisqu’elle ne comptait aucun débatteur novice dans ses rangs. L’équipe adverse a donc remporté la victoire par défaut.

Les responsables des délégations de chaque université avaient la tâche de s’assurer que les équipes qui les représentaient correspondaient aux critères du tournoi. Des débatteurs, qui ne faisaient pas partie des finalistes, ont pris conscience de l’erreur et ont alors averti le directeur du tournoi. Les membres de l’équipe en question ont alors confirmé qu’ils étaient tous deux des débatteurs sénior, ce qui a mené à leur disqualification. Déçues par ce dénouement, les deux équipes finalistes ont refusé que des photos d’elles soient prises avec leurs trophées.

Le débat final portait sur une mise en situation : un individu se retrouve nu dans une pièce blanche sans aucun souvenir quant à la manière dont il s’est retrouvé dans cette position. Dans cette pièce se trouve seulement un bouton rouge : doit-il appuyer ou non sur ce bouton?

Au cours du tournoi, les débatteurs participent à cinq débats, dont le cinquième est une demi-finale cachée, toutes les équipes débattant sans que l’on ne révèle toutefois qui participe à la demi-finale.

De nombreux prix distribués

La finale des discours publics a vu six finalistes s’affronter. Ceux-ci devaient faire une prestation de forme libre d’une durée de trois minutes, la seule contrainte étant qu’ils devaient se fonder sur trois objets qui étaient révélés au fur et à mesure de leur discours : une tasse, un repose-poignet et un combiné de téléphone.

La foule votait ensuite pour la prestation qu’elle avait préférée. Guillaume Labelle, de l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), a remporté la victoire. Cédrik Cormier et Josiane Reid de l’U d’O ont aussi été finalistes. Guillaume Labelle a également raflé les prix de meilleur débatteur novice et de meilleur débatteur du tournoi. Maryse Lemieux de l’U d’O a remporté le prix de deuxième meilleur débatteur du tournoi.

Une occasion pour apprendre

Outre le coup de théâtre ayant suivi la finale, le tournoi s’est déroulé sans anicroche. Simon-Nicolas Grandmaître, organisateur du tournoi, s’est dit très satisfait de son déroulement, expliquant que cet événement est important car « c’est le premier tournoi de la saison de débat. C’est un tournoi qui permet aux nouveaux débatteurs de comprendre comment se déroule un tournoi et de s’habituer. […] Les juges donnent beaucoup de commentaires à chaque fin de débat, donc ça permet aux débatteurs de s’améliorer. »

Une des nouveautés cette année était la grille d’évaluation utilisée par les juges, qui sera dorénavant la même pour tous les tournois de la Société universitaire canadienne de débat intercollégial (SUCDI). Les débatteurs sont jugés, entre autres, sur le respect de la structure imposée et la qualité des arguments. Un total de 32 débatteurs de plusieurs universités dont la Polytechnique, l’Université de Montréal, l’Université du Québec à Trois-Rivières, l’U d’O et l’École des sciences de la gestion de l’UQÀM, ont participé à cette sixième édition de la Coupe Pierre-Elliott Trudeau.