Inscrire un terme

Retour
Actualités

Un doctorat bilingue en 2014?

Web-Rotonde
9 mars 2012

DERNIÈRE HEURE – BILINGUISME

Antoine Trépanier – Chef de pupitre
@ATrepanier

Le Département de communication de l’U d’O élabore présentement un programme de doctorat bilingue, une première au Canada. Depuis août 2011, le Département travaille à un plan qui mènerait à la naissance d’un doctorat parfaitement bilingue qui devrait voir le jour en septembre 2014.

Ce programme, qui offrirait à la fois des cours des volets organisationnel et médiatique, aurait comme particularité son système à deux vitesses. Cela signifie qu’aucun cours ne serait doublé, donc que l’étudiant inscrit devrait suivre obligatoirement des cours en anglais et en français. Le projet mené par le responsable des études supérieures du Département, Fernando Andacht, et la directrice du Département, Martine Lagacé, se veut une occasion pour l’étudiant de travailler en fonction de la langue des diverses écoles de pensée anglo-saxonne et francophone du domaine des communications.

Au Département, on se targue que ce programme sera le premier bilingue au Canada. Or, l’Université Concordia, l’UQAM et l’Université de Montréal offrent un programme bilingue conjoint depuis 1987. « Il y a un programme conjoint, mais ce n’est pas placé sous le même toit. C’est-à-dire que si on est à Concordia, c’est anglophone, et si on est à l’UQAM ou à l’Université de Montréal, c’est francophone », s’est empressé de rectifier le professeur Andacht. Il précise que l’U d’O est l’endroit idéal pour un tel programme, compte tenu de la place qu’elle occupe dans la capitale nationale et de sa mission par rapport au bilinguisme.

Le respect du bilinguisme

En entrevue avec La Rotonde, les deux instigateurs du projet ne se sont pas montrés inquiets de l’éventualité où une langue aurait préséance sur l’autre, notamment lors des échanges en classe. « Les étudiants devront obligatoirement communiquer dans la langue du cours. Comme on aura une offre de cours divisée également – 50 % de cours en français, 50 % de cours en anglais –, il n’y a pas de risque de dérapage », mentionne Mme Lagacé.

Le coordonnateur des activités politiques et des communications de l’Association des étudiants diplômés, Pierre St-Jacques, voit d’un bon œil la création d’un tel programme, pourvu que le bilinguisme y soit respecté. « Il sera intéressant de voir si le programme réussira à maintenir un bilinguisme qui soit égal dans les deux langues, ou si le programme deviendra plus francophone ou anglophone, comme c’est le cas avec d’autres programmes », a-t-il indiqué dans un courriel. M. St-Jacques s’est gardé de trop élaborer sur la question, compte tenu du stade embryonnaire du programme.

Mme Lagacé affirme quant à elle que ce doctorat serait « bilingue du point de vue de l’étudiant », c’est-à-dire qu’il sera recruté en fonction de son « excellent dossier scolaire », mais également « sur la base de son fonctionnement à peu près parfait en français et en anglais ». Le Département de communication compte collaborer avec l’Institut des langues officielles et du bilinguisme en ce qui a trait aux d’admissions.

Avant l’officialisation du programme, le Sénat de l’U d’O devra en débattre et l’adopter.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire