U-PASS

Patrick Weldon | Chef de pupitre
Twitter @patweldon

« Êtes-vous en faveur d’une contribution de 180 $ par étudiante à temps plein, par session, avec une augmentation maximum de 2,5 % par année, pour la continuation du programme Laissez-passer universel (U Pass) obligatoire? » C’est la question référendaire qui sera présentée les 14, 15 et 16 février prochains aux élections de la Fédération étudiante (FEUO). Le comité opposé à l’augmentation du prix du laissez-passer s’est présenté aux bureaux de La Rotonde la semaine passée pour expliquer sa position. Aucun comité référendaire du oui n’existe.

Pourquoi « non »?

Pour Nicolas Fleet, étudiant de 5ième année d’économie et membre du comité du non, il existe de sérieuses failles dans le prix actuel du laissez-passer : « C’est une entente inacceptable pour les étudiants et elle doit être révisée. » Selon lui, la Ville d’Ottawa doit présenter un nouveau prix aux étudiants tout en augmentant la qualité du service d’OC Transpo.

« Ceci n’est pas le meilleur prix pour la majorité des étudiants, déclare la vice-présidente aux affaires étudiantes de la FEUO, Amy Hammett. On veut que les étudiants soient au courant de l’augmentation du prix. »

Mme Hammett indique par ailleurs que le prix du laissez-passer universel de transport en commun est déjà le plus élevé au pays et que le nouveau prix représente une augmentation de 24 %, soit dix fois plus que celle de 2,4 % sur laquelle la Fédération étudiante et la Ville s’étaient entendues dans le passé.

Une hausse « malhonnête »

Selon Mme Hammett, la hausse du prix serait « un geste malhonnête de la part de la Ville ». De plus, de l’avis de la v. p. aux affaires étudiantes, « la Ville a effacé le passe d’autobus de semestre qui existait comme terrain juste entre le U Pass et les passes mensuels ».

Selon la représentante de la Fédération étudiante, ce serait une façon de forcer les étudiants à continuer d’acheter le laissez-passer universel pour pouvoir recevoir du financement additionnel. « Les étudiants se font manipuler par la ville », s’indigne-t-elle.

Les représentants du comité du non expliquent également que l’augmentation du prix sur laquelle les étudiants seront amenés à se prononcer lors des élections s’inscrit dans le cadre d’une baisse de service de la part d’OC Transpo, notamment la possible fermeture de la voie de transit (Transitway) pour une durée de trois ans.

Après tant d’efforts, au revoir U Pass?

La FEUO a milité sans ménagement depuis plusieurs années pour obtenir le laissez-passer universel pour la population étudiante de l’U d’O. Aujourd’hui l’un des membres exécutifs responsables de la réussite du projet d’origine change de camp. Mme Hammett, le membre en question, répond que « c’est le mandat de la FEUO de se battre pour les enjeux importants pour les étudiants. Il y a quelques années, on a vu une demande pour le laissez-passer et l’ont a remporté. Par contre, maintenant, le programme du U Pass est pas juste ni rentable pour les étudiants. »

Mme Hammett soutient que la Fédération étudiante est le messager et porte-parole des étudiants : « Je supportais le U Pass au premier référendum, mais maintenant, la Ville d’Ottawa profite des étudiants. » Nicolas Fleet conclut : « Le taux augmente, le service diminue, votez “non.” »