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Zéro déchet : beaucoup d’économie

Culture
27 février 2020

Crédit visuel : Andrey Gosse – Directeur Artistique

Par Clémence Roy-Darisse – Cheffe de la section Arts et culture 

Je me souviendrai toujours du 1 janvier 2020. Fêlée comme je suis, l’année est à peine commencée que je rédige un dossier Excel à quatre fichiers : « 2020 : année de l’environnement ». 

Poussée par l’adrénaline de ma nouvelle résolution drastique ; je répertorie tous les objets jetables par pièce, ainsi que des endroits où je pourrai acheter leur version réutilisable et durable. 

Trois heures de recherche plus tard, ma balance s’élève à 200 dollars. 200 dollars ? 200 dollars. Je n’ai même pas entamé véritablement cette résolution qu’elle me semble désuète, irréalisable et surtout beaucoup trop chère. 

Comme plusieurs, je suis tombée à nouveau dans le fameux piège de la surconsommation. « Même les entreprises vertes cherchent à vendre et à créer des besoins », me dis-je, en admirant de nouvelles pailles en bambou comme futur cadeau de Noël. 

Quelques recherches plus tard, je comprends qu’au contraire, le mode de vie zéro déchet ne s’achète pas. Il se construit à partir de ce que l’on a déjà. C’est bien l’unique tendance qui nous pousse à économiser.

Les chiffres 

Refuser, réduire, réutiliser, recycler et réinventer. Voilà les cinq règles d’or du zéro déchet. La première est, de loin, la plus importante et peut s’avérer parfois difficile pour plusieurs. Il s’agit de dire « non » à tout ce qui nous est offert lorsque le produit ne correspond pas à nos besoins et à notre nouveau mode de vie. 

Pour ma part, craignant le mot « non » comme le coronavirus, je trouve cela difficile. Pourtant, cette habitude m’apporte énormément en terme d’économie, de confiance en soi et de réduction des déchets. 

Quelles sont les véritables économies qui découlent du refus de ces produits spécifiques ? 

En troquant les capsules de café pour du café moulu, selon un article du site internet Les Petits Calculs (Savant), on peut gagner 566 dollars, en plus d’éviter 40 000 tonnes de déchets par an. 

En refusant catégoriquement les bouteilles en plastique, l’article souligne que c’est un beau 312 dollars pour l’année que l’on amasse. 

En passant des tampons à la coupe menstruelle, le même article dévoile que l’on accède à 286 dollars en cinq ans. J’aime tellement la coupe menstruelle que j’ai envie d’écrire une chronique là-dessus… Mauvaise idée ? C’est ce que je pensais. Mais tout de même ; achetez-en une. 

Pratiques concrètes 

Ces chiffres ne vous ont pas convaincu ? Certaines pratiques adoptées pourraient peut-être vous permettre de payer petit à petit vos frais de scolarité. 

Fini l’achat de vêtements ; on passe au switch and bitch ; parce que non seulement on troque son linge inélégant pour de plus beaux morceaux, et cela gratuitement.

Ici, le choix des ami.e.s en question est crucial. En plus, on gagne du temps de qualité avec ceux qu’on aime. Ça, ça n’a pas de prix.  

Bien que le mythe du « biologique = cher » persiste toujours, faire son épicerie de manière zéro déchet, même en achetant des produits biologiques, peut rapporter beaucoup dans sa poche. 

D’abord, on achète en vrac ; juste la quantité exacte dont on a besoin. Puis, on ne peut techniquement pas le racheter tant que le produit est fini, puisque le pot est nécessaire pour en racheter. Fini les achats impulsifs !

Pour y arriver, c’est simple, on commence tout de suite à laver ses pots de verre de salsa, yogourt, confitures et beurre de noix. Puis, une fois lavés, on les apporte à une épicerie zéro déchet ou un comptoir zéro déchet près de chez soi. Même pas besoin d’acheter des pots Masson ! 

De plus, puisque l’on refuse les produits qui ne correspondent pas à nos nouvelles ambitions, on se retrouve à en créer plusieurs maisons. Les cosmétiques ; exfoliant, crème, nettoyant, démaquillant, déodorant, reviennent donc moins chers. On peut aussi faire son propre yogourt et pain assez facilement.

En achetant seconde main, on économise et en choisissant des produits durables et de meilleure qualité, on cumule étonnamment à long terme. 

De plus, on ne paye pas pour l’emballage, qui représente 15% du prix de l’objet. 

Sauver avec le café 

Saviez-vous que plusieurs multinationales comme Starbucks, Tim Hortons et McDonald’s offrent un maigre rabais de 10 cents pour la tasse réutilisable ?

D’autres compagnies comme le Café Paquebot à Montréal chargent les tasses pour emporter à 25 cents. 

Bref, peu importe le système, on gagne de l’argent et du temps de vie à ne pas jeter. 

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