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Affaire Patrick Lagacé : La liberté de la presse, un indicateur de notre démocratie ?

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21 novembre 2016

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Par Nicolas Hubert

Affaire Patrick Lagacé

Le jeudi 17 novembre, le pavillon Fauteux accueillait la conférence « Liberté de la presse et surveillance étatique : l’affaire Patrick Lagacé ». Cet évènement organisé conjointement par le Centre de recherche en droit, technologie et société et l’Association des étudiant.e.s en droit et technologie a abordé les enjeux et menaces que représentent l’usage coercitif des nouvelles technologies pour la liberté de la presse et le droit de l’information. 

La surveillance numérique, une menace pour la démocratie?

Les présentations de la vice-présidente du chapitre ottavien de l’Association canadienne des journalistes, Amanda Connolly, du membre de la Clinique d’intérêt public et de politique d’Internet du Canada, Me Tamir Israel, ainsi que de la titulaire de la Chaire du Canada en droit de l’information, Dre Teresa Scassa, se sont tour à tour penchés sur la légalité de l’utilisation des données générées par l’usage des nouvelles technologies.

Les panélistes ont souligné que, dans une perspective de surveillance par l’État, de telles pratiques pourraient porter atteinte aux libertés individuelles et remettre en question la conception de la démocratie ainsi que la légitimité des institutions la représentant.

Le journalisme, une profession d’intérêt public

Les journalistes font un « travail d’utilité publique » a affirmé Connolly au cours de sa présentation, avant que Scassa rappelle à l’auditoire l’importance de « protéger les sources des journalistes et les journalistes eux-mêmes ». Celle-ci a par ailleurs ajouté : « La plupart d’entre nous ont toujours vécu dans une démocratie libre […]. Nous devons être attentifs à sa préservation et à la protection de nos droits. »

Scassa a ensuite déclaré qu’il était anormal que des journalistes soient visés par de telles procédures de surveillance sans en être informés. Selon la professeure, la légalité même de ces enquêtes devrait être remise en cause, notamment étant donné que celles-ci superposent l’espace de travail et la vie privée des journalistes.

Une conférence en écho à des enjeux d’actualité

Le public, composé d’environ 80 personnes, a été particulièrement réceptif à l’intervention des panélistes et a activement échangé avec ces derniers lors d’une période de questions prévue à la fin de l’évènement.

La vice-présidente du LTSS et co-organisatrice de conférence, Melissa Arseniuk, s’est pour sa part félicitée de la réussite de l’évènement et de l’affluence du public. Elle a également tenu à souligner une nouvelle fois l’importance de la liberté de la presse pour la démocratie, tout en rappelant que les enjeux soulevés par l’affaire Lagacé dépassaient le cadre du Québec et concernaient l’ensemble de la société canadienne.

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