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À la FSS, les étudiant.e.s réinventent l’éducation postsecondaire

Emily Zaragoza
15 février 2024

Crédit visuel : Courtoisie

Article rédigé par Emily Zaragoza — Journaliste

La Faculté des sciences sociales (FSS) de l’Université d’Ottawa (U d’O) a organisé ce janvier son premier évènement de style hackathon. 12 équipes d’étudiant.e.s ont participé au défi « Apprendre par l’expérience » avec l’objectif de repenser les programmes d’études existants en les rendant plus adaptés à la vie réelle.

Un tout premier hackathon

Bruno Cyr, spécialiste intermédiaire de l’apprentissage expérientiel, et Nathalie Saumure, spécialiste principale en expérience étudiante, travaillent tous.tes deux au sein de la FSS dans le secteur de l’expérience étudiante. Ils.elles affirment que leur rôle est d’assurer que la scolarité des élèves se passe au mieux.

Cyr souligne que les évènements de style hackathon sont de plus en plus répandus. D’après lui, ce type d’initiative plaît grâce à son caractère expérientiel. Il s’agit « d’une compétition lors de laquelle les participant.e.s doivent travailler sur une problématique “réelle” et proposer des solutions innovantes », explique-t-il.

Selon Saumure, c’est la doyenne de la faculté Victoria Barham qui a développé cette activité. À travers ce projet, la FSS voulait « proposer un évènement nouveau, différent, et entendre la vision de la communauté étudiante sur le futur de l’éducation postsecondaire », ajoute-t-elle.

Parmi les participant.e.s du défi, certain.e.s comme Kory Tan, étudiant en quatrième année en science politique, étaient familiers de ce type d’initiative. Il s’est impliqué, par le passé, au sein du Labo de solutions et du Défi Crunch, deux évènements de style hackathon organisés par d’autres facultés de l’U d’O. Quant à Mykal Ibrahim, élève en quatrième année en études internationales et langues modernes, il y participait pour la première fois. Les deux étudiants déclarent avoir apprécié cette fin de semaine, d’autant que leur équipe a remporté le premier prix.

Perspectives et solutions des étudiant.e.s

Saumure raconte qu’après un vendredi soir destiné à la présentation du projet, les équipes ont passé le samedi à travailler, et le dimanche à exposer le résultat devant un panel de juges. La spécialiste principale en expérience étudiante précise que les participant.e.s, réparti.e.s en 12 équipes, ont pu compter sur l’aide de neuf mentors diplômé.e.s de la FSS. Selon Ibrahim, être épaulé par eux.elles a été utile, car ces dernier.ère.s ont été capables de prendre du recul sur leur expérience universitaire et de confier ce qu’ils.elles auraient souhaité savoir avant d’entrer sur le marché du travail.

Cyr précise que la communauté étudiante a un point de vue unique, puisqu’elle vit chaque jour les programmes de l’intérieur. Elle est donc en mesure de partager ce qui fonctionne et ce qui doit être amélioré ou ajouté, poursuit-il. D’après lui, la formule hackathon permet d’obtenir des perspectives différentes, car les étudiant.e.s ont des profils diversifiés.

Parmi les projets présentés, il cite notamment la suggestion d’une équipe d’instaurer des simulations numériques pour confronter les élèves à des scénarios de crise en matière de relations internationales. Il garde également en mémoire la recommandation d’étudiant.e.s en psychologie de créer un cours sortant du cadre idéologique occidental afin d’enseigner les façons dont les cultures du monde abordent la recherche et l’intervention dans le domaine de la santé mentale.

Pour départager les projets et choisir quelle équipe recevrait le prix de 1 000 $, le jury a pris en compte plusieurs facteurs, dont l’innovation, la faisabilité et l’impact.

Que retenir de cette expérience ?

Le prix n’est pas le seul bénéfice offert aux élèves, remarque Tan. D’après lui, les participant.e.s profitent de l’évènement pour créer un réseau. Ibrahim souligne l’aspect enrichissant de ce type d’initiative où les élèves peuvent apprendre les un.e.s des autres. « Les participant.e.s développent leurs compétences en matière de pensée critique, de résolution de problème, en plus d’acquérir de l’expérience en travaillant sur une problématique réelle et concrète », déclare Saumure, convaincue qu’il s’agit d’un véritable condensé d’apprentissages.

Le spécialiste intermédiaire de l’apprentissage expérientiel a affirmé que le défi a été une réussite. Selon lui, au-delà du taux de participation, le succès réside dans l’implication des étudiant.e.s désireux.euses de contribuer au changement. Saumure informe que la FSS travaille actuellement à intégrer ce modèle d’évènement dans le calendrier des activités régulières, de quoi ravir Ibrahim, qui désire que ce type d’initiative devienne plus récurrente.

La FSS accueillera du 26 février au 1er mars 2024 une série d’activités dans le cadre de la Semaine d’anthropologie et de sociologie. Le plus grand hackathon d’Ottawa sera de retour pour une sixième édition du 1er au 3 mars prochain.

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