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Chronique : Récit d’une campagne électorale rondement menée

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8 février 2016

– Équipe de la section Actualités –

Nouvelle année, nouvelle élection et toujours le même cirque. La période des élections venue, les étudiants ont pu assister à un incroyable spectacle. Entre innombrables fautes de français sur les affiches et plateformes, et modifications au règlement électoral au beau milieu de la campagne, la liste des conneries ne semble plus avoir de fin…

Et pour cause. Celle-ci n’a cessé de s’allonger au fur et à mesure que la campagne électorale a avancé.

Des affiches disparaissent, d’autres changent de place; sans traces ni témoins. Des candidates et leurs affiliations sont pénalisées pour vandalisme et dérogation au règlement des élections, sans bruit.

Et puis, année après année, les mêmes questions reviennent. À quoi servent les partis lors des élections, si ce n’est que pour obtenir un plus gros budget combiné quand vient le temps de commander les affiches?… Par le passé, certains ont essayé de minimiser l’influence de telles associations, comme Ethan Plato, qui, en 2013, proposait une réforme électorale. Sans succès. Et les critiques des étudiant.es et des médias continuent depuis de passer au-dessus de la tête des principaux concernés.

De plus, la brume recouvre encore et toujours le fameux test de bilinguisme auquel sont soumis tous les candidat.es. Par exemple, si l’on demande au candidat à la présidence de savoir relativement bien lire et parfaitement parler dans les deux langues, ses capacités écrites ne sont en aucun cas testées. En fait seul.e le/la v.-p. aux communication doit savoir véritablement écrire, ce qui expliquerait pourquoi la plupart des plateformes électorales sont truffées de fautes en tout genre. Et bien que les notes de passages obligatoires soient inscrites dans le règlement, la note de chaque candidat.e n’est bien sûr pas divulguée à personne, que ce soit les médias, ou même aux candidat.es… Toujours est-il, qu’après avoir du endurer les balbutiements en français de certains candidats durant les débats, on aimerait bien savoir ce qu’il cache à l’intérieur cet examen.

Enfin, l’organisation des débats laissait sérieusement à désirer. Soit le son et les lumières n’étaient pas installés à temps, soit les candidat.es arrivaient en retard. Si, mercredi soir, le débat a commencé relativement à l’heure, après la période de questions celui-ci s’est terminé une heure en avance. Le second a lui commencé avec 20 minutes de retard, et était constamment interrompu par le va-et-vient d’étudiants désintéressés et pressés de se rendre en cours.

Pour ajouter l’insulte à l’injure, les membres de l’auditoire ne pouvaient pas poser leurs questions directement aux candidats, par « souci d’efficacité » [et un peu moins de démocratie]. Le public devait écrire ses questions sur de minuscules feuilles de papier, avant que celles-ci ne se fassent filtrées par la présidente des élections, Erin Callary, pour finalement être remises aux modérateurs, qui avaient à tâche de les déchiffrer.

Quoique bon, même si les étudiant.es avaient pu s’adresser directement aux candidat.es, la diversité d’opinion n’aurait de toute façon pas tant été au rendez-vous. En effet, malgré les efforts faits pour rassembler le plus grand nombre d’étudiant.es possible, que ce soit au UCU ou au complexe ÉITI, seules 30 à 50 personnes étaient présentes tout au long des débats, pour la plupart, des visages connus de la vie politique étudiante.

À qui revient la faute pour tous ces cafouillages? Difficile à dire. Toujours est-il que le mandat de la chef d’orchestre de ces élections, Erin Callary, l’étudiante de Carleton engagée à contrat pour veiller sur nos élections, tire bientôt à sa fin. Le temps seul montrera si celui-ci sera renouvelé ou non… même si à ce jour, aucun autre candidat pour le poste ne semble être considéré.

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