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Conférence – Crise des réfugiés : Le Canada et ses alliés en font-ils assez?

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5 octobre 2015

Le 29 septembre dernier, un panel d’experts s’est penché sur la crise des réfugiés lors d’une conférence organisée par le Centre d’études en politiques internationales (CÉPI).

Par Yasmine Mehdi

Il y a près d’un mois, la photo d’Aylan Kurdi, enfant syrien dont le corps sans vie s’est échoué sur une plage turque, faisait le tour du monde. Depuis, l’indifférence a laissé place à l’indignation et de plus en plus de citoyens demandent des comptes à leur gouvernement avec une question en tête : en faisons-nous assez? Un panel d’experts à l’Université d’Ottawa (U d’O) a répondu à la question.

Mardi dernier, des dizaines de personnes se sont rendues à la salle 4006 du pavillon FSS pour assister à la conférence « The Syrian Refugee Crisis : Canadian and Global Responses »; tant et si bien que le nombre de chaises n’était pas suffisant pour accueillir tout le monde.

Nadia Abu-Zahra, professeure adjointe à l’École de développement international, Jamie Liew, avocate en droit de l’immigration, Michael Molloy, spécialiste de la question des réfugiés et Agnieszka Weiner, chercheuse spécialisée en études européennes, étaient tous présents pour discuter des réponses à la crise du Canada, de l’Union européenne et des pays voisins de la Syrie. Leurs différents domaines d’expertise ont permis au public d’entendre une analyse multidimensionnelle de cette crise, la pire crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

Ce qui est ressorti des discussions, outre les différentes perspectives des experts, est un commun accord sur le fait que le Canada a les ressources administratives et financières pour accueillir plus de réfugiés, mais que la volonté politique est quasi-inexistante.

Michael Molloy a par ailleurs fait valoir la réputation historique du Canada en tant que pays hôte de réfugiés hongrois, tchèques, chiliens et indochinois en déclarant : « Si nous avons pu le faire dans le temps, avec moins de technologie et de ressources, nous pouvons le faire aujourd’hui. »

Des déclarations singulières auront ponctué la conférence. Que ce soit lorsque Nadia Abu-Zahra a parlé des jeunes Syriens n’ayant d’autre choix que de vendre leurs organes pour fuir la guerre, ou quand Jamie Liew a accusé le gouvernement canadien de faire preuve de racisme en donnant la priorité aux demandes d’asile des Syriens chrétiens, ou encore quand Agnieszka Weiner a déclaré : « Qu’importe ce que vous entendez à la télévision, il n’y a pas de politique européenne pour l’immigration. Cela n’existe pas », les participants auront sans aucun doute quitté l’évènement avec une nouvelle perception des choses.

À la sortie de la salle, Zahara Ahmed, étudiante en développement international, a affirmé : « C’est important de profiter des conférences gratuites organisées par l’Université parce que c’est une différente façon d’apprendre des cours magistraux. Après tout, c’est notre génération qui vivra avec les conséquences de la crise des réfugiés et nous devons agir. »

 

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