Inscrire un terme

Retour
Actualités

Conférence de Paris sur l’environnement COP21 : « Le courage politique déterminera l’ampleur des décisions prises » – S. Guilbeaut

Actualités
23 novembre 2015

Par Boni Guy-Roland Kadio

Mardi 17 novembre, Steven Guilbeault, cofondateur et porte-parole d’Équiterre, était présent au pavillon Marion de l’Université d’Ottawa pour donner une présentation sur la conférence de Paris sur l’environnement (COP21), qui se tiendra du 30 novembre jusqu’au 11 décembre. C’était l’occasion pour les étudiants de discuter des enjeux climatiques et de proposer de meilleurs moyens de lutter contre le réchauffement climatique.

Selon Steven Guilbeault, la situation climatique mondiale est alarmante : « le réchauffement climatique, au point où on en est, est indéniable. De 1979 à 2014, la fonte des glaces de l’Arctique s’est considérablement accélérée. On est passé de 6,3 millions de km2 de couverture et d’épaisseur de glace à quatre millions de km2. » Il ajoute : « En Californie, ils vivent une sècheresse jamais vue depuis 1500 ans. »  À ce jour, pourtant, les États ne font presque rien pour remédier à la situation.

Pour Philippe Crabbé, professeur d’économie à l’U d’O, il s’agit d’un enjeu important pour le Canada. « La fonte des glaces, la fonte du pergélisol, la disparition des glaciers des Rocheuses, la sécheresse de l’Ouest (due en partie à la fonte des glaciers) et la hausse du niveau des océans auront des conséquences majeures pour la planète », explique-t-il. C’est pour cela que la COP21 constitue un espoir pour les scientifiques à travers le monde, en ce qu’elle permettra de voir les États coordonner la lutte contre les changements climatiques.

Cette conférence constitue, selon Guilbeault, un continuum. Il affirme cependant que « ce n’est pas à Paris qu’on règlera définitivement les changements climatiques ». Pour lui, les pays doivent profiter de la rencontre à Paris pour s’engager à « prévenir une augmentation des températures en deçà de 2 °C. Sinon, on assisterait à des impacts incontrôlés et incontrôlables des changements climatiques. » Lors de la conférence de Paris, les pays discuteront de deux grands enjeux : la réduction des gaz à effets de serre et la crise éthique mondiale.

Guilbeault avance que, des solutions qui doivent être prises à Paris, celle qui déterminera les autres est « le courage politique ». Autrement dit, les États doivent reconnaitre que leurs objectifs de réduction sont encore insuffisants et qu’ils doivent mettre en place des mécanismes d’évaluation de leurs performances. Crabbé partage cet avis et explique qu’« il faut un système de mesure, de comptabilité et de vérification internationale qui empêcherait la tricherie et qui serait analogue à celui de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire ».

Pour conclure, M. Guilbeaut a tenu à souligner que l’avenir de l’environnement ne se joue pas à Paris, mais après. « Il faut repenser socialement notre rapport avec l’environnement. Cela passe par le développement de l’énergie solaire, l’aménagement territorial, un fonds d’investissement dans les infrastructures vertes et repenser nos bâtiments », a-t-il affirmé avec conviction.

 

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire