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Entrevue avec Allan Rock | Code de conduite : le Groupe de travail décidera

Web-Rotonde
10 novembre 2014

– Par Sara Ghalia et Marc-André Bonneau –

En entrevue avec Allan Rock, recteur de lUniversité dOttawa (U dO), La Rotonde a appris quaucun processus formel na mené à lapprobation de lInstitut de développement professionnel en politiques et sécurité, selon les connaissances du recteur. À noter que les principaux sujets de lentrevue avaient été envoyés au recteur une semaine avant le déroulement de lentrevue. Le recteur a aussi assuré quil y aurait une nouvelle équipe de hockey masculin lan prochain, mais il se garde de se prononcer sur la mise en place dun code de conduite.

La Rotonde : Suite au bouclage, comment l’U d’O compte-t-elle améliorer ses mesures de protection?
Allan Rock : C’était la première fois qu’on utilisait le système et je pense qu’on a beaucoup appris. On a eu des faiblesses le 22 octobre. J’ai reçu des courriels d’un peu partout avec des commentaires et des suggestions avec leurs commentaires personnels. Nous avons décidé de mettre en place une enquête pour examiner la journée et déterminer comment nous pouvons améliorer la réponse de l’Université. […] On peut tirer des leçons de cette expérience.

LR: Le nouvel Institut de développement professionnel en politiques et sécurité na pas été approuvé par le Bureau des gouverneurs ou par le Sénat. Qui la approuvé?

AR : C’est un service offert par le Centre de formation continue. L’objectif du Centre est d’offrir des formations professionnelles qui ne sont pas créditées. Elles ne sont pas approuvées par le Sénat car les programmes ne sont pas académiques. Ce n’est pas une activité académique, dans le sens qu’il faut avoir l’approbation du Sénat, parce qu’un diplôme de l’Université est donné. [La formation] est à côté de la mission centrale de l’Université et c’est un moyen de générer des revenus pour nous aider dans la mission principale, qui est les cours et les programmes académiques. Selon nous, on n’a pas besoin d’une approbation du Sénat, ni du Bureau.

LR: Donc êtes-vous celui qui a approuvé lInstitut?

AR : Pas personnellement. L’administration de l’Université, pour laquelle je suis responsable, a approuvé toutes les activités du Centre de formation continue. Nous croyons que c’est une très bonne chose d’offrir des programmes professionnels pour améliorer les compétences des gens sur le marché du travail et de générer des revenus pour l’Université.

LR: Donc quel est le processus dapprobation pour un programme au Centre de formation continue?

AR : Jusqu’à présent, je pense que la pratique est que Serge Blais a généré des idées, des propositions. Je pense que c’est le vice-recteur aux études, Christian Detellier, qui est responsable du Centre de formation continue. Je ne suis pas certain. J’imagine que le processus est que Serge propose et que l’administration dit oui. Naturellement, j’imagine que ça doit être quelque chose qui est arrimé avec les objectifs de l’Université. J’imagine qu’il a aussi parlé avec des membres de faculté pour déterminer si on a l’expertise pour offrir ces cours de formation, ce que nous avons. Aussi, il embauche des gens de l’extérieur pour enseigner dans ces programmes professionnels.

LR: Lexistence dun programme dimmersion en anglais est très méconnue. Quelles sont les options offertes aux étudiants francophones?

AR : Mais vous avez raison. S’il existe, il faut avoir un niveau de promotion au moins pour permettre aux étudiants de, oui ou non, prendre leurs cours de cette façon-là. Mais je sais que, parce que je parle de ça souvent lorsque je suis en France, on a un programme ici pour permettre aux francophones unilingues d’étudier et, graduellement, d’apprendre l’anglais et devenir bilingues. Et doucement de prendre des cours en anglais et j’oublie l’acronyme pour le programme mais il existe depuis longtemps. Mais on pense à des francophones de l’extérieur du pays dans ce contexte-là, pas nécessairement les Franco-Ontariens ou les francophones du Canada. Mais vous avez raison, si le programme d’immersion en anglais existe, il faut le promouvoir.

LR: La Rotonde a enquêté sur la présence de compagnies telles que Red Bull sur le campus. Est-ce que lUniversité considère mettre en place des règles pour que les étudiants ne soient pas harcelés par des compagnies privées à des fins de markéting?

AR : Je pense que c’est un bon point. Je n’étais pas conscient du fait que Red Bull soit ici pour pousser leur produit, mais laissez-moi m’informer. Je vais parler avec notre équipe pour déterminer si on a des politiques. Parce que si une entreprise commerciale arrive pour exploiter la présence des étudiants et promouvoir leur produit, il faut avoir un encadrement pour protéger la communauté universitaire.

LR: Pensez-vous avoir une équipe de hockey masculin lan prochain?

AR : C’est ça l’intention. Nous avons suspendu le programme de hockey masculin pour cette année. On est à la recherche d’un entraineur en chef et nous allons recommencer de zéro avec des règles de jeu – soit disant – et avec une nouvelle équipe pour gérer le programme et on espère avoir le tout prêt pour l’année prochaine. On verra qui est ici comme ancien membre de l’équipe mais chose certaine, on a suspendu pour cette saison parce qu’on n’était pas satisfaits que la culture de l’équipe et du programme en général soit inappropriée. Alors on va recommencer de zéro. Autre chose, on va avoir au cours des semaines qui viennent, j’espère, le rapport de notre Groupe de travail sur toute la question d’égalité et de respect. Nous avons demandé que le Groupe de travail termine son travail avant la fin d’automne, qui tire à sa fin le 20 décembre. Donc les jours passent. Et nous espérons avoir le rapport d’ici les semaines qui viennent. Et certainement, ils vont avoir des recommandations qui peuvent aussi avoir un effet sur l’avenir.

LR : Il y a déjà eu des discussions sur la mise en place dun code de conduite. Pensez-vous que cela fera partie des recommandations du Groupe de travail sur le respect et l’égalité?

AR : C’est au Groupe de travail de décider exactement ce qu’ils vont recommander. Je pense que c’était en 2007-2008 que l’Université a proposé [le code de conduite], chose qui n’a pas été bien reçue. On a manqué un certain niveau de consultations et tout ça, mais je préférerai de ne pas pré- juger le rapport du Groupe de travail. C’est à eux de décider quel est leur jugement concernant les étapes appropriées pour le présent. Et j’imagine que c’est possible qu’ils vont recommander un code de conduite, mais il faut attendre l’arrivée du rapport.

LR : Quelle est votre opinion sur la mise en place dun code de conduite?
AR : Moi je pense que la chose la plus appropriée pour moi, c’est d’attendre l’arrivée de leur rapport et ne pas influencer leur analyse ni pré-juger ce qu’ils vont recommander. C’est à eux [membres du Groupe de travail] d’analyser la situation actuelle et d’arriver avec leurs recommandations. Et nous allons naturellement les rendre publiques et on va avoir une discussion, on va décider quoi faire mais ce n’est pas à moi de juger. Je vais attendre l’arrivée de leur rapport.

 

 

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