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Sylvie Tremblay : « Revamper le SASS en profondeur »

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27 mars 2017

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Par Yasmine Mehdi – Cheffe de pupitre Actualités

ENTREVUE

À l’occasion de cette édition portant sur la santé mentale, La Rotonde est partie à la rencontre de Sylvie Tremblay, directrice du Service d’appui au succès scolaire (SASS) de l’Université d’Ottawa. L»occasion de faire le point sur les services offerts, alors que le SASS s’offrira une cure de jouvence dans les cinq prochaines années. En effet, Tremblay et son équipe travaillent présentement à une restructuration du Service afin de le rendre plus à même de répondre aux besoins des étudiantes et étudiants.  « Quand un étudiant vient au SASS, on veut qu’il y ait une équipe qui l’entoure pour le soutenir plutôt que de le diriger dans deux ou trois unités différentes », explique Tremblay. Explications.

La Rotonde : Madame Tremblay, vous êtes entrée en poste en août dernier. Comment concevez-vous votre rôle en tant que directrice du SASS ?  

Sylvie Tremblay : Mon rôle est de gérer l’ensemble du Service, qui comprend cinq unités : le Service d’accès, le Service de counselling, l’Unité d’appui aux études, le Centre d’aide à la rédaction des travaux universitaires et le Centre de ressources autochtones. Depuis mon arrivée, je réalise l’importance du rôle que joue le SASS sur le campus afin de soutenir les étudiant.e.s. Pendant 25 ans, j’ai travaillé dans les Conseils scolaires, au primaire comme au secondaire. Pour moi, et ma carrière le révèle, le succès des élèves et des étudiant.e.s est une véritable passion. D’ailleurs, je dois dire que j’aime beaucoup ce que je fais à l’Université. Nous sommes en train d’apporter des changements importants au SASS qui vont probablement s’échelonner sur trois à cinq ans, mais on essaie de travailler de manière proactive pour que les étudiant.e.s commencent à voir certains changements dès l’an prochain.

LR : En termes de santé mentale plus spécifiquement, quels services sont offerts par le SASS?

ST : Il y a l’Unité de counselling, évidemment, mais également le Service d’accès qui travaille avec les étudiant.e.s en situation de handicap liée à la santé mentale afin de déterminer les accommodements scolaires dont ils ont besoin. Pour revenir aux services de counselling, nous offrons des sessions à court terme avec les étudiants. Si un étudiant ou une étudiante a des besoins qui s’avèrent plus complexes, on le dirige vers des services dans la communauté. Nous avons une équipe de psychothérapeutes composée de quatre conseillers et conseillères en résidence et de neuf conseillers et conseillères au 100 Marie-Curie. On a aussi un partenariat avec la Clinique de counselling de la Faculté d’éducation, et des stagiaires à la maîtrise voient des étudiant.e.s. Finalement, nous avons des conseillers pairs. Il s’agit d’étudiant.e.s de l’Université qui ont déjà vécu des problèmes de santé mentale et qui sont encadrés par les psychothérapeutes pour être capables de voir des étudiants quand il s’agit de besoins qui ne sont pas d’une grande complexité.

LR : Êtes-vous plus sollicités à certaines périodes de l’année?

ST : Souvent, on va sentir un achalandage quand on approche la mi-session et la fin de session en raison des examens et des nombreux travaux à remettre et du stress que ça peut causer. Un autre phénomène qu’on observe se trouve au niveau des étudiant.e.s qui en sont à leur première année à l’Université d’Ottawa. Ce sont des étudiant.e.s qui, lorsqu’ils étaient au secondaire, avaient besoin de soutien pour réussir et pour être bien. Ils pensent que parce qu’ils changent de ville, qu’ils s’en viennent à l’Université, tout ça va disparaître. Le mois de septembre s’enclenche et au fur et à mesure, ils se rendent compte qu’ils ont besoin de soutien, mais attendent trop tard avant de demander de l’aide. Nous essayons de leur présenter les services qui existent, mais on constate qu’il y a comme une phase de lune de miel où les étudiant.e.s croient que tout va s’arranger et qu’ils n’ont plus besoin de travailler sur ce qui a toujours été nécessaire avant.

LR : Plusieurs personnes sur le campus se plaignent du temps d’attente pour accéder à vos services de counselling. Quel constat en dressez-vous?

ST : Au pire, dans les temps les plus achalandés, un.e étudiant.e peut avoir à attendre d’une à deux semaines pour un rendez-vous de triage, soit une évaluation préliminaire des besoins. Par la suite, le premier rendez-vous de counselling peut prendre jusqu’à huit semaines. C’est la réalité, malheureusement, chez nous et ailleurs. Ce qu’on remarque, c’est que dans la dernière décennie, les gouvernements ont fait de l’excellent travail pour déstigmatiser les problèmes de santé mentale. Quand j’étais étudiante à l’Université, les gens qui en souffraient étaient très isolés et vivaient cela de manière très difficile. Aujourd’hui, les gens sont plus portés à chercher de l’aide. Sauf que malheureusement, les organisations, le monde de la santé ou de l’éducation, ont de la difficulté à avoir suffisamment de ressources pour répondre à tous les besoins. C’est un défi très important et qui n’est pas propre à l’Université d’Ottawa. Du côté du SASS, on est en train d’étudier différentes manières d’optimiser nos ressources. Par contre, je serai très transparente, on va faire un bout de chemin, mais ça ne réglera pas tous les problèmes.

Pour plus d’informations, consultez le nouveau site web lancé par le SASS en novembre dernier https://www.uottawa.ca/mieuxetre/

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