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DERNIÈRE HEURE : La FÉUO persiste et s’engage dans une « bataille » contre l’Université

Rédaction
26 septembre 2018

Par Mathieu Tovar-Poitras – Rédacteur en chef

 

La Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) a réagi, mercredi, à la décision de l’administration de résilier leur entente commune. Dans un communiqué, le syndicat étudiant a reconnu avoir « commis des erreurs », mais a fait savoir qu’il ne suspendrait pas ses activités et qu’il continuerait à fonctionner « avec ou sans nouvel accord ».  

Dans sa déclaration, la FÉUO accuse l’Université de « tenté[sic] de contrôler » ses affaires internes et d’adopter « une position antisyndicale ». Les membres de l’exécutif se disent « déçus et découragés par les mesures prises par l’administration » et s’inquiètent du précédent que ces dernières pourraient créer.

Les implications de cette résiliation ne sont pas complexes, elles sont dangereuses.

– Déclaration de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

Rappelons que mardi, l’Université a annoncé qu’elle cesserait de reconnaître la Fédération comme seul syndicat pour les étudiant.e.s de premier cycle à la suite d’allégations de détournement de fonds par des membres de l’exécutif, comme dévoilé par La Rotonde.

Nous ne sommes pas là pour faire plaisir à l’Université ni pour gagner sa confiance. Nous sommes ici pour vous tous.

– Déclaration de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

« Pour être très clair, la FÉUO n’envisage pas de quitter ses bureaux ou d’arrêter les services/programmes fournis aux étudiant.e.s, comme demandée[sic]. Nous avons une place importante dans l’université et sommes des locataires permanents du bâtiment UCU Jock Turcot », peut-on lire dans l’avant-dernier paragraphe de la déclaration signée par le comité exécutif.

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Des membres de l’exécutif quittent (temporairement) le navire

Dans la même déclaration, on apprend que le président de la FÉUO, Rizki Rachiq, le vice-président aux opérations, Axel Gaga, et la directrice exécutive, Vanessa Dorimain quitteront leurs bureaux et se récuseront de leurs fonctions jusqu’à ce que le rapport de le cabinet d’audit PricewaterhouseCoopers (PCW) soit présenté au Conseil d’administration.

Nous n’avons pas été parfaits. Nous avons commis des erreurs […] et présentons nos excuses à vous, les étudiant.e.s pour notre manque de communication jusqu’à maintenant.

– Déclaration de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa

« Par conséquent, l’exécutif sera composé de deux (2) membres : Paige Booth, vice-présidente aux affaires externes et présidente par intérim ; et Faduma Wais, vice-présidente aux affaires sociales », explique-t-on.

La GSAÉD réagit

Quelques heures après la sortie de la FÉUO, l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa (GSAÉD) a elle aussi diffusé un communiqué.

La GSAÉD y dénonce « toute forme de mésusage des contributions étudiantes » tout en se disant préoccupée par « les impacts et les précédents que la décision de l’administration de l’Université peuvent créer pour le mouvement et les syndicats étudiants ».

La GSAÉD supporte […] l’autonomie des associations étudiantes sans ingérence extérieure, si elles sont en mesure de répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants […] de manière démocratique. 

Déclaration de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s de l’Université d’Ottawa

Et maintenant? 

L’exécutif de la FÉUO se dit ouvert à travailler avec l’Université sur un nouvel accord et assure qu’il tiendra les étudiants informés de « toutes les étapes de cette bataille ».

Pour ce qui est de la GSAÉD, elle dit être « de tout coeur avec ceux et celles qui sont touché.e.s par ces événements » et assure qu’elle travaillera avec l’Université pour continuer à offrir les mêmes services aux étudiant.e.s diplômé.e.s.

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