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Les Franco-ontariens se préparent

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26 novembre 2018

Par Miléna Frachebois

Alors que la manifestation du 1er décembre contre les récentes décisions de Ford arrive à grand pas, l’ACFO en collaboration avec le FPIFO a décidé d’organiser un atelier au centre universitaire « Création d’affiches : Soyez prêt.e.s pour la manif ! »

Des pancartes pour un mécontentement général

La volonté d’organiser un événement de création de pancartes émane du fait que certaines personnes avaient réservé leur 23 novembre sur le calendrier afin de participer à la manifestation, qui a été reportée au 1er décembre. C’était donc un moyen de « donner la chance aux personnes qui étaient uniquement disponibles le 23 de contribuer puis participer à la manifestation », selon Ajà Besler, directrice générale de l’Association des communautés francophones d’Ottawa (ACFO).

Emilie Stannard, étudiante de 1ère année, est présente à cet événement parce qu’elle se désole des coupures du gouvernement de Ford dans des services « qui sont vitaux à la préservation de l’identité franco-ontarienne et la survie de la langue ». Elle veut donc contester à la manifestation car elle pense que ça peut changer les choses. Pour se préparer, Emilie écrit sur une pancarte « 1917 : Règlement 17 ; 1997 : Montfort; 2018 : Université de l’Ontario français et le Commissariat des services en français ». Elle cible ici les grosses attaques reçues par la communauté afin de montrer que les Franco-ontariens ont gagné à chaque fois, et qu’ils gagneront encore une fois. Pour elle, ce n’est que l’histoire qui se répète. Elle dit aimer l’initiative de cet événement car « c’est une réunion de famille ».

On comptait parmi les participants de l’événement non seulement des étudiant.e.s, mais aussi des individus de tous les âges. Deux grand-parents d’Orléans, Lucie et Michel Roy, sont venus à l’activité avec leurs petits enfants Justin (6 ans) et Arielle (8 ans). Lucie, militante franco-ontarienne impliquée dans la cause, a peur que la langue se perde et veut que les futures générations continuent de partager cette richesse identitaire et linguistique en tant que Franco-ontariens.

Estelle Rapicault est venue à l’événement avec ses deux enfants, Clément (10 ans) et Alexis (12 ans). Née en France et installée au Canada depuis 16 ans, Estelle défend ardemment les droits franco-ontariens. Cette famille, dont les enfants vont à des écoles franco-ontariennes, juge crucial d’avoir ces institutions et d’offrir les mêmes services en français.

Une manifestation reportée

Comme l’a expliqué Ajà Besler, le Front de Préservation de l’Identité Franco-Ontarienne (FPIFO) avait choisi le 23 novembre comme date pour la manifestation. Cette réaction était cependant prématurée ; le reste de la communauté et des autres organismes n’a pas suivi la décision du FPIFO, car ils ont eu besoin de quelques jour pour se mobiliser.

Alors que la date du 1er décembre était déjà choisie pour des actions provinciales, l’ACFO  a décidé de négocier avec le FPIFO. Ils voulaient voir s’il n’était pas possible de se concentrer exclusivement sur la date provinciale afin de rassembler toutes les forces et avoir une seule date de manifestation, mais avec beaucoup plus de force et d’influence, pour « maximiser l’impact », affirme Besler.

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