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Une revue de l’Assemblée générale du SÉUO de l’hiver 2024

Daphnée-Maude Larose
18 mars 2024

Crédit visuel : Zoom Productions — Courtoisie

Article rédigé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Le 10 mars dernier a eu lieu l’Assemblée générale du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) dans l’auditorium du Centre universitaire Jock-Turcot. Plus de 300 individus en personne et en ligne y ont participé et ont voté pour huit différentes motions. La Rotonde a couvert cet évènement afin de rapporter les points saillants.

Bianca Miron, co-présidente de l’Association des étudiant.e.s autochtones à l’Université d’Ottawa (U d’O), a commencé en récitant la reconnaissance du territoire. Elle a aussi souligné le Mois de l’histoire des femmes en rappelant la situation des femmes autochtones, c’est-à-dire le fait qu’elles sont plus à risque d’être portées disparues ou d’être assassinées.

Les nouvelles du comité exécutif

Avec la collaboration de Delphine Robitaille, la présidente du SÉUO, l’U d’O a demandé 1,2 million de dollars auprès du gouvernement fédéral afin de soutenir les projets de bénévolat gérés par les étudiant.e.s, a informé la présidente. Celle-ci a indiqué que Tristan Maldonado-Rodriguez a démissionné de son poste de commissaire aux affaires francophones une semaine avant l’Assemblée.

La commissaire aux opérations, Jessika Salambere, a annoncé que le déficit des revenus du magasin Pivik a grandement diminué. Le Syndicat croit en une continuation de cette réduction dans le futur, a-t-elle ajouté.

Daniel Thorp a mentionné s’être acclimaté au nouveau poste de commissaire aux communications. Il en est venu à la conclusion que les activités médiatiques du SÉUO, telles que leurs publications sur Instagram au sujet des élections, ont fortement incité les étudiant.e.s à y participer.

De son côté, Imani Bunzigiye, commissaire à l’équité, a affirmé avoir aidé à organiser le gala de l’expérience des étudiant.e.s autochtones et racialisé.e.s. Maisy Elspeth, commissaire à la revendication, a pour sa part plaidé pour un « widget » du SÉUO sur la page d’accueil de Brightspace, le campus virtuel de l’U d’O.

Pour finir, Rayne Daprato, commissaire à la vie étudiante, a indiqué avoir assisté à plusieurs rencontres de consultation et planification dans le but de faire avancer le projet du centre de deuil et de commémoration approuvé lors de l’Assemblée générale de l’automne dernier.

Questions sur les fonds des clubs et sur la paie

Un point concernant le financement des clubs a été relevé par un.e président.e de club. Iel a mentionné que son club avait postulé « pour des fonds l’été passé et qu’il n’avait toujours pas reçu la somme qui leur avait été promise ». Daprato a expliqué que certaines demandes de fonds ont été délaissées lors de la transition entre les deux mandats. Elle a développé que son plan était d’assurer que l’argent soit réparti pour chaque semestre de manière égale.

Fiona Broughton, ancienne commissaire aux opérations, a expliqué que le SÉUO a envoyé sa dernière paie quatre mois en retard et a refusé de payer les heures supplémentaires qu’elle avait faites. Selon elle, c’est « une violation de la Loi sur les normes d’emploi en Ontario ». La présidente du Syndicat a affirmé qu’il est vrai que le processus de paiement est « archaïque et dépassé ». En revanche, leurs standards d’emplois ne sont pas établis par cette loi, mais plutôt par la constitution du SÉUO, a précisé Robitaille. Cette dernière a maintenu que cela veut dire qu’ils.elles ne sont pas rémunéré.e.s pour leurs heures supplémentaires.

Une panoplie de motions passées

Selon un étudiant, les espaces pour se garer sur le campus ne sont pas assez nombreux pour la quantité d’étudiant.e.s et ils sont extrêmement dispendieux. Une motion concernant un meilleur accès à des stationnements abordables sur le campus et à proximité a été discutée. Malgré l’argument qu’il serait préférable de favoriser le vélo et l’autobus pour se déplacer, la proposition a été acceptée.

Grâce aux votes en faveur de l’amélioration du processus de renonciation aux assurances maladie et dentaire, le SÉUO devra traiter les demandes de retrait avant la date limite de paiement des frais universitaires. Ainsi, un abandon n’aura pas d’impact sur les relevés de comptes des étudiant.e.s. qui y renoncent.

Trois motions portant sur la violence sexuelle ont été présentées et passées. La première concernait la création d’une « icône d’urgence » dans la barre de menu de la page d’accueil du site web du SÉUO. Elle aurait pour but de mieux soutenir les étudiant.e.s en crise dues à des agressions sexuelles, accessibles aux anglophones, aux francophones et aux Autochtones. La deuxième proposait l’obligation de créer une formation obligatoire sur la violence sexuelle avant le déroulement des activités de la Semaine 101. La troisième motion suggérait que les bracelets, remis à la suite de la formation, affichent le numéro de la ligne d’urgence et l’adresse du site web de Fem’aide.

La motion sur le soutien à la Palestine demandait la création d’un caucus consultatif palestinien en plus d’un désengagement complet de l’achat de produits « complices de l’occupation du territoire palestinien » au sein des services du SÉUO. Certain.e.s étudiant.e.s ont argumenté que cela pourrait avoir des répercussions sur la disponibilité d’aliments casher au magasin Pivik. À la suite de multiples échanges, la motion a passé. « C’est une victoire pour les étudiants palestiniens sur le campus et tous ceux qui supportent cette cause », a énoncé une étudiante.

Une motion proposait une augmentation salariale pour les membres exécutifs du SÉUO de 17,50 $ à 23 $. Plusieurs étudiant.e.s ont affirmé que leur salaire était « inacceptable » pour l’immensité de leurs tâches. Ils.elles ont affirmé que c’est une des raisons pour lesquelles le Syndicat a des « problèmes de rétention d’employés ». Elspeth a exprimé qu’il s’agissait justement de la cause de son départ. Cette motion a été passée avec 85,4 % des votes.

Les participant.e.s ont voté en faveur d’un déplacement des responsabilités des ressources humaines (RH) de la commissaire aux opérations à la commissaire à l’équité avec l’aide de la présidente. Cette décision a été basée sur le fait qu’une grande partie des plaintes des RH concerne des enjeux d’équité et ce changement permettrait à la commissaire aux opérations d’effectuer d’autres projets.

Le SÉUO tiendra une réunion publique le 21 mars pour recueillir les commentaires des étudiant.e.s sur les élections générales.

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