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Sports et bien-être

Voyager en cyclotouriste : retour sur le Salon du vélo d’Ottawa-Gatineau

Jessica Malutama
14 mars 2024

Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe

Article rédigé par Jessica Malutama — Journaliste

Du 1er au 3 mars derniers s’est tenu le Salon du vélo d’Ottawa-Gatineau au Palais des congrès de Gatineau. L’évènement annuel, qui a convié des professionnel.le.s du domaine et des conférencier.ère.s a mis à l’honneur le thème du cyclotourisme. La Rotonde, qui s’est invitée sur les lieux, a pu découvrir les possibilités de destinations s’offrant aux étudiant.e.s et obtenir des conseils sur comment se préparer pour une expédition à vélo.

Cette édition du Salon du vélo a été chapeautée par une présentation de l’auteur et conférencier Jonathan B. Roy. Dans 40 000 km, 40 pays sur 3 continents pendant 4 ans : Jonathan B. Roy vous raconte son tour du monde à vélo, celui qui a hérité du titre « du cycliste le plus lent d’Eurasie » est revenu sur les multiples aventures qui ont marqué son premier voyage à vélo.

Partir à l’aventure sur deux roues

« J’ai roulé en ligne droite, en milieu déserté, sur des sentiers sinueux, en montagne et à 5000 km d’altitude […] seul ou accompagné par d’autres cyclistes [rencontrés en cours de route, et cela, sous toutes sortes d’intempéries] », s’est exclamé Roy. Le cycliste, qui a notamment traversé la Turquie, le Tadjikistan, l’Asie du Sud-Est, l’Europe ou encore l’Amérique du Sud, a expliqué que l’idée de voyager à vélo était un prétexte pour partir à la rencontre « du bon monde » par le biais d’autres cultures et d’autres horizons touristiques.

Le natif de Gatineau a invité l’auditoire à faire de même, c’est-à-dire à se laisser porter par « l’esprit d’aventure » par la découverte du cyclotourisme : « Je n’étais pas le plus grand des sportifs. On se met des bâtons dans les roues parce qu’on croit qu’on n’a pas l’expérience ou l’équipement qu’il faut pour le faire. » Il a ajouté que ses expériences lui ont permis de voir le monde différemment : « Parler à des étrangers a augmenté mon niveau de bonheur. Les plus beaux souvenirs n’étaient pas les paysages ou les photos que j’ai prises, mais les gens qui habitaient ces [endroits]. »

Comment bien se préparer ?

Maryvonne Berthault, guide de voyage à Vélo Québec Voyages et encadreuse cycliste, a émis les recommandations suivantes pour les étudiant.e.s qui souhaitent s’adonner aux randonnées cyclistes, seul.e.s ou en groupe :

  1. Choisir un vélo abordable et fait pour soi : Elle conseille de trouver un vélo confortable, adapté à soi et aux exigences du voyage. Elle ajoute que des roues avec une grosseur adaptée aux types de routes empruntées sont de mise. « Plusieurs universités accueillent des ateliers de vélo qui peuvent aider et conseiller les étudiants à ce sujet », indique la passionnée de vélo. « Ça vaut la peine d’avoir un support à vélo et des sacoches qu’on peut acheter en seconde main. Il faut éviter les sacs à dos qui ajoutent une charge sur le dos et qui encouragent une mauvaise posture », informe-t-elle.
  2. Bien se vêtir : Elle recommande le port de vêtements techniques de cyclisme et d’éviter le coton.
  3. Quoi mettre dans sa boîte à outils ? : Savoir comment changer une crevaison et avoir sur soi une clé à pneu, des pompes, des rustines ainsi que des chambres à air de la bonne grandeur de ses pneus sont des outils essentiels, estime Berthault.
  4. Logistique et nourriture : Elle recommande aux étudiant.e.s de prévoir leurs trajets et d’utiliser des applications comme Ride with GPS. En ce qui concerne les recharges énergétiques, les boîtes de conserve, les pâtes, le riz, le gruau, et les produits locaux sont à privilégier, énonce la guide. « Lors de mes randonnées, je traîne une partie de ma nourriture sur moi, puis je vérifie à l’avance où se trouvent les épiceries sur mon parcours pour faire le plein de protéines », ajoute-t-elle.

Vivre de nouvelles expériences à vélo cet été

Berthault et Sonia Laverdière, spécialiste de voyage et guide à Ekilib — le monde à vélo, sont d’avis qu’il est possible de pratiquer le cyclotourisme à bas coût et accompagné.e de guides en ayant recours à des agences spécialisées dans le domaine. « [Ce n’est pas la seule option, mais] les voyages de groupe peuvent se présenter comme une avenue plus abordable parfois, surtout lorsque l’entreprise à laquelle on a recours offre des forfaits de type “tout inclus” », informe Laverdière.

Berthault recommande aux étudiant.e.s les routes régionales comme option de voyage accessible : « [L’intérêt, c’est que] différentes options d’hébergement s’offrent aux cyclistes. On peut dormir en auberge, à l’hôtel comme en camping », fait-elle remarquer.

Jodi Matthews, coordinatrice de collecte de fonds à la Société canadienne de la sclérose en plaques, est d’avis qu’il est possible pour les étudiant.e.s de s’impliquer socialement pour une cause ou en tant que bénévole, à travers le cyclisme. « [À titre d’exemple], nous organisons des collectes de fonds communautaires pour appuyer la recherche sur la sclérose en plaques et les personnes atteintes de cette maladie qui affectent beaucoup de Canadien.ne.s », mentionne-t-elle. Cet été, un évènement orienté sur le vélo se tiendra en Ontario, fait savoir Matthews.

Vélo Québec offre le programme « Toutes à vélo ». Créé par et pour des femmes, ce projet entend leur offrir un espace sécuritaire et convivial leur permettant d’apprendre à pédaler. Plus d’informations sont disponibles sur leur site web.

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