Crédit visuel : Dawson Couture – Co-rédacteur en chef
Article rédigé par Chaymaa Dinouri – Journaliste
Le cyclisme est un sport qui permet de se déplacer, de s’entraîner, de passer du temps avec les autres, tout en réduisant ses émissions de gaz à effet de serre. Plusieurs clubs de cyclistes existent aujourd’hui à Ottawa, ouverts à tou.te.s. Cependant, dans une ville typiquement accessible par transport automobile, ce moyen de transport est-il sécuritaire et pratique ?
Les avantages du cyclisme
Un membre du Ottawa Bike Club (OBC), Doug Corner, affirme que « le vélo c’est pour tout le monde ». Animé par sa passion pour le cyclisme, ce dernier suggère que le cyclisme une belle opportunité de socialiser et de se faire des ami.e.s. « Le cyclisme est un moyen économique, efficace et sportif de se déplacer à travers la ville d’Ottawa », déclare l’auteur Jordan Moffatt, aussi membre de Bike Ottawa.
À son arrivée à Ottawa, il y a trois ans, Moffatt rapporte qu’il a toujours été simple pour lui de se déplacer d’un point A à un point B à vélo. Suite à ses déplacements quotidiens, il estime que les ressources réservées aux cyclistes à Ottawa s’améliorent avec les années. Il affirme cependant qu’il n’est pas toujours facile d’être à vélo dans toutes les régions d’Ottawa. « Il y a des endroits où je n’aimerais pas pédaler », déclare l’ancien directeur général de Bike Ottawa. L’écrivain considère néanmoins le cyclisme comme le moyen le plus rapide de se déplacer.
Le président de l’OBC, David Palmer, renchérit en affirmant que son club a pour but de permettre aux personnes de pédaler ensemble. « À vélo, on peut discuter avec les autres, pas comme en voiture », souligne Doug Corner.
Corner ressent également une certaine satisfaction à pédaler, une sorte de liberté. « Dès que vous êtes à vélo, vous vous sentez relaxé. C’est comme si vous pouviez enfin respirer », s’exclame-t-il. Il rapporte qu’en étant au-dessus du sol, dans les airs, « on se sent finalement libre ».
Les intervenants reconnaissent aussi les bienfaits du cyclisme sur l’environnement. Cette alternative aux moyens de transport à pétrole permet de réduire les émissions de carbone, ainsi que la consommation d’eau. Pour certain.e.s, comme Moffatt, l’effet que ses déplacements à vélo ont sur l’environnement n’est qu’un sous-produit positif de son mode de vie, tout comme l’entraînement physique.
Les cyclistes canadien.ne.s à l’international
À le dernier Tour de France qui a commencé le 1er juillet, le cycliste ontarien Michael Woods a pu remporter la neuvième étape de la compétition, une nouvelle excitante pour Corner et Palmer. Les félicitations sont partagées avec Derek Gee, un autre athlète qui a pu atteindre un haut niveau au Tour d’Italie.
Plusieurs clubs dans la région d’Ottawa-Gatineau essaient de former de jeunes athlètes au cyclisme de compétitions. C’est le cas du OBC. Corner est fière de chanter les louanges de certaines de leurs recrues de cette dernière année, il a de hautes attentes envers eux.
« Je pédale partout » énonce Corner. Cela fait près de 50 ans qu’il a commencé a pédaler. D’après lui, toutes les raisons sont bonnes pour monter à vélo. Surtout pour sortir de la ville, il décrit à quel point c’est agréable d’observer les superbes paysages. Corner, qui fait justement partie de l’équipe d’organisation d’évènement, discute d’une grande course organisée par le OBC au cours duquel des cyclistes du pays tout entier participent pour un voyage à vélo de deux jours à Kingston.
« Je pédale toute l’année », déclare l’écrivain Moffatt, qui suggère même de pédaler en hiver. Selon lui, ce n’est pas aussi difficile que cela paraît. Les membres des deux clubs, ainsi que le président du OBC, sont tous d’accord sur une chose : on n’a pas besoin d’un vélo très cher pour commencer. Faut-il encore se procurer le cadenas le plus cher qu’il est possible de s’acheter, car les voleur.se.s n’épargnent personne, souligne Moffatt.
Clubs à Ottawa
Palmer relate que l’OBC est un des clubs les plus grands au Canada. Ils sont toutefois plusieurs à encourager le cyclisme et à permettre de pratiquer ce sport, enchaîne-t-il. Les clubs offrent un cadre et un groupe de membres qui partagent une même passion, selon lui. L’OBC propose aussi une formation pour les plus jeunes afin de leur expliquer les règles de sécurité du cyclisme à l’extérieur.
Plusieurs clubs dans la capitale nationale se concentrent sur le volet récréatif. Corner déclare que dans la région, les gens sont chanceux d’avoir des chemins créés à cet effet, sécuritaires et réservés aux cyclistes. Il ajoute aussi qu’il existe des clubs de cyclisme pour femmes seulement.
Les évènements ne manquent pas, ils sont tous partagés sur les pages des différents clubs. Une compétition a d’ailleurs pris place en juin. Corner annonce qu’ils attendent déjà la 50e édition de l’année prochaine avec impatience. Le OBC participe aussi aux Championnats canadiens route, une compétition nationale qui requiert la collaboration des différents clubs issue des différentes régions. « Il n’y a pas de compétition entre les clubs, c’est une coopération qui a pour but qu’un maximum de personne y participe », souligne-t-il.
Il est vrai, selon Corner, que peu de clubs proposent le matériel nécessaire pour pratiquer ce sport. Il insiste toutefois qu’il existe des organisations, telles que Trips for Kids Ottawa, qui font des dons de vélos aux enfants. Ce dernier est un club qui accueille particulièrement les nouveaux.lles Canadien.ne.s, informe Corner. Moffatt suggère aussi Cycle salvation, une entreprise qui réparent des vélos et les revendent à un prix raisonnable.
À l’Université d’Ottawa, le cyclisme apparaît chaque année durant l’été. Les inscriptions sont ouvertes pour le Défi cycliste olympique qui se déroule du 23 au 30 juillet. Plus d’informations peuvent être retrouvées sur la page Instagram des @uOttawa Gee-Gees Rec.