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Éditorial

L’environnement crie au secours !

Rédaction
17 juillet 2023

Crédit visuel : Marina Touré – Co-rédactrice en chef

Éditorial rédigé par le comité éditorial de La Rotonde

Le 7 juin 2023 marquait la Journée internationale de l’air pur pour des ciels bleus. Le mois de juin s’est pourtant avéré être le mois où le Canada a atteint la pire qualité de l’air au monde. Les feux de forêt qui ravagent le pays depuis la fin du mois de mai avaient rendu la qualité de l’air irrespirable. Si certain.e.s n’étaient pas encore convaincus de l’urgence de la situation climatique, à La Rotonde, il est temps pour nous d’en discuter !

Comme la plupart des pays développés, le Canada n’en est pas à un problème environnemental près. C’est l’un des plus gros producteurs de déchets ainsi que de combustibles fossiles et de sables bitumineux au monde. Cela est accompagné aussi d’une grande destruction de l’environnement à l’échelle nationale.

Le Canada connaît également près de 8 000 feux de forêt par an, des chiffres qui ne font qu’augmenter en concert avec le réchauffement climatique. Les étés mais aussi les printemps sont plus chauds, plus vite, et donc, plus secs. Les feux de forêt sont donc plus intenses et plus longs. Et ce n’est pas tout. Les Canadien.ne.s doivent aussi faire face à des précipitations extrêmes comme lors du jour du Canada. Il semble donc urgent d’agir pour répondre à cette crise environnementale.

Que fait le gouvernement ?

Pour le gouvernement canadien, la solution immédiate pour améliorer la situation environnementale se trouve dans la réduction de l’empreinte carbone du pays. En signant l’Accord de Paris en 2015, le Canada s’est engagé à achever la carboneutralité d’ici 2050 et a mis en place un plan pour réduire de la moitié son empreinte carbone d’ici 2030.

Cela peut paraître choquant étant donné que la Banque Royale du Canada est l’une des banques qui financent le plus de producteurs de combustibles fossiles au monde. Il est impossible de ne pas mentionner le projet d’expansion du réseau d’oléoducs Trans Mountain, dont la dette s’élève à près de 30 milliards de dollars en 2023. Ce projet hautement controversé est un autre exemple de la position du gouvernement sur les questions écologiques : il dit vouloir les résoudre tout en continuant à soutenir les plus grands pollueurs.

Un autre argument du gouvernement en faveur du soutien envers ces compagnies se trouve dans la transition équitable vers les énergies vertes. En effet, ces entreprises emploient des centaines de milliers de Canadien.ne.s. Il est donc important de travailler vers une transition équitable de ces compagnies, à travers des mécanismes de taxations, par exemple. 

Améliorer la situation, mais comment ?

Une autre réalité qui est passée au silence par la majorité des actions du gouvernement se trouve dans le respect et la collaboration avec les communautés autochtones. Si l’on peut lire dans le budget de 2021 les mesures de financement pour les actions climatiques autochtones, il est difficile de voir les impacts de ces mesures. 

Très peu de communautés autochtones sont écoutées lorsqu’elles discutent de solutions pour répondre aux problèmes environnementaux canadiens. Les membres de ces communautés qui vivent dans les réserves sont aussi à risque d’inondations en raison des changements climatiques. Ils.elles doivent faire face à la construction de plus d’oléoducs qui traversent et détruisent la nature autour et dans les réserves.

Les réelles solutions se trouvent non seulement dans l’écoute et le respect des solutions des communautés autochtones, mais aussi dans un travail à l’échelle communautaire. La réduction des émissions de gaz à effet de serre passe par l’amélioration des transports en commun, par exemple. C’est aussi prendre en compte l’impact important des changements climatiques sur les communautés marginalisées dans les villes.

Une autre chose importante à noter reste les nombreux biais sur la responsabilité individuelle de chacun.e lorsqu’il s’agit des combats contre le changement climatique. Face aux actions des grandes entreprises pollueuses, il peut arriver de se questionner sur l’impact des actions individuelles pour lutter contre la crise climatique. Cependant, il est important de se débarrasser de tels biais. Les impacts des changements climatiques se font sentir par tou.te.s. Il est donc essentiel d’agir à l’échelle locale tout en mettant la pression sur nos dirigeant.e.s.

En tant qu’étudiant.e.s, continuer à utiliser les transports en commun et tenter de faire le moins gaspillage possible en utilisant par exemple des verres réutilisables lorsque l’on commande à boire sont des actions que l’on peut réaliser à l’échelle universitaire.

Peut-on sauver l’environnement ?

Une pratique qui est devenue obligatoire lorsque l’on parle de la protection de l’environnement est le recyclage. Depuis de nombreuses années, les compagnies canadiennes de recyclage se font accuser de transporter illégalement les déchets vers des pays en voie de développement. Une jeune Indonésienne a même écrit une lettre au Premier ministre lui demandant de ne plus transporter les déchets canadiens dans son pays. Si à La Rotonde, nous ne souhaitons pas décourager le recyclage, notre responsabilité reste de s’assurer que nos déchets sont véritablement recyclés et non pas disposer dans d’autres pays.

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas oublier, c’est que la question de l’environnement est oui une question nationale, mais aussi une question mondiale. Constamment se poser des questions et responsabiliser nos gouvernant.e.s est l’une des manières qui nous permettra à notre échelle de lutter contre les effets des changements climatiques.

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