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Portraits des élu.e.s du SÉUO aux positions non contestées

Emily Zaragoza
21 octobre 2023

Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah – Directrice artistique

Entrevue réalisée par Emily Zaragoza — Journaliste

Le 14 octobre dernier, le Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) a annoncé les résultats de ses élections partielles à la communauté étudiante. Ceux-ci ont présenté l’élection de Rayne Daprato et Tristan Maldonado-Rodriguez respectivement, aux postes de Commissaire à la vie étudiante et Commissaire aux affaires francophones. La Rotonde s’est entretenue avec ces dernier.ère.s, afin de dresser leur portrait et de comprendre comment il.elle envisagent d’exercer leur rôle.

La Rotonde (LR) : Pouvez-vous vous présenter ?

Rayne Daprato (RD) : Je suis étudiante en troisième année en science politique avec une mineure en droit à l’U d’O. J’ai été vice-présidente des affaires sociales de ma faculté. Pendant l’été, j’ai occupé le poste de commissaire à la vie étudiante, ce que j’ai beaucoup aimé.

Tristan Maldonado-Rodriguez (TMR) : Je viens d’avoir 28 ans et je suis étudiant en science politique. Quand j’ai commencé mes études, je me suis concentré sur la boxe, mais maintenant, je veux être un citoyen qui se mobilise.

LR : Pourquoi avez-vous choisi de poser votre candidature ?

RD : J’adore ce rôle. Cet été, mes efforts se concentraient sur la Semaine 101, mais je voulais avoir l’occasion de développer d’autres projets dans le cadre de ma mission de Commissaire à la vie étudiante. J’ai énormément d’idées pour l’année à venir.

TMR : Mes deux parents sont des immigrants, donc ils ne connaissaient pas nécessairement les enjeux par rapport au français, à l’anglais, et au bilinguisme au Canada. Ils ont décidé d’emménager à Gatineau, qui est une région très intéressante, car on y voit bien les enjeux du bilinguisme et les tensions qui peuvent exister. Petit à petit, grâce à l’école et à ma vie de tous les jours au Québec, j’ai découvert les combats liés à la francophonie. Avec le temps, celle-ci a gagné mon cœur et j’avais envie de porter son combat au sein de l’U d’O.

LR : En quoi consistent vos rôles au sein du SÉUO ?

RD : Je travaille avec les gouvernements étudiants reconnus (GER) pour les appuyer lors des événements qu’ils organisent, en périodes d’élections ou en cas de problèmes internes. Je prends également part au conseil d’administration et aux tâches reliées aux bourses et aux clubs, comme approuver les fonds pour ces derniers. Beaucoup d’étudiant.e.s dépendent donc du succès du poste de Commissaire à la vie étudiante.

TMR : Il y a deux aspects dans mon rôle. Le premier, concerne la promotion du français, comme avoir des invité.e.s francophones et organiser des activités. On travaille aussi avec l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB). Il y a également un côté plus punitif, soit celui du traitement des plaintes. Les étudiant.e.s peuvent nous faire remonter des situations si l’U d’O ne respecte pas ses obligations en matière de bilinguisme.

LR : Quelles sont les qualités nécessaires pour ces postes ?

RD : Je pense que le plus important, c’est d’être flexible. Il faut être capable de s’adapter en fonction des problèmes ou des succès rencontrés. C’est bien d’être positif, car c’est plus agréable de travailler ensemble si on a le sourire. L’organisation est primordiale aussi. C’est une aptitude nécessaire dans tous les rôles. Ce sont les trois qualités essentielles, selon moi, pour être commissaire à la vie étudiante.

TMR : L’essentiel pour ce poste, c’est que la cause soit importante à tes yeux. Il faut vraiment que le cœur soit là. C’est ce qui va te rendre excellent dans ton travail. Si tu le fais juste pour avoir un emploi, cela ne va pas marcher. Je dirais qu’il faut beaucoup travailler, être organisé et discipliné. Je pense aussi qu’en comparaison avec les autres postes, celui-ci est sûrement plus politique, car le bilinguisme est un grand enjeu au Canada.

LR : Quels projets voulez-vous mettre en œuvre ?

RD : Ce que je souhaite avant tout, c’est de donner une chance aux étudiant.e.s d’apprendre, que cela soit avec le conseil d’administration, le GER ou les clubs. J’aimerais aussi travailler à réformer les bourses et les clubs. Mon but est de mettre en place un environnement qui permet à la population étudiante de découvrir plusieurs leçons qui seront essentielles à son futur.

TMR : Une de mes promesses électorales envers les étudiant.e.s anglophones était de mettre en place des cours de français gratuits. Je pense que c’est important qu’on puisse se comprendre les uns les autres. Parler plusieurs langues est une richesse, une clé qui t’ouvre des portes.

LR : Cette année, un taux record de 7,7 % des étudiant.e.s ont voté aux élections partielles du SÉUO, soit une augmentation d’environ 3 % depuis les dernières élections. Que voulez-vous partager afin d’encourager la participation de ceux.celles qui ne votent pas ?

RD : Cette année, on a essayé de parler à plus d’étudiant.e.s pour augmenter le niveau de participation. C’est vraiment important de voter. C’est la façon la plus simple et la plus directe de communiquer au Syndicat ce qu’on aimerait qui soit mise en place. Les personnes élues ont un effet direct sur les bourses, les financements, les services. Les votes sont une façon de savoir ce que les étudiant.e.s pensent, notamment à travers les questions de référendums.

TMR : Il y a une citation qui dit : « Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique s’occupera de toi tout de même ». Quelqu’un sera élu dans tous les cas, alors autant participer. Cela ne prend vraiment pas longtemps, puisque c’est en ligne.

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