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Entrevue avec le responsable du CRJC : une multitude de ressources linguistiques sur le campus

Daphnée-Maude Larose
18 octobre 2023

Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe

Entrevue réalisée par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Des chœurs d’échanges en diverses langues se font entendre depuis le local 02 du pavillon Hamelin. On y trouve le Centre de ressources Julien-Couture (CRJC) de l’Institut des langues officielles et du bilinguisme (ILOB), une institution qui offre un éventail d’outils pour l’apprentissage de l’anglais et du français, ainsi que l’étude du bilinguisme. Cet amalgame linguistique est, en partie, géré par Bojan Lalovic, aussi connu sous le nom de Paco. La Rotonde a eu la chance de s’entretenir avec lui afin d’en découvrir davantage sur le CRJC.

La Rotonde (LR) : Parlez-nous de vos deux différentes sections, Apprentissage et Enseignement.

Paco (P) : La section « apprentissage » est l’idée d’un espace ouvert. Les ordinateurs sont munis d’Antidote et de différents logiciels pour pouvoir se préparer pour ses cours et pour vérifier ses rédactions. Il y a une sorte d’évolution vers le multilinguisme, c’est-à-dire qu’on va au-delà des langues officielles, sans mentionner la question des langues autochtones. L’objectif du CRJC est d’appuyer les étudiant.e.s anglophones à devenir bilingues, de promouvoir la francophonie, mais aussi d’aller au-delà du bilinguisme. C’est vraiment pour rassembler tous les apprenant.e.s, pas seulement ceux.celles qui sont inscrit.e.s à nos cours.

Pour ce qui est de la section « enseignement », les étudiant.e.s en éducation ont des cours, dès la première année, où ils.elles doivent déterminer ce qu’est du bon matériel pédagogique. Si tu es étudiant.e de ce programme, tu peux venir au CRJC et faire des recherches pour un cours de prononciation, par exemple. Ce sont des compétences particulières, donc on les a divisées en quatre sections : prononciation, production orale, lecture et rédaction. Comme étudiant.e, mais aussi comme professeur.e, c’est simplement d’identifier la section qui t’intéresse et d’en apprendre davantage. Puis, ce n’est pas seulement pour les professeur.e.s qui sont chevronné.e.s et qui savent très bien ce qu’ils.elles font. C’est aussi pour les nouveaux.lles professeur.e.s, ou les assistant.e.s à l’enseignement.

LR : Quels services ou ateliers offrez-vous ?

P : On offre des ateliers de conversations en français et en anglais. Ce sont des groupes de discussion, des jeux de rôle. C’est une sorte de perfectionnement des cours, et c’est pour cette raison que ce sont des petits groupes de cinq. Les animateur.ice.s sont des étudiant.e.s comme ceux et celles qui y participent. Ce n’est pas nouveau que ce soient des étudiant.e.s qui travaillent ici, mais ce qui est nouveau, depuis l’hiver dernier, c’est qu’ils.elles peuvent aussi offrir un service d’appui personnalisé. Les groupes de discussion ne sont pas forcément faits pour ceux.celles qui sont débutant.e.s. Ces dernier.ère.s peuvent prendre des rendez-vous individuels, qui sont une façon d’acquérir ces bases.

Les ateliers individuels sont aussi offerts pour d’autres raisons. Par exemple, une étudiante en génie a un horaire plein à craquer.  Elle ne peut pas assister aux ateliers de groupe. En revanche, elle peut trouver des moments pour des rencontres individuelles. De cette manière, petit à petit, elle peut faire son chemin.

LR : Quels types d’événements organisez-vous au cours de l’année scolaire ?

P : Récemment, on a eu ce qu’on appelle la « bibliothèque vivante ». L’idée est de faire découvrir aux gens des identités multiples. On a donc consulté des professeur.e.s, des employé.e.s et des étudiant.e.s pour qu’ils.elles se servent de livres « vivants ». Par exemple, pour découvrir une telle personne, on « l’emprunte » et on peut avoir une petite conversation à propos de nos cultures. C’est une façon de découvrir les membres de la communauté à travers ce format un peu ludique. Normalement, cet événement a lieu le 26 septembre, puisque c’est la journée européenne des langues. On s’en est servi comme prétexte, mais cela revient chaque année.

On est en train de planifier une autre bibliothèque vivante, mais qui va avoir lieu durant le mois de la francophonie. Ce serait une bibliothèque francophone, ce qui est un peu plus ciblé.

LR : Comment essayez-vous d’offrir un service inclusif ?

P : Déjà par le fait d’avoir une équipe diversifiée, on a cette richesse. Je pense que les étudiant.e.s et les membres de la communauté vont se sentir mieux accueilli.e.s. Ils.elles sont plus susceptibles de s’ouvrir si ils.elles viennent et entendent le français, l’anglais et puis découvrent que la personne parle aussi l’espagnol, le portugais et l’arabe.

On ne parle pas toutes les langues, mais si une conversation continue ou qu’elle dévie vers le portugais ou l’arabe, je pense que c’est super. L’idée à la base, c’est vraiment cela. Je ne dis pas qu’il faut se concentrer à échanger en français ou en anglais. Non, c’est le contraire ! On a tous.tes un répertoire langagier avec nos expériences, notre vie et notre vécu. Les discussions se passent dans plusieurs langues, ce qui contribue à une richesse linguistique et culturelle.

LR : Comment aimeriez-vous que le CRJC soit perçu par les étudiant.e.s ?

P : J’aimerais qu’il soit perçu comme une communauté, comme un espace avec une ambiance conviviale avec des gens qui ne sont pas seulement ici pour les encadrer, mais vraiment pour les accueillir et pour leur offrir un appui moral et pédagogique. J’aimerais qu’ils.elles se sentent complètement à l’aise et encouragé.e.s à atteindre leurs objectifs, que ce soit au niveau du français, de l’anglais, ou d’autres domaines.

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