Entrevue avec Habiba Laoulidi, candidate au poste de commissaire à la revendication du SÉUO
Crédit visuel : Courtoisie
Entrevue réalisée par Jessica Malutama — Journaliste
Étudiante en sciences politiques et en administration publique, Habiba Laoulidi se présente en tant que prochaine commissaire à la revendication du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO). En pleines élections générales du SÉUO, La Rotonde a discuté avec Laoulidi de ses perspectives sur la vie étudiante ainsi que des enjeux qu’elle juge prioritaires.
La Rotonde (LR) : Pourriez-vous brièvement expliquer en quoi consiste le rôle du.de la commissaire à la revendication ? Pourquoi avez-vous décidé de poser votre candidature pour ce poste ?
Habiba Laoulidi (HL) : Le poste de commissaire à la revendication pour les étudiant.e.s supervise les actions de revendication du SÉUO, comme les campagnes de sensibilisation et de lobbying. Il.elle entretient des liens avec l’Université, travaille avec le Centre des droits étudiants (CDÉ) et collabore avec d’autres parties prenantes à l’externe. Il.elle est également à la tête du Comité de revendication et participe au Comité des communications et de l’engagement au sein du Conseil d’administration du SÉUO.
Je postule pour ce poste parce que, pendant les deux années que j’ai passées au Canada, j’ai pu identifier les points à améliorer dans notre vie étudiante en général. J’aimerais avoir un impact positif et j’ai quelques idées sur lesquelles on pourrait travailler en tant qu’équipe.
LR : Quelles sont les revendications principales des membres du SÉUO à votre avis ?
HL : Je pense que renforcer la voix des étudiant.e.s c’est important. Promouvoir des valeurs telles que l’inclusion, surtout dans le domaine de l’emploi. On investit beaucoup dans nos études en tant qu’étudiant.e, et encore plus en tant qu’étudiant.e international.e, et c’est forcément pour avoir une carrière plus tard. Selon moi, notre expérience étudiante a pour but de contribuer de manière positive à notre future réussite professionnelle. L’engagement communautaire au sein de la société peut participer à un tel processus, et le SÉUO est là pour fournir les outils nécessaires pour permettre aux étudiant.e.s d’accomplir de tels objectifs.
Je tiens particulièrement à travailler avec le CDÉ. À titre personnel, je l’ai consulté lorsque j’ai rencontré un problème concernant un examen. J’avais senti qu’il y avait eu de l’injustice par rapport à la note. À mon avis, ce service est important pour informer les étudiant.e.s de leurs droits.
LR : Quels sont les enjeux les plus pressants que vivent les étudiant.e.s à travers les différents paliers gouvernementaux et comment comptez-vous les aborder ?
HL : Je trouve que ce qui revient le plus, ce sont les frais de scolarité qui sont toujours en augmentation, surtout pour les étudiant.e.s internationaux.ales. C’est un enjeu sur lequel le SÉUO essaie de travailler. Il y a aussi les questions concernant les enjeux d’équité et d’inclusion qui concernent tous les paliers gouvernementaux. On va donc essayer de résoudre chacun des dossiers de manière efficace pour arriver à de meilleurs résultats.
LR : Comment vous positionnez-vous quant aux différentes questions référendaires ?
HL : Je suis bénévole à la radio CHUO, donc j’ai eu la chance de savoir ce que les deux côtés pensaient. Pour les deux organismes, c’est-à-dire le GRIPO et le CHUO, je pense que la cotisation devrait être facultative et relever du choix de l’étudiant.e. Donc, d’une part, on ne retire pas le financement à ces organismes d’un coup sec. D’autre part, du fait qu’il ne s’agira plus d’une cotisation automatique, cela va les motiver, les rendre plus efficaces et présents sur la scène pour montrer aux étudiant.e.s qu’ils sont là et qu’ils méritent la cotisation de 5 $.
Ce qui est plus actuel, c’est l’assurance maladie. Je dirais que je suis d’accord avec le fait d’ajuster la redevance. J’ai vu le courriel et la publication Instagram que le SÉUO a communiqué avec les étudiant.e.s à ce propos, mais j’aurais aimé que leurs explications soient plus détaillées. Par exemple, ils auraient pu expliquer aux étudiant.e.s ce qu’ils.elles ont comme avantages avec leur abonnement actuel et ce qu’ils.elles auront suite à l’augmentation du prix de l’assurance. Le SÉUO a expliqué que l’argent n’ira pas dans les poches de l’association et que l’augmentation des frais vise à protéger les étudiant.e.s dans un contexte d’inflation. Dans la catégorie de la santé mentale, on passe de 1500 $ à 1750 $ couverts par année. Si on explique davantage les choses, l’étudiant.e comprendra mieux et il.elle sera partant.