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Arts et culture

Étudiant.e francophone en études supérieures ? Nouvelle bourse à votre disposition !

Jessica Malutama
12 octobre 2023

Crédit visuel : Jürgen Hoth — Photographe

Article rédigé par Jessica Malutama — Journaliste

Le 5 octobre dernier, une séance d’information tenue par la Faculté des arts sur les programmes d’aide financière de la Fondation Baxter et Alma Ricard a eu lieu au pavillon Hamelin de l’Université d’Ottawa (l’U d’O). La séance, qui a convié les étudiant.e.s et le corps professoral, avait pour but d’informer l’auditoire sur les bourses offertes aux étudiant.e.s francophones en situation minoritaire au Canada.

La séance, animée par le directeur général de la fondation, Elia Eliev, a débuté avec une mention sur l’importance de l’événement. Selon lui, peu d’étudiant.e.s sont au courant des différentes ressources d’aide financières qui sont mises à leur disposition. « Il n’y a pas assez de boursier.ère.s. C’est dommage, car la fondation a financé plus de 91 diplômé.e.s de l’U d’O en 24 ans », affirme-t-il.

L’organisme privé, dont la valeur du fonds d’investissement s’élève à 40 millions de dollars, s’est donné pour mandat d’« appuyer les étudiant.e.s franco-canadien.ne.s pour leur permettre de poursuivre des études supérieures ». Selon Eliev, le programme de bourse Baxter et Alma Ricard est le plus important pour les francophones au Canada.

Les bourses offertes par la fondation

Parmi les bourses mentionnées lors de la séance d’information, une bourse d’une valeur de 50 000 $ par an sur une période de trois ans est ouverte aux étudiant.e.s franco-canadien.ne.s qui se trouvent en situation de minorité linguistique au Canada.

« La fondation paie la totalité des études des récipiendaires », indique le directeur général. Cela inclut les frais associés à leur scolarité, à leur logement, à leurs déplacements (nationaux ou internationaux), à leur épicerie, à leurs stages non rémunérés, mais aussi aux démarches liées à leurs recherches.

De plus, Eliev a insisté sur l’engagement communautaire comme valeur importante mis de l’avant par la fondation auprès des récipiendaires : « On veut donner les moyens aux étudiant.e.s franco-canadien.ne.s d’aller se spécialiser dans leurs champs d’expertise pour qu’ils puissent ensuite revenir contribuer dans leurs communautés. » En plus d’accorder aux boursier.ère.s la liberté d’étudier dans le domaine, dans le pays et dans la langue de leur choix, la bourse entend leur offrir la possibilité de tomber dans un bassin de réseautage où les étudiant.e.s seront amené.e.s à créer des liens au niveau régional, national et international.

La fondation a également souligné une nouvelle initiative développée en partenariat avec la Maison des étudiants canadiens de Paris. L’entente permettrait aux boursier.ère.s franco-canadien.ne.s de faire un échange à Paris et à des frais peu élevés.

Les critères d’admissibilité

Parmi les critères d’admissibilité énoncés lors de la présentation, le programme de bourses de la fondation est ouvert aux étudiant.e.s franco-canadien.ne.s titulaires d’un premier diplôme universitaire (baccalauréat) qui possèdent la citoyenneté canadienne, qui ont effectué du travail communautaire et qui résident hors Québec.

De plus, ils doivent être inscrits dans un programme d’études supérieures ou poursuivre des études professionnelles, comme en médecine ou en droit. Ils peuvent aussi être éligibles s’ils poursuivent un second baccalauréat.

Un programme de bourses externes est disponible aux étudiant.e.s francophones internationaux.les qui résident hors Québec et qui possèdent la citoyenneté canadienne, ou pour ceux.celles qui ne la possèdent pas, mais qui sont engagé.e.s dans un processus officiel pour l’obtenir.

La particularité des bourses pour Ottawa-Gatineau

Sollicité par les interrogations des étudiant.e.s lors de la période de questions, Eliev a apporté des éclaircissements sur l’un des critères d’admissibilité de la bourse, soit le lieu de résidence des candidat.e.s.

Il a notamment précisé qu’un.e Québécois.e qui vit au Québec et qui poursuit ses études postsecondaires en Ontario n’est pas éligible au programme de bourse du fait que son adresse permanente ne se situe pas dans un lieu où le français est considéré comme minoritaire. La même règle s’applique à l’étudiant.e francophone international.e qui étudie à l’U d’O, mais qui habite à Gatineau. Toutefois, un.e étudiant.e québécois.e qui a habité pendant plusieurs années en dehors du Québec est éligible.

Dans un entretien avec La Rotonde, Joël Beddows, conseiller spécial en francophonie à la Faculté des arts, a mentionné que la particularité de la capitale nationale, quant à l’admissibilité aux bourses, tient du fait que la région englobe deux villes situées dans deux provinces différentes. « Ayant un mandat régional, provincial et national, l’U d’O doit tenir compte de cette réalité en déférant les forces vives des deux côtés de la rivière », souligne-t-il.

Beddows fait remarquer que l’U d’O n’a aucun contrôle sur le mandat que s’est assigné la Fondation Baxter et Alma Ricard du fait qu’il s’agit d’un organisme privé extérieur. Il informe que, consciente du défi, l’Université tient des événements similaires pour les étudiant.e.s québécois.es et qu’elle est en partenariat « avec des organismes québécois afin de répondre aux besoins des étudiants qui habitent au Québec ».

Pour soumettre leur candidature auprès de la fondation, les candidat.e.s ont jusqu’au 1er décembre 2023.

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