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Quels impacts pour les employés de l’Université d’Ottawa ?

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15 janvier 2018

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Par : Yasmine El Kamel – Journaliste 

Depuis le 1er janvier 2018, il y a eu une augmentation du salaire minimum en Ontario. Celui-ci est désormais de 14$ de l’heure. Il passera à 15$ de l’heure à partir de janvier 2019 si les libéraux sont réélus. Les employés étudiant.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) sont ainsi également concerné.e.s par cette augmentation. Bien que ce soit un changement positif, il faut se poser la question des coupures et autres conséquences négatives de cette augmentation, d’une part sur les employés étudiant.e.s du campus, mais aussi sur les étudiants à l’U d’O.

Se conformer à la loi

Néomie Duval, gestionnaire des relations avec les médias de l’U d’O, fait savoir que l’Université s’est « conformée et se conformera à tous les changements appliqués aux lois touchant le salaire minimum et les normes d’emploi en Ontario ».

Comme peut en témoigner Fatimazahra Nadi, une étudiante employée à la librairie de l’Université, les employés gagnaient auparavant 11,75$ de l’heure, salaire qui est désormais de 14$ de l’heure. Pour Xavier Laberge, le président du syndicat des travailleurs étudiant.e.s de l’U d’O, le CUPE 2626, le but du syndicat est d’éradiquer la pauvreté en général, « mais surtout étudiante ». Pour ce dernier, l’augmentation du salaire minimum est ainsi une étape dans cette direction.

Plusieurs emplois

Laberge affirme qu’un grand nombre d’étudiant.e.s multiplient les emplois pour pouvoir payer leurs frais de scolarité ainsi que leur loyer et leur nourriture. Néanmoins, parmi les membres de la CUPE 2626, ce ne sont que les sauveteurs et sauveteuses qui ont reçu une augmentation de salaire.

Ce-dernier précis que l’enjeu est sans doute plus important pour les étudiant.e.s travailleurs ainsi que les personnes employées dans les services du campus, comme celles embauchées par Chartwell ou via le régime travail-études.

Coupures et hausse des prix ?

Néanmoins, Nadi reconnait que l’augmentation du salaire minimum pourrait également avoir des aspects négatifs. « Les employeurs ne donnent pas assez d’heures à leurs employés, et coupent parfois leurs heures », indique-t-elle tout en soulignant qu’en raison de cela, il arrive que les employeurs demandent à certain.e.s membres de leur équipe de partir plus tôt de leur poste.

Ainsi, elle s’inquiète qu’en dépit de l’avancée que représente cette augmentation du salaire minimum, les impacts négatifs sur les employés se fassent ressentir dans plusieurs circonstances. Elle redoute notamment que certains commerces devront diminuer leur nombre d’employés en raison de l’entrée en vigueur de la loi.

Effets positifs 

La hausse des prix est également une conséquence négative de l’augmentation du salaire minimum. Le café Nostalgica, par exemple, a modifié son menu avec des prix beaucoup plus élevés. Laberge ne connait pas les conséquences pour les employé.e.s du café, mais ces augmentations affecteront sûrement les étudiant.e.s qui fréquentent le café, et qui n’ont pas forcément un budget très important.

Laberge affirme toutefois que les effets positifs outrepassent les inconvénients de cette augmentation de salaire. Selon lui, il est toutefois difficile de faire dès maintenant un bilan des effets et conséquences de cette augmentation du salaire minimum. « Outre l’augmentation du prix de certains produits offerts sur le campus, nous ne voyons pas encore d’effets », explique-t-il tout en demeurant interrogatif sur les effets à long terme de cette augmentation salariale.

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