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Arts et culture

Art éphémère agrémenté de caféine

Culture
20 mars 2017

Arts et culture

Par Myriam Bourdeau-Potvin – Cheffe de pupitre Arts et culture

GASTRONOMIE

La troisième compétition d’art sur latté se déroulait, comme les années précédentes, au Art is in Bakery. En tout, 24 participant.e.s des meilleurs cafés d’Ottawa ont démontré leurs connaissances d’un art en pleine émergence au sein de la culture de la capitale.

Avant même le début de la compétition, le local aux allures industrielles de la boulangerie populaire du quartier de la petite Italie était rempli. Les chaises avaient été poussées pour permettre à la foule de caféinomanes de s’entasser devant la station de café et la table des juges. Un grand tableau en repêchage affichait les noms des concurrent.e.s qui devaient se présenter devant la machine expresso « deux contre deux » jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un.e. « J’appellerai les compétiteurs, vous pouvez choisir votre tasse. On vous donnera un expresso, vous allez ensuite faire mousser et verser [le lait] à votre guise puis les juges auront 30 secondes pour délibérer », explique l’animateur de la soirée, Simon Hamington de Little Victories Coffee roasters.

Les règlements formulés par Hamington sont simples : « La première ronde, tout le monde verse un seul cœur. En deuxième ronde, si vous vous rendez là, sera une unique rosette. La troisième ronde sera une tulipe, seule encore, et le tour final sera libre. C’est la seule joute où vous pourrez utiliser un bâton, donc tenez-les loin de votre mousse! » La compétition a tout de suite après pris un rythme effréné, les participant.e.s se succédant l’un.e après l’autre sans interruption.

Parmi les professionnel.le.s du milieu issu.e.s du Morning Owl, Ministry of Coffee, Quitters, Planet Coffee et autres endroits délectables se trouvaient deux représentant.e.s de notre cher café étudiant, Jean-Jacques Mukangu et Valentina Perez-Montoya. Ces ambassadeurs et ambassadrices du Café Alternatif participaient respectivement pour la deuxième et première fois au concours. Mukangu  affirme que le secret d’un bon latté art réside dans « le contrôle de la main, simplement. Tu peux avoir une bonne mousse, mais si ta main ne connait pas le mouvement tu ne peux pas faire grand-chose avec. » Hamington résume encore plus simplement : « La pratique. Ces gens-là servent 30, 40, 50, 100 cafés par jours, c’est ce que ça prend. Si vous n’en faites que deux ou trois, vous ne compétitionnerez jamais. Ces gens-là sont baristas à temps plein. » C’est effectivement un Montréalais prénommé Maxime, qui travaille à la fois au Noble café et au bar à café Esquina qui a remporté la première place.

Ottawa : ville endormie les soirs de semaine? Pas mercredi dernier, étant donné les œuvres d’art caféinées qui, une fois leur jugement terminé, ont été distribuées aux avides amateurs du stimulant populaire. Hamington se réjouit de la tournure de l’évènement : « Il y aura plusieurs personnes qui vont se diriger vers les bars après cette compétition, beaucoup de gens qui ne dormiront pas! » Il ajoute aussi que « [cette année], l’évènement est mieux organisé, [il y a] beaucoup plus d’énergie de la part des participants et, ce qui est sympathique avec la culture du café, c’est que les gens savent maintenant ce qui fait un bon latté art ».

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