Par Myriam Bourdeau-Potvin

Mardi dernier a été un grand jour pour la Nouvelle Scène : suite à près de 3 ans de reconstruction, l’édifice du 333, rue King Edward a finalement rouvert ses portes pour accueillir les francophones de la région. Le Théâtre du Trillium, une des compagnies-mère de la Nouvelle Scène, a donc pu célébrer son quarantième anniversaire d’existence dans le nouveau bâtiment. À noter toutefois que les rénovations se poursuivent encore entre les représentations, le travail de finition n’étant pas tout à fait effectué.

« Ce n’est pas terminé », explique Geneviève Couture, directrice de la campagne majeure, « les plafonds ne sont pas finis et les planchers non plus, mais on va produire nos spectacles quand même jusqu’en mai ». Elle ajoute que leur permis d’affaires leur a été livré seulement quelques jours avant la première représentation de #pigeonsaffamés, d’où le principe de saison clandestine. Selon le responsable à la production et location Donald Charette, l’invitation à « venir roder la Nouvelle Scène » peut tout à fait être prise à lettre. Il explique qu’« on rode le lieu en transformant le service à la clientèle pour répondre aux besoins des gens ». Charette dit avoir à cœur les techniques de sondage participatifs, et les morceaux incomplets de la Nouvelle Scène pourraient bien être façonnés dans les prochains mois au gré des commentaires recueillis.

Même si l’ouverture officielle ne se fera que le 28 mai prochain, l’excitation était palpable dans le foyer de La Nouvelle Scène. Mario Bélisle, qui travaille au sein de l’entreprise depuis plus de onze ans, se dit « très, très heureux d’avoir notre Nouvelle Scène », après avoir passé ces dernières années à courir d’une salle de spectacle à l’autre en tant que théâtre itinérant. En plus d’une salle de spectacle principale et de deux salles de répétition, Mario Bélisle note qu’« on a une belle cour intérieure aussi qui se rajoute! ».

Sinon, la soirée de pré-crémaillère de la Nouvelle Scène s’est déroulée avec effervescence. Un grand gâteau monté de 40 bougies a permis de souligner le travail acharné du Théâtre du Trillium. Ce qui était célébré, c’était un « 40 ans d’histoire théâtrale, un théâtre de création, un théâtre imprégné de notre identité culturelle », a souligné Claire Watier, présidente du conseil d’administration. Elle a vu la métamorphose qu’a subite l’institution et ajoute que « le Théâtre du Trillium se renouvelle constamment, en restant à la mode d’aujourd’hui, tout gardant un regard net vers le futur ». Elle termine en déclarant que « le 40 ans que vous voyez ici, c’est un legs patrimonial que nous laissons à la ville d’Ottawa ».