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L’Université avance à petit pas sur le dossier de la santé mentale

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16 octobre 2017

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Par : Stéphanie Bacher-Journaliste

 

 

Lors de la dernière réunion du Bureau des gouverneurs, le 25 septembre, le recteur de l’Université d’Ottawa (U d’O), Jacques Frémont, avait annoncé que la santé mentale constituait une priorité pour l’administration centrale et qu’une campagne serait bientôt lancée à cet effet afin de répondre à ce défi considérable. Qu’en est-il réellement ?  

L’U d’O brille par sa discrétion

Pour l’instant, l’Université semble très discrète à ce sujet, bien qu’elle le présente comme un sujet phare pour l’année à venir. Selon le recteur de l’Université, beaucoup de travail aurait été effectué au courant de l’été dernier pour identifier les lacunes et les meilleures pratiques dans le domaine.

Peu de détails ont toutefois été révélés à ce sujet. Néomie Duval, la Gestionnaire de relation avec les médias de l’U d’O, a souligné que l’Université n’entreprendra pas de campagne à ce sujet, mais qu’elle est en train de développer une « nouvelle approche globale de sensibilisation de la santé mentale et du mieux-être ». L’U d’O devrait également lancer cet automne une série vidéo sur la santé mentale et la transition à l’université.

La santé mentale: un besoin criant depuis plusieurs années

Ce n’est pas la première (et sûrement pas la dernière fois) que la santé mentale est au coeur de l’actualité universitaire et un des dossiers prioritaires de l’Université. En mars 2017, après un suicide survenu dans une résidence du campus, la Fédération étudiante de l’U d’O (FÉUO) avait poussé pour une augmentation des services adéquats de santé mentale à l’Université.

Le problème n’est toutefois pas unique à l’Université d’Ottawa. Selon un sondage réalisé au niveau national par l’Association des services aux étudiants des universités et collèges du Canada (ASEUCC) en 2016, près de la moitié des étudiant.e.s interrogé.e.s ont déclaré s’être sentis dans un état de dépression tellement avancé qu’il leur était difficile de fonctionner au courant de la dernière année. 13% d’entre eux avaient également affirmé avoir sérieusement envisagé le suicide au courant de cette période.

La section ontarienne de la Fédération canadienne des étudiant.e.s a aussi lancé son propre sondage, « Ça ne fait pas partie du programme », auprès des étudiant.e.s aux cycles supérieurs. Cette étude a permis d’identifier les quatre principaux facteurs qui ont une répercussion négative sur la santé mentale, à savoir l’anxiété liée au temps qui reste pour terminer leurs études, le paiement des frais liés à la scolarité, le sentiment d’absence de soutien de la part de l’Université et l’anxiété liée à la recherche de soutien en santé mentale ou aux coûts associés à ces services.

Un enjeu au cœur des préoccupations de la GSAÉD

La Commissaire à l’équité de l’Association des Étudiant.e.s Gradué.e.s (GSAÉD), Pascasie Minani, affirme de son côté que la GSAÉD soutient les initiatives de l’Université en ce qui concerne la santé mentale. La GSAÉD organisera sa propre campagne qui prendra la forme d’un atelier et qui sera lancée prochainement, vers la mi-novembre.

Selon la Commissaire à l’équité, c’est un sujet qui préoccupe l’organisation et dont il a été question pendant leurs réunions. Pour le moment, la GSAÉD offre du soutien aux étudiant.e.s diplômé.e.es par le biais de son régime de prestations qui permet aux étudiants de consulter un spécialiste sur ou hors du campus, une couverture d’assurance qui pourrait éventuellement être étendue.

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