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Les porte-paroles francophones s’expriment : Comment se porte le français sur le campus?

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6 mars 2017

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Par Florence Linteau – Journaliste

Le mois de mars est celui de la francophonie pour l’Université d’Ottawa. À cette occasion, La Rotonde est partie à la rencontre des individus qui représentent les francophones sur le campus afin de leur demander d’évaluer la vitalité uottavienne de la langue de Molière. Découvrez leurs impressions générales, leurs critiques et leurs souhaits pour le futur.

Perla Habchi, coordinatrice du Centre de bilinguisme

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En tant que coordinatrice du centre de bilinguisme de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa, Perla Habchi côtoie quotidiennement la rivalité linguistique sur le campus puisqu’elle y offre des séances de tutorat. Si elle constate que plusieurs étudiants ont un véritable désir d’apprendre le français, elle avoue que plusieurs anglophones se plaignent souvent de la priorité accordée au français dans les communiqués de l’Université : « Ils ne peuvent pas s’en plaindre, l’Université et la ville d’Ottawa sont bilingues. » Habchi aimerait cependant que plus d’activités francophones soient organisées à l’avenir.

Benjamin Doudard, représentant de l’Université d’Ottawa au conseil d’administration du Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO)

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Benjamin Doudard est représentant des étudiants de l’Université d’Ottawa au conseil d’administration du RÉFO. À l’occasion du mois de la francophonie, il remet en question le programme d’immersion en langue française : « Lorsque les étudiants anglophones en immersion remettent des travaux en français, les critères sont moins sévères. C’est un double standard, puisque les étudiants francophones qui remettent des travaux en anglais, bien qu’ils aient le choix de l’écrire en français, sont notés de la même manière que les anglophones. » C’est un aspect qu’il aimerait voir l’administration prendre au sérieux au plus vite.

Isabelle Décarie, cheffe du programme socioculturel et éducationnel au Service de vie communautaire

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La passion de Décarie pour son travail est contagieuse. Cheffe du programme socioculturel et éducationnel du Service de vie communautaire, elle a organisé de nombreuses activités francophones à succès parmi lesquelles les spectacles d’humour au café Nostalgica ou les débats télévisés Ripostes. « Je travaille pour partager cette francophonie sur le campus et, selon moi, c’est une ambiance conviviale […]. Nous sommes à l’écoute des étudiants francophones. Si les étudiants ont des projets ou des propositions, nous les encourageons à venir nous en faire part. » C’est donc invitation lancée, chères lectrices et chers lecteurs.

Linda Cardinal, professeure et titulaire de la Chaire de recherche sur la francophonie et les politiques publiques

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Pour cette professeure très engagée dans les questions de diversité linguistique, l’arrivée de Jacques Frémont a changé l’ambiance sur le campus : « Le nouveau recteur a assuré qu’il ferait de la francophonie une priorité, notamment au niveau international. On espère que cela se concrétisera par des mesures précises. » Bien sûr, cela ne rend pas le combat pour la francophonie plus facile : « L’Université fait du recrutement international de plus en plus rigoureux. Il est à espérer que ce recrutement se fera davantage en français, puisque jusqu’à présent, il a été fait davantage au niveau anglophone. » Il semblerait donc que la minorité francophone devra continuer de se battre pour dépasser la barre des 30 % et ainsi continuer à peser dans la balance.

Noura El-Khoury, étudiante francophone 

Étudiante de deuxième année en communication et lettres françaises, Noura explique la situation francophone sur le campus du point de vue des étudiants. « Je [n’ai pas l’impression] d’appartenir à la communauté étudiante étant donné que la plupart des gens sur le campus communiquent uniquement en anglais », soupire-t-elle. Elle reconnait cependant que l’Université semble fournir des efforts afin d’offrir des services en français, et cite notamment la possibilité d’écrire ses travaux universitaires dans la langue de son choix.

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