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Richard Blute se désiste au profit de Susan Spronk

Web-Rotonde
19 juin 2017

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Par Nicolas Hubert – journaliste

Pour la première fois de l’histoire du syndicat des professeurs de l’Université d’Ottawa (APUO) l’élection à la présidence de l’APUO a été disputée par deux plateformes électorales. Ces dernières sont arrivées à une égalité parfaite de 216 voix chacune lors du dépouillement des bulletins de vote, le 25 avril dernier. Alors que les deux candidat.e.s, Richard Blute et Susan Spronk s’étaient accordé.e.s pour mener une co-présidence par intérim, M. Blute a annoncé le 12 juin sa décision de se désister au profit de Mme Spronk, qui entrera en fonction le 1er juillet 2017.  

 

Une vision commune pour défendre l’éducation publique

Informellement, une partie de la communauté des professeur.e.s de l’Université d’Ottawa (U d’O) évoquait une opposition entre une plateforme électorale favorable à un réchauffement des relations avec l’administration de l’U d’O et une seconde inscrite dans la continuité du précédant exécutif et demeurant fermement opposé aux politiques d’austérité actuellement menées par l’université.

À ce sujet, Susan Spronk nuance ces propos et souligne que la différence entre les deux plateformes se situait surtout sur la cohésion avec les autres partenaires sociaux de l’U d’O. « L’autre équipe ne parlait pas des étudiants, alors qu’un des points de ma plateforme est de parler en particulier avec les autres syndicats et les autres associations présentes sur le campus », explique Mme Spronk en soulignant sa volonté de travailler en collaboration avec les étudiant.e.s ainsi qu’avec le personnel de soutien et les professeurs à temps partiel afin de construire des positions communes et cohérentes face à l’administration de l’U d’O, notamment en ce qui concerne la défense de l’éducation publique.

L’ « exécutif va continuer le travail réalisé au cours de l’année » !

Tandis que le nouvel exécutif affirme sa volonté de poursuivre les actions menées au cours des précédentes années par l’APUO, Jennifer Dekker, l’actuelle présidente du syndicat rappelle que l’APUO a « lutté très fort pour (ses) membres sur de nombreux griefs […] nous avons travaillé très fort à rendre responsable le bureau des droits de la personne, nous avons travailler fort pour renforcer la sécurité d’emploi de nos membres » et que le syndicat a également remis en question l’évolution du budget et de la politique d’austérité de l’université.

« Cet exécutif va continuer avec le travail réalisé au cours de l’année », affirme pour sa part Mme Spronk en expliquant que son équipe va se concentrer aussi bien sur des questions spécifiques au corps professoral que sur d’autres enjeux tels que la promotion de l’équité et de la diversité au sein de la communauté étudiante au encore l’appui au personnel de soutien.

« Les coupures ne sont pas défendables » !

En évoquant plus spécifiquement la politique budgétaire de l’U d’O, Mme Dekker attire l’attention sur le fait que la reformulation du financement des différentes facultés impactera particulièrement les facultés déjà en difficulté. « Nos membres seront affectés de différentes façons », précise-t-elle en expliquant qu’il existe déjà « un manque de personnel de soutien dans plusieurs départements » et que « les professeurs font désormais des tâches administratives en raison des coupures budgétaires ».

« Pour un déficit si petit, 4,6 millions de dollars, sur un budget de presque 1 milliard, les coupures ne sont pas défendables », affirme alors Mme Dekker. Tandis que la nouvelle présidente de l’APUO, Mme Spronk, souligne que « c’est la 11e année que c’est la même chose. Ce n’est pas la première fois que nous observons un déficit créé par le bureau des gouverneurs », en faisant référence à la nature ‘fonctionnelle’ et non ‘structurelle’ du déficit annoncé par l’U d’O.

 

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