Inscrire un terme

Retour
Actualités

Un univers d’innovation : les diverses Chaires de recherches à l’U d’O

Daphnée-Maude Larose
8 avril 2024

Crédit visuel : Dawson Couture — Co-rédacteur en chef

Article rédigé par Daphnée-Maude Larose — Journaliste

Six Chaires de recherches sont une fois de plus accueillies à l’Université d’Ottawa (U d’O) et une nouvelle s’y installe, couvrant de multiples domaines d’étude. Parmi ces dernières, quatre titulaires ont permis à La Rotonde d’accéder à un monde d’innovation en partageant leurs divers projets.

Chaire de recherche en épidémiologie des maladies transmissibles

Giorgia Sulis, professeure adjointe à l’École d’épidémiologie et de santé publique et titulaire d’une Chaire de recherche du Canada en épidémiologie des maladies transmissibles, avance que son projet concerne la médecine spécialisée en maladies infectieuses et tropicales, surtout celles touchant les populations vulnérables.

Elle mentionne étudier « l’utilisation des antibiotiques dans les soins primaires dans divers contextes à faibles ressources », ainsi que la mise en place de moyens permettant d’améliorer ces pratiques. La titulaire tente aussi de comprendre « les facteurs associés à un risque accru de progression de l’infection tuberculeuse vers une maladie active » et les causes de l’hésitation vaccinale. Sulis témoigne essayer de promouvoir la vaccination chez les individus les plus vulnérables.

Étant donné que la Chaire intervient à un niveau mondial en santé, il est important de s’assurer que ses activités soient acceptables, durables et qu’elles répondent réellement aux besoins de ces pays à revenus faibles et intermédiaires, affirme la professeure adjointe. Elle précise que ce n’est pas toujours évident.

Chaire de recherche en macroéconomie

Isabelle Salle, professeure agrégée en macroéconomie à l’U d’O, énonce que son projet cherche à mesurer et à optimiser la compréhension du public quant aux politiques macroéconomiques. « La transparence de leurs mécanismes sous-jacents aide non seulement les gens à former leurs anticipations, mais, plus généralement, contribue à améliorer la confiance dans l’information publique », développe-t-elle. Son but est d’évaluer les forces et les limites des recherches liées à la validation « d’outils de communication ciblés et inclusifs », poursuit Salle.

Le plus grand défi à relever afin d’accomplir ce projet est de réussir à accéder à des renseignements et à collecter des informations pertinentes, affirme la professeure agrégée. Elle énonce que ces données sont nécessaires pour évaluer ce qui est compris des enjeux de politiques économiques par les acteurs économiques. Ces données permettent aussi de tester des mécanismes de diffusion d’informations d’apprentissage sur ce sujet, ajoute-t-elle.

Chaire de recherche sur la diversité religieuse et le changement social

Cette Chaire s’intéresse à « l’exploration des moyens par lesquels les individus non religieux et religieux peuvent coexister dans un paysage mondial diversifié et complexe », indique Lori Beaman, professeure titulaire au Département de littérature classique et d’études religieuses.

Beaman explique qu’elle a lancé le projet non-religion en 2019, et qu’elle s’est inspirée d’un projet de recherche précédent portant sur l’étude des conséquences sociales de la croissance des individus non-religieux dans sept pays et régions géographiques : le Canada, l’Australie, les pays nordiques, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Brésil ainsi que l’Argentine. La professeure titulaire affirme que les objectifs de la Chaire sont, entre autres, le développement de nouvelles méthodes de recherche de la non-religion, l’observation d’échanges entre les groupes religieux et non-religieux et l’accroissement de la compréhension de la diversité religieuse pour inclure les visions non-religieuses.

Elle insiste qu’il est difficile de considérer toutes les différentes perspectives comme celles des athé.e.s, des indifférent.e.s et des humanistes lors de ces recherches. Toutefois, Beaman soutient qu’elle a tout de même pour but de répondre à l’importante question : « Comment réaliser une coexistence harmonieuse dans notre société mondiale de plus en plus diverse ? ».

Chaire de recherche en écologie et macroécologie des changements planétaires

Julie Lee-Yaw, professeure adjointe au département de biologie, informe qu’elle travaille avec ses étudiant.e.s sur ce projet de recherche. Ce dernier touche divers enjeux, tels que l’intersection de l’écologie évolutive, de la biologie, de la conservation et de la biologie du changement climatique, établit-t-elle. Lee-Yaw souligne qu’ils.elles tentent de comprendre les phénomènes écologiques et historiques expliquant la répartition géographique des différentes espèces. Ils.elles essaient aussi de déterminer les mouvements et les destinations de ceux-ci, renchérit la professeure adjointe.

Lee-Yaw atteste que ses projets actuels se concentrent sur plusieurs éléments : l’évaluation de la structure génétique dans la distribution des espèces « pour informer la conservation », l’étude de l’impact des incendies de forêt sur les populations animales, ainsi que la modélisation de l’habitat approprié « pour déplacer les espèces vers de nouveaux endroits où elles peuvent prospérer ».

Elle tempère que c’est un défi de mettre en place un nouveau laboratoire moléculaire, puisque cela nécessite énormément de travail. En revanche, elle espère être en mesure d’ouvrir cet espace neuf à d’autres projets et à des étudiant.e.s lors de la prochaine session d’automne.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire