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Le droit de la santé à l’U d’O : entrevue avec la professeure Vanessa Gruben

Jessica Malutama
7 février 2024

Crédit visuel : Courtoisie

Entrevue réalisée par Jessica Malutama — Journaliste

La Faculté de droit de l’Université d’Ottawa (U d’O) abrite le Centre de droit, politique et éthique de la santé (CDPÉS) depuis 2015. La Rotonde s’est entretenue avec sa nouvelle directrice, Vanessa Gruben, professeure à la Section de common law à l’U d’O. L’experte a fait connaître son nouveau rôle et les responsabilités qui lui incombent, les diverses missions du Centre et les possibilités de formation offertes aux étudiant.e.s de cycles supérieurs.

La Rotonde (LR) : Comment vous sentez-vous par rapport à votre nouveau rôle de directrice du CDPÉS ? Pouvez-vous expliquer en quoi cela consiste ?

Vanessa Gruben (VG) : Je suis très enthousiaste à l’idée d’assumer ce nouveau rôle. Le.la directeur.rice supervise le Centre de recherche interdisciplinaire qui compte plus de 30 membres du corps professoral issus de diverses disciplines. Il s’agit du plus grand centre de ce type au Canada.

LR : Pourquoi l’existence du Centre est-elle importante pour le domaine des sciences de la santé ?

L’objectif du Centre est de relever un grand nombre de défis actuels dans le domaine de la santé, du droit, de la politique et de l’éthique en favorisant la recherche et la formation interdisciplinaires et l’application des connaissances. L’un des défis les plus importants dans ce domaine est l’ampleur des problèmes qui évoluent sans cesse. Le CDPÉS se concentre sur un certain nombre de questions allant du vieillissement, à l’équité, à la santé mondiale, à la santé des migrant.e.s, à la reproduction, et j’en passe. Ces questions ne peuvent pas être résolues par une discipline individuelle.

Il est donc essentiel que les chercheur.euse.s et les praticien.ne.s de différents domaines puissent travailler ensemble. Par conséquent, le Centre permet de combler ces lacunes et de favoriser une collaboration interdisciplinaire. Ce sur quoi je me concentrerai, c’est de m’assurer que le savoir généré par les expert.e.s en matière de politiques de santé soit mis à la disposition des décideur.euse.s politiques, des praticien.ne.s et du grand public.

LR : Qu’espérez-vous pouvoir accomplir dans votre nouveau rôle ?

VG : Je souhaite continuer à soutenir la recherche dans les différents domaines et à développer nos programmes de formation, car il s’agit d’une priorité pour le Centre. Nous continuerons à organiser divers évènements ouverts au grand public, comme nos cafés scientifiques. Le CDPÉS organisera aussi son colloque annuel pour les diplômé.e.s et les étudiant.e.s. Le Centre tiendra également son Institut d’été cette année. C’est un excellent programme de formation pour des personnes issues de milieux professionnels divers qui cherchent à se former sur un thème particulier du droit de la santé.

LR : Quelles sont les possibilités que le CDPÉS offre aux étudiant.e.s des cycles supérieurs ?

VG : Nous avons la nouvelle maîtrise en droit (LL.M.) avec la concentration santé, droit, politique et éthique. Nous proposons également un doctorat en droit. Nos étudiant.e.s de troisième cycle qui étudient ici ont accès à la plus vaste sélection de cours de droit de la santé au Canada. En plus, le Centre offre aux étudiant.e.s diplômé.e.s un large éventail de projets de recherche dans divers domaines.

Comme le CPDÉS est interdisciplinaire par nature, nous avons des membres issus du droit, des sciences de la santé, de la médecine, des sciences sociales, et d’autres disciplines. Cela signifie que nos étudiant.e.s diplômé.e.s ont la possibilité d’être exposé.e.s à différentes perspectives méthodologiques et théoriques. Ils.elles peuvent faire vérifier leurs recherches par des comités interdisciplinaires. C’est une grande possibilité pour un.e étudiant.e qui souhaite travailler dans ce domaine.

LR : Avez-vous des conseils à donner aux étudiant.e.s qui aspirent à étudier en droit et à ceux.celles qui espèrent apporter une contribution dans le domaine du droit de la santé ?

VG : Être diplômé.e en droit ne signifie pas uniquement être l’avocat.e d’un.e client.e dans un tribunal. Un diplôme de droit peut être très bénéfique pour toute une série de carrières différentes en raison du type de formation que l’on reçoit à l’école de droit. Aux étudiant.e.s qui envisagent d’étudier le droit, je leur suggère de réfléchir de manière générale aux avantages d’un diplôme de droit, qui sont nombreux. En ce qui concerne le droit de la santé en particulier, nous recommandons souvent à nos étudiant.e.s d’effectuer des stages ou un projet de recherche en dehors des salles de classe. Par exemple, en réalisant un stage avec un avocat de l’Hôpital d’Ottawa ou avec une organisation non gouvernementale telle que la Société canadienne du sang. Ces possibilités sont vraiment précieuses pour acquérir une expérience et des informations importantes sur ce à quoi peut ressembler une carrière en droit de la santé.

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