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Arts et culture

L’utilité d’un diplôme en arts dans le secteur professionnel

Eya Ben Nejm
14 décembre 2022

Crédit visuel : Nicholas Monette – Directeur artistique 

Article rédigé par Eya Ben Nejm – Journaliste

Les idées reçues sur les étudiant.e.s en arts sont nombreuses. L’une d’elles porte sur la difficulté d’insertion sur le marché du travail. Quelles sont les perspectives professionnelles ouvertes aux étudiant.e.s en arts ? Que met en place l’Université d’Ottawa (U d’O) pour aider les étudiant.e.s en arts à s’intégrer dans le milieu professionnel ?

Des compétences transférables

Claudia Bouliane est professeure agrégée et Directrice des études supérieures au Département de français de l’U d’O. Elle explique qu’aujourd’hui, dans la liste des compétences et des diplômes reconnus par le gouvernement, il y a de la place pour différentes branches de la Faculté des arts, telles que la philosophie et la littérature. Bouliane informe que cette reconnaissance permet de valoriser les aptitudes acquises par les étudiant.e.s durant leurs études.

Étudier en art ne signifie pas devenir peintre ou graphiste, cela ouvre aussi les portes de différents domaines, souligne la professeure. Le parcours de Sangita Kamblé en est d’ailleurs l’exemple parfait. Diplômée en Lettres françaises de l’U d’O, cette dernière est devenue directrice de l’Association canadienne des compagnies d’assurances mutuelles. Bouliane partage également qu’après des études en philosophie, son père a travaillé pour le Ministère des Transports.

Les études en arts permettent aux étudiant.e.s de développer des compétences telles que la rédaction, la réflexion et l’analyse, qui sont nécessaires dans plusieurs sphères professionnelles, mentionne Kamblé. Grâce à ces compétences, les étudiant.e.s en arts ont plus de flexibilité et d’options en matière d’embauche, déclare la graduée du programme de Lettres françaises. La directrice des études supérieures ajoute que les employeur.se.s constatent l’efficacité des diplômé.e.s en arts pour comprendre une consigne complexe ou encore pour développer une pensée analytique. Les étudiant.e.s en arts sont également capables de lire une quantité importante de documents et d’en synthétiser les éléments pertinents, assure la professeure. Selon Kamblé, ce sont des atouts que les diplômé.e.s d’autres facultés ne possèdent pas nécessairement. 

Un baccalauréat est-il suffisant ?

Selon l’employée de l’U d’O, il n’y a pas de formation unique qui s’avère nécessaire pour occuper un métier quelconque. Ainsi, il est faisable pour une personne de se trouver un emploi si elle ne détient qu’un baccalauréat. Kamblé détient pourtant un baccalauréat, une maîtrise et un doctorat car à son époque, il était selon elle indispensable d’avoir le plus de formation possible pour augmenter ses chances d’être embauché.e.

Bouliane déclare toutefois que « les études supérieures solidifient les apprentissages et préparent davantage pour une profession ». En effet, selon Kamblé, le niveau d’étude agit lors d’un entretien d’embauche comme une preuve indirecte de ses compétences. Si Bouliane explique que n’avoir qu’un diplôme de premier cycle n’est pas un critère éliminatoire, elle nuance toutefois ses propos en affirmant qu’une maîtrise ouvre plus d’opportunités.

S’orienter à l’U d’O 

Certes, un diplôme en arts ouvre à diverses professions comme au gouvernement, dans des associations et dans le secteur privé, mais cela n’exclut pas l’importance d’être impliqué.e dans la vie étudiante, pense Kamblé. Heureusement, selon la directrice des études supérieures, l’U d’O offre la chance aux étudiant.e.s de développer leurs compétences en tant que bénévole ou stagiaire. Durant sa maîtrise, Kamblé mentionne avoir été représentante du Département de français et avoir été présidente de l’Association des diplômés de l’U d’O. À la fin de ses études, elle a alors fait le choix de continuer à travailler dans le domaine des associations à but non lucratif.

Selon Kamblé, l’Université est responsable d’aider les étudiant.e.s en arts à trouver leur voie, en leur montrant différentes options de professions. Elle prend l’exemple des échanges entre les étudiant.e.s et les diplômé.e.s pour évoquer leurs expériences. Bouliane déclare d’ailleurs qu’ils.elles sont « les meilleur.e.s ambassadeur.ices » des possibilités qui s’offrent aux étudiant.e.s en arts. Par ailleurs, la professeure travaille à mettre les étudiant.e.s en arts de l’U d’O en contact avec le milieu professionnel de la région. Des musées et divers services du gouvernement collaborent avec la Faculté des arts, informe-t-elle. Elle ajoute qu’il arrive que les employeur.se.s embauchent de manière permanente les étudiant.e.s à la fin de leur stage. Cela permet aux étudiant.e.s de connaître les attentes des employeur.se.s et de se faire une place sur le marché du travail, explique-t-elle.

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