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Sondage sur l’inclusion et la diversité : Quand l’introspection rencontre ses limites

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10 avril 2017

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Par Nicolas Hubert – Journaliste 

Après l’annonce de sa création au début de la session d’hiver, le Comité sur la diversité et l’inclusion, dirigé par la professeure de l’École d’études politiques Caroline Andrew, a lancé le 22 mars son principal outil pour dresser un constat du climat sur le campus. Si l’initiative est saluée par plusieurs, il reste que quelques questions se posent au niveau du choix des questions dans le sondage.

Environ 5 000 $ pour évaluer la diversité

Martine Lagacé, professeure en communication et membre du sous-comité de travail sur le sondage, explique que, par souci de confidentialité et d’objectivité, c’est la firme privée Circum qui a été chargée de transmettre les questions du sondage à la communauté par l’entremise de courriels.

« Le sondage a été préparé, révisé et validé par une équipe de l’Université d’Ottawa », précise Lagacé en soulignant que le contrat accordé à Circum représentait un investissement de moins de 5 000 $. La firme a d’ailleurs été choisie par le Centre de recherche institutionnelle et de planification, puisqu’elle a déjà travaillé de pair avec l’Université.

« Le sondage ne va pas assez en profondeur pour identifier les causes »

S’il salue « un bon pas dans la bonne direction », le vice-président aux services et aux communications de la Fédération étudiante de l’Université d’Ottawa (FÉUO), Francesco Caruso, craint que cela ne demeure une action plus symbolique que concrète. « Le sondage est un bon aperçu du climat en général, mais ne va pas assez en profondeur pour identifier les causes », estime Caruso en déplorant le manque de moyens et de services consacrés aux étudiant.e.s racisé.e.s et victimes de discrimination.

« C’est un sondage qui n’est pas parfait, et […] je pense qu’on va voir ces imperfections », reconnait Lagacé qui précise qu’il s’agit d’un « premier pas seulement. C’est un sondage, mais ce n’est pas le seul outil duquel on va se servir pour comprendre la situation sur le campus. »

« Un exercice d’autoréflexion par la haute administration »

Alors qu’on pourrait s’interroger sur le peu de questions consacrées à la discrimination générée par l’administration de l’Université, Lagacé rappelle que la création du comité doit être comprise comme « un exercice d’autoréflexion par la haute administration ». Lors d’une entrevue avec La Rotonde, le recteur Jacques Frémont a d’ailleurs déclaré qu’il souhaitait prioriser le dossier de la diversité et de l’inclusion lors de son mandat.

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