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Trois questions pour comprendre : Le remaniement ministériel de Trudeau

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16 janvier 2017

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Par Yasmine Mehdi

Trois questions pour comprendre, avec Luc Juillet

  1. Qu’est-ce qu’un remaniement ministériel?

Dans notre système politique, le premier ministre essaie de former un gouvernement à la fois représentatif de la société canadienne et efficace dans la conduite des affaires publiques. Or, il est normal que, en cours de mandat, il souhaite occasionnellement faire des changements à son équipe afin de donner la chance à de nouveaux ministres, de remplacer certaines personnes jugées moins performantes ou encore d’assurer une meilleure gestion de certains dossiers en changeant les responsabilités particulières de divers ministres.

  1. Dans quel contexte intervient le remaniement du gouvernement Trudeau?

D’abord, l’élection de Donald Trump à la présidence américaine laisse présager des bouleversements importants dans l’environnement international, notamment des difficultés sur le plan de nos relations commerciales avec les États-Unis. Par ailleurs, après une année au pouvoir, le premier ministre a pu se faire une idée des ministres qui font un bon travail et de ceux dont la performance laisse à désirer. Il est tout à fait normal que, à ce stade-ci, il désire apporter certains changements afin de maximiser les chances de succès de son gouvernement au cours des prochaines années.

  1. En quoi cela nous renseigne-t-il sur le gouvernement actuel?

Le remplacement de Stéphane Dion par Chrystia Freeland au poste de ministre des Affaires étrangères est le changement le plus révélateur sur ce plan : il indique à quel point l’arrivée de Trump inquiète le gouvernement. Mme Freeland, qui communique mieux et qui a une meilleure connaissance des milieux politiques, médiatiques et économiques des États-Unis que M. Dion, est probablement un meilleur choix dans la conjoncture actuelle. Par ailleurs, la décision de remplacer Maryam Monsef, qui a éprouvé de grandes difficultés avec la réforme électorale, par Karina Gould au poste de ministre des Institutions démocratiques me semble illustrer le peu d’importance que le premier ministre accorde à cet enjeu. Il est étonnant que, ayant constaté les difficultés de Mme Monsef sur ce plan, on décide de la remplacer par une autre ministre avec très peu d’expérience politique et parlementaire.

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