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Arts et culture

À la découverte des expositions d’automne de la Galerie d’art d’Ottawa

Mabinty Toure
29 octobre 2022

Crédit visuel : Freepik 

Article rédigé par Mabinty Toure – Journaliste

Mark Schaan, président du conseil d’administration (CA) de la Galerie d’art d’Ottawa (GAO), et Alexandra Badzak, directrice en chef de cette même galerie, ont invité, les 18 et 19 octobre derniers, la population d’Ottawa à se joindre à eux à la GAO. Celle-ci a ouvert ses portes pour le vernissage des expositions en cours, dont trois nouvelles qui s’y ajoutent.

Événement significatif pour la GAO

Le vernissage a commencé par une introduction des membres du CA et de l’équipe d’art de la galerie. Pour Badzak, cet événement représente un grand moment, après la fin des restrictions sanitaires liées à la pandémie de COVID-19. En effet, le bâtiment a reçu un grand nombre de personnes. Suivant ces remerciements, elle a partagé les aspirations de la galerie : « nous travaillons avec acharnement pour identifier les besoins de notre communauté. Nous voulons comprendre la profondeur qu’a l’art dans la région d’Ottawa-Gatineau, afin de créer une archive de l’art dans notre temps et notre espace ».

L’événement consistait à présenter, non seulement de nouvelles expositions, mais aussi des expositions déjà présentes dans l’enceinte. Les membres en ont également  profité pour introduire de nouveaux.elles artistes dont les œuvres s’ajoutent à leur collection. Parmi elleux figurent des artistes tel.le.s que Rachel Capala James, Caroline Monet, Tiffane Giraud, Paula Bath, et d’Angelina Barucco, lauréate du Project X 2022 Photography Award. Elle s’est mérité ce prix pour ses « portraits au temps de la distanciation sociale », des photographies de gens prises à travers Zoom.

Sujets d’actualités

La GAO met en place plusieurs expositions qui traitent de sujets d’actualités, étalées sur les quatre étages du bâtiment. Dans la Galerie Annexe se trouve l’exposition « Croire ses yeux», qui rassemble les œuvres des artistes Ella Chae, Andrew Beck, Atticus Gordon, et Amanda Lloyd. Cette exposition est accessible au public du 15 septembre au 30 octobre. Mise en place par la commissaire Stéphanie Germano, les quatre artistes de cette exposition remettent en question les notions du temps et de l’espace. Selon l’équipe qui a travaillé sur le sujet, « les artistes qui en font partie traitent des rapports changeants entre le temps et le lieu, les gens et l’espace […] Cette interconnexion propose une perspective sur qui nous sommes par rapport à nos histoires personnelles et où nous sommes par rapport au présent ». 

Au deuxième étage, l’exposition « Paysage, Perte et Patrimoine », met en lumière les réalisations de l’artiste sino-canadien Don Kwan, ainsi que d’autres artistes issus de la collection Firestone, tels que Alan Coswell Collier, Alfred Joseph Casson, et bien d’autres. Cette exposition, disponible du 22 février au 22 mars 2023, fait découvrir des œuvres qui dépeignent le paysage canadien. Dans une visite virtuelle de la salle, Catherine Sinclaire, cheffe curatrice des expositions, dévoile une description de l’œuvre de Kwan, constituée de chaises Muskoka placées près des créations. Elle détaille qu’à travers ces chaises attachées ensemble, « Kwan examine l’appartenance, tant dans le contexte actuel, avec la montée de la haine anti-asiatique, que dans le cadre de l’inclusion et de la discriminations, bien ancrées dans l’histoire canadienne ».

L’exposition « Glaces obscures », au troisième étage, présente les œuvres de Leslie Reid et de l’artiste Inuk Robert Kautuk. À travers des photographies, des peintures et des vidéos, les deux artistes ouvrent la discussion sur « les changements climatiques, l’héritage des communautés inuites et les paysages du Nord ». Pour Diane Obam Dallaire, spectatrice venue observer les peintures, « le mélange de l’art et de la nature est fascinant à regarder ».

Dallaire mentionne également les œuvres de Frances-Anne Johnston, visibles au quatrième niveau dans l’exposition des « Tableaux de famille », qui rassemblent les œuvres de l’artiste féminine canadienne, de son père Franz Johnston et de son mari Franklin Arbuckle. Pour Megan Lafrenière, agente d’exposition à Bibliothèque et Archives Canada, « Frances-Anne Johnston a des œuvres très colorées qui contiennent aussi de très belles fleurs. La galerie a fait un travail magnifique avec la présentation ».

Rebecca Basciano, commissaire de cette exposition, explique dans une entrevue avec CTV l’importance de cette exposition. Frances-Anne était la fille d’un artiste du Groupe des sept (collectif d’artistes canadiens au début du 20e siècle), et a également marié un artiste. Basciano pense que les hommes de sa vie l’ont éclipsé, et donc, à travers cette exposition, la galerie a voulu la mettre en valeur.

Accessibilité de l’art

En plus de l’installation d’expositions, la GAO propose des activités qui permettent aux membres de sa communauté de se distraire. Selon Lafrenière, la galerie fait un excellent travail pour rendre cet espace accessible à tou.te.s : l’accès y est effectivement gratuit.

Il existe également des programmes artistiques pour tous les âges. Participer à ces expositions est important pour Obam Dallaire, qui affirme que « l’art fait partie de nos vies ». Pour elle, cela nous permet de maintenir les structures sociales qui nous donnent notre identité.

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