Crédit visuel : Biathlon Canada – Contribution

Article rédigé par Thelma Grundisch – Journaliste

Shilo Rousseau et Zoë Pekos, étudiantes en biologie à l’Université d’Ottawa (U d’O), sont toutes les deux membres de l’équipe de ski nordique des Gee-Gees. Cette année, elles ont représenté le Canada à l’occasion de la Coupe de l’Union internationale de biathlon (UIB), organisée du 11 au 23 janvier à Arber en Allemagne. 

Pandémie oblige, les biathlètes ont dû changer leurs habitudes de jeu, et se faire tester régulièrement pendant la compétition. Malgré une météo peu clémente sur le terrain, Pekos s’est hissée à la 108e place du sprint féminin, et Rousseau au 93e rang de ce même classement le 14 janvier 2021. Toutes deux soulignent la chance qu’elles ont eue de pouvoir exhiber les couleurs du gris et grenat lors d’une grande compétition comme l’UIB.

Efforts récompensés

Selon Pekos, les restrictions sanitaires mondiales ont avant tout affecté son sport en termes de compétitions. Rousseau souligne, en effet, que la majorité des rencontres et essais qui devaient normalement avoir lieu au Canada ont été annulés. Biathlon Canada a donc exceptionnellement élaboré une nouvelle manière de sélectionner les athlètes, en se basant notamment sur les anciens résultats et sur son jugement des différents candidats. Rousseau précise que c’est grâce à leurs accomplissements sportifs des années précédentes que sa collègue et elle-même se sont retrouvées au cœur des championnats européens.

Eric Schryer, entraîneur-assistant de l’équipe canadienne, explique qu’il y a en général entre 80 et 100 concurrentes au départ des courses, mais que dans cette compétition, il y en a eu jusqu’à 140. Il avoue que cela a pu être vraiment impressionnant, surtout pour des juniors, mais l’entraîneur-assistant se dit très fier des résultats obtenus jusqu’ici. « C’est le meilleur groupe que j’ai jamais coaché en tournée, et je suis impatient de voir ce dont chacun.e est capable dans le futur »,  ajoute-t-il.

Entraînements particuliers

Depuis plus d’un an, la pandémie a bouleversé le monde, et le quotidien des athlètes de biathlon n’y a pas échappé. Bien qu’il s’agisse d’un sport de plein air individuel, dont la pratique reste assez sécuritaire en termes de distanciation sociale, les entraînements de groupe ont été fortement réduits, voire annulés, explique Sheila Kealey, entraîneuse principale de l’équipe de ski nordique des Gee-Gees.

Pendant la dernière phase de confinement, les sportif.ve.s ont dû s’adapter à un programme d’entraînement en ligne, avec des séances de musculation de groupe sur Zoom, ce qui n’a vraiment pas été des plus stimulants, déplore l’entraîneuse. Elle précise tout de même que Rousseau et Pekos pratiquent le biathlon, ce qui implique du ski et du tir et ont, par conséquent, eu l’occasion de suivre une préparation spéciale. Elles ont pu continuer à s’exercer ensemble, en bénéficiant d’un accès privilégié au site Nakkertok Nordic, à Gatineau, qui possède un module d’enseignement et de préparation aux compétitions, exploitable malgré la pandémie.

Si la prochaine étape pour les deux skieuses de l’U d’O devait se dérouler en Pologne pour les Championnats d’Europe open de l’IBU, Biathlon Canada a finalement décidé de rapatrier son équipe, en raison des incertitudes concernant les futures restrictions de voyages imposées par le Gouvernement. Les deux Gee-Gees sont néanmoins reconnaissantes de l’opportunité qui leur a été offerte de participer à une telle compétition.