– Par Louis-Charles Poulin –
Le quart-arrière des Gee-Gees, Aaron Colbon, a vu son parcours de football universitaire se terminer après que son équipe ait été éliminée il y a quelques semaines, en quarts de finale. La Rotonde l’a rencontré pour faire le bilan de sa carrière avec l’équipe.
La Rotonde : Tu viens de terminer ta sixième et dernière année avec l’équipe de football des Gee-Gees. Avant d’arriver dans l’équipe, où avais-tu joué au football?
Aaron Colbon : J’ai commencé à jouer au football lorsque j’étais en dixième année. À l’époque, mon entraîneur de soccer m’avait proposé d’essayer le football. J’ai commencé comme porteur de ballon, ensuite comme receveur, et j’appréciais beaucoup le fait d’être à l’offensive et d’avoir le ballon. En progressant, j’ai décidé de prendre un rôle de leader et j’ai occupé le poste de quart-arrière.
LR : Je suis curieux de savoir combien de jeux tu dois mémoriser pour un match. T’arrive-t-il d’improviser sur le terrain?
AC : Dès le premier match, je devais connaître environ 150 jeux et au cours de la saison, il nous arrive d’en ajouter quelques-uns. Pour ce qui est de l’improvisation, l’entraîneur me donnait toujours la possibilité de deux ou trois jeux et je décidais sur le terrain selon la défensive adverse.
LR : Tu viens de terminer ta dernière saison avec les Gee-Gees. Crois-tu pouvoir rejouer au football à un autre moment dans ta vie?
AC : J’y ai beaucoup pensé et j’ai quelques options. Il y a les Invaders d’Ottawa où j’ai quelques amis qui m’ont demandé de les rejoindre. Il y a aussi des ligues en Europe qui m’ont contacté. J’ai quelques opportunités, mais pour l’instant je me concentre sur l’obtention de mon diplôme en éducation.
LR : Pour revenir à ton parcours avec les Gee-Gees, quels seraient, pour toi, ton meilleur moment et ton pire moment avec l’équipe?
AC : Mon meilleur moment serait notre victoire au match Panda. Il y avait tellement d’histoires sur ce match et on jouait contre certains de nos anciens entraîneurs. C’était un match qui était très important pour moi et pour les autres vétérans de l’équipe. Mon pire moment serait quand notre ancien entraîneur est parti. Je m’entendais bien avec lui et j’étais sous le choc de le voir partir comme ça, c’était vraiment un moment difficile.
LR : Cette année vous avez dû composer avec le nouvel entraîneur, Jamie Barresi. Comment as-tu trouvé sa façon de diriger l’équipe?
AC : J’ai vraiment aimé son style. Il a une mentalité de la vieille école. Il est très direct et il fait ce qu’il y a à faire. C’est ce que j’ai apprécié de lui.
LR : Tu as terminé ta dernière saison quatrième dans la ligue au niveau de tes statistiques par la passe. Est-ce que tu es satisfait de tes performances?
AC : Je suis définitivement content de mes performances. Surtout que j’ai dû composer avec quelques blessures durant la saison. Je suis content de ce que j’ai fait malgré mes blessures.
LR : Il y a quelques semaines, vous avez été éliminés en quarts de finale. Comment te sens-tu par rapport à ça?
AC : Ma vie est vraiment différente depuis que le football est terminé. J’ai toujours été un étudiant-athlète et tout d’un coup, je ne deviens qu’un étudiant, donc c’est très différent et j’ai plus de temps pour moi.
LR : On a souvent en tête le stéréotype des films américains du quart-arrière comme étant le gars le plus populaire de l’école. Est-ce que tu te reconnais dans ce stéréotype?
AC : C’est drôle que tu me poses cette question, parce que quand j’étais plus jeune, je voulais vraiment être comme les quarts-arrières dans les films (rires). Aujourd’hui, je ne sais pas trop si je me reconnais dans ce stéréotype. J’ai remarqué durant mon passage avec les Gee-Gees que les gens m’associaient beaucoup à ce stéréotype. J’ai essayé de donner une autre idée aux gens et d’être différent du stéréotype, mais il est quand même toujours là.
LR : Pour finir, peux-tu me définir ton parcours avec les Gee-Gees en trois mots?
AC : Je dirais : une expérience d’apprentissage. Parce que j’ai appris tellement de choses en jouant au football.