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Sports et bien-être

CAN 2024 : la compétition de tous les rebondissements

Lucy Malaizé
11 février 2024

Crédit visuel : Nisrine Abou Abdellah — Directrice artistique

Article rédigé par Lucy Malaizé — Cheffe du pupitre Sports et bien-être

Après avoir organisé les projections des matchs de la Coupe du monde l’année dernière, la Maison internationale du Syndicat étudiant de l’Université d’Ottawa (SÉUO) s’est associée à l’Association des étudiants ivoiriens de l’Université d’Ottawa (U d’O) aux fins d’organiser la diffusion de la Coupe d’Afrique des nations de football (CAN) 2024. Dans l’agora du Centre universitaire Jock Turcot, les étudiant.e.s se réunissent pour suivre cette compétition, accueillie cette année par la Côte d’Ivoire. Qu’en pense la communauté étudiante de l’U d’O ?

L’agora Jock Turcot de l’U d’O en guise de gradins

En collaboration avec l’U dO ainsi que l’Association des étudiants ivoiriens, la tenue de la CAN s’est déroulée « relativement sans accrocs », affirme Anaïs Rezaigue, coordinatrice de la Maison internationale. À cette occasion, l’Association a organisé des évènements simultanés tels qu’un café-rencontre informel et des distributions alimentaires culturelles aux fins de réunir des supporters.rice.s de toute l’Afrique. « La CAN est une occasion de partager notre amour pour notre beau continent et pour ce magnifique sport », explique-t-elle. La coordinatrice regrette néanmoins que l’Université ne dispose pas encore d’un espace adapté aux évènements de cette envergure, à l’instar d’autres universités, telles que l’UQO et l’Université de Montréal.

Malgré la petitesse de l’infrastructure, les étudiant.e.s de l’U d’O témoignent d’un succès sans précédent. « L’ambiance était vraiment au rendez-vous cette année », déclare Mathius Belaire. L’étudiant d’échange en licence de sciences politiques salue la Maison internationale et l’Association des étudiants ivoiriens pour les efforts investis dans la décoration et l’organisation des diffusions. « La forme de l’agora de Jock Turcot n’est pas sans rappeler celle d’un stade, c’est une belle opportunité de connecter avec les autres et de se sentir comme dans un match », ajoute-t-il. Pour Sakho, supportrice de la Guinée et étudiante internationale en gestion des technologies d’affaires, le SÉUO et l’Association des étudiants ivoiriens sont parvenus à créer une ambiance communautaire conviviale, qui lui a rappelé les célébrations dans son pays d’origine.

Une CAN pas comme les autres

Aïssata Ouattara, étudiante en études internationales et langues modernes, considère que le pays d’accueil de la CAN 2024 a permis une ambiance chaleureuse et une dynamisation des campagnes médiatiques. « La Côte d’Ivoire est un pays connu pour son hospitalité, sa musique, son ambiance festive », renchérit Belaire. Sakho estime quant à elle que les belles performances du Maroc et du Sénégal à la Coupe du Monde 2022 ont représenté une occasion de visibilité et d’internationalisation de la CAN, poussant les passionné.e.s de football à regarder ou même à se déplacer jusqu’en Côte d’Ivoire.

La coordinatrice de la Maison internationale relève une communauté étudiante particulièrement impliquée dans la CAN cette année. « Il y a beaucoup d’étudiants africains et non africains qui assistent aux matchs, c’est vraiment quelque chose de beau à voir ! », s’exclame Rezaigue.

En plus de l’ambiance et de l’hospitalité, Sakho, Belaire et Ouattara retiendront cette CAN pour son caractère imprévisible et riche en rebondissements. « Le Sénégal et le Maroc étaient les deux équipes favorites, mais ont été éliminés en huitième par des équipes bien moins attendues », rappelle Sakho. Ce à quoi Rezaigue fait écho : « On appelle cette CAN la CAN au tir au but, car de nombreux matchs se terminent ainsi. » Ces matchs mouvementés permettent, pour la coordinatrice, des projections d’autant plus animées et rythmées sur le campus.

Vers un tournant médiatique ?

Ouattara soutient depuis toujours le Burkina Faso ainsi que la Côte d’Ivoire, en raison de ses origines. Belaire a, quant à lui, commencé à s’intéresser à cette compétition depuis l’édition précédente. Originaire de Guadeloupe, l’étudiant révèle qu’il n’avait pas connaissance de la CAN en raison de sa faible médiatisation. La CAN 2021 remportée par le Sénégal a scellé pour lui un tournant médiatique en bénéficiant d’une certaine ferveur sur les réseaux sociaux. Le supporter du Cap-Vert attribue le succès grandissant de la CAN à la fin de la pandémie, permettant selon lui « le retour des célébrations dans l’espace public et davantage de place à la passion du sport ».

Pour Ouattara, la CAN 2024 gagne au fil de ses matchs un intérêt international croissant. « Les matchs surprenants s’enchaînent, alors il y a beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, de memes, ce qui permet de nourrir l’engouement », relate-t-elle.

Néanmoins, l’étudiante regrette que cette effervescence se remarque surtout auprès de la communauté francophone et soit moins vraie pour la communauté anglophone. Rezaigue en fait la même expérience. « La CAN pourrait être mieux représentée au Canada, mais cette année en particulier, ça progresse ! », nuance-t-elle. Les trois étudiant.e.s de l’U d’O suivent des personnalités originaires d’Afrique qui commentent l’issue des matchs sur les réseaux sociaux tels que KS Bloom pour Ouattara, Gradur pour Belaire ou encore Randy Guine pour Sakho.

Au-delà des rires suscités par les diverses réactions, Belaire voit un autre enjeu à la médiatisation de la CAN 2024. Il espère que la lumière mise sur cette dernière permettra plus de visibilité autour des évènements ayant lieu au Darfour ou encore en République démocratique du Congo.

Ce dimanche à 15h, rendez-vous à l’espace Jock Turcot pour assister à la grande finale opposant les Éléphants ivoiriens aux Super Eagles nigérians !

Courtoisie — Maison internationale

 

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