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Aide internationale : L’Université s’engage à aider les réfugiés syriens

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5 octobre 2015

Par David Beaudin Hyppia

L’Université a annoncé, le mercredi 23 septembre, la création d’un fonds de 400 000$ pour venir en aide aux étudiants réfugiés et aux réfugiés syriens. En réalité, seulement 200 000 $ seront versés par l’Université, tandis que le reste sera constitué de dons de la communauté. L’argent récolté sera ensuite réparti entre trois initiatives d’aide aux réfugiés; le Programme d’appui au parrainage de réfugiés (PAP) de la Faculté de droit; un nouveau programme postsecondaire créé afin d’offrir une formation à des réfugiés syriens au Liban et cinq nouvelles bourses.

Allan Rock a exprimé, dans un communiqué, l’intention de l’Université de « poser des gestes concrets qui influenceront le cours des choses ».

Des actions sur le campus

Le PAP est un projet mis sur pied par les directrices du Refugee Hub de l’U d’O, Emily Bates et Jennifer Bond. « Lorsque la crise a éclaté », constate Bates, « il y a eu une mobilisation de masse. Avec le PAP, nous avons rassemblé des avocats de tous genres, du civil comme de la finance, pour y répondre. »

L’organisme a accumulé une centaine de bénévoles, dont plus de 50 avocats pro bono. Leur service se décline de trois différentes façons : par l’organisation de séances d’information; par l’offre d’une formation aux étudiants en droit reconnu par l’université; et par un programme de jumelage qui offre l’appui d’avocats aux parrains potentiels.

Ce service est partenaire de l’Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés (AACADR), qui possède une branche à l’U d’O.

« Ce sont des initiatives qui sont soutenues par les professeurs de l’Université », affirme Noémie Duval, gestionnaire en relation avec les médias de l’U d’O. « Elles ne sont pas nouvelles, elles existaient déjà depuis quelque temps, mais elles recevront un financement qui leur permettra de continuer leur travail. »

L’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) aidera l’Université dans l’attribution des bourses aux étudiants réfugiés méritants.

De l’aide à l’international

Une nouvelle formation, en collaboration avec l’Université américaine de Beyrouth au Liban, a également été créée. Nadia Abu-Zahra, professeure à la faculté des Sciences sociales et coordinatrice de ce programme, affirme « qu’il s’agit d’une initiative de l’Université d’Ottawa, et surtout d’Allan Rock lui-même. Il a contacté des diplomates pour savoir ce que l’Université pouvait faire pour aider les réfugiés », explique-t-elle. « Nous sommes 30 bénévoles à travailler sur le projet. C’est un vrai mouvement! »

Le programme mettra l’accent sur l’inclusivité et le leadership. « Un des plus gros problèmes, c’est qu’il y a des tensions entre les communautés d’accueil et les réfugiés. Ce projet n’est pas seulement pour les réfugiés syriens, il est inclusif », affirme Nadia Abu-Zahra.

Cette nouvelle forme d’enseignement va mettre l’accent sur la réconciliation. « Il vise à faire travailler ensemble des étudiants libanais comme syriens, irakiens ou palestiniens, afin de faire grandir les communautés d’accueil et les communautés de réfugié », explique la professeure.

Le programme sera offert dès janvier 2016 et offrira des cours d’anglais, d’éthiques, de développement et de réconciliation. Chaque année et sur une période de cinq ans, 30 étudiants seront sélectionnés pour y participer. Certains recevront des bourses de 40 000 $, qui seront réparties sur la totalité de leur période d’étude. Une somme de 14 000 $ sera soustraite de la bourse et leur sera remis directement, pour subvenir à leurs besoins immédiats et aider leur famille.

Pour les étudiants qui s’intéressent aux enjeux internationaux et au développement international, il est possible de faire du bénévolat pour le centre d’engagement communautaire et d’offrir de l’aide pour les projets universitaires.

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