Inscrire un terme

Retour
Arts et culture

Alexandre Bisaillon: humoriste de profession

Web-Rotonde
11 février 2013

– Par Katherine Sullivan – 

Un diplôme de l’École nationale de l’humour en main, Alexandre Bisaillon fait présentement le tour du Québec. Il fera un retour aux sources lors de son arrêt dans la région de la capitale nationale le 12 février, dans le cadre des Mardis de l’humour au Club Addiction.

La Rotonde: Tu viens tout juste de graduer de l’École nationale de l’humour en 2012. Comment as-tu débuté ta tournée?

Alexandre Bisaillon: Avec l’École [nationale de l’humour], on a eu une tournée avec les finissants et on a fait les quatre coins du Québec. On était quinze finissants et on avait chacun notre sept minutes, bref notre numéro original qu’on a nous-même écrit et qu’on a pratiqué avec un metteur en scène. Avec la tournée des finissants, les producteurs ont appris à nous connaître. On a eu deux spectacles au Club Soda et il y avait des producteurs qui venaient voir s’il y en avait qui sortaient du lot, qui pouvaient intéresser des boîtes de production. Maintenant que la tournée est terminée, on doit faire nos propres démarches et je fais présentement la tournée des bars.

LR: Ayant grandi à Ottawa et ayant fait tes études à l’école secondaire De La Salle, est-ce un retour aux sources lors de ton spectacle le 12 février?

AB: Oui! Je n’ai pas beaucoup de spectacles dans ma région et quand je reviens, c’est toujours le fun de jouer chez nous. Je peux sortir un peu plus de matériel au sujet de la région. Les gens sentent que c’est plus personnel, que je viens de là. J’étais au Petit Chicago cet été et c’était plein! J’avais pris tous les jingles des pubs poches à la télé, comme la toune de Toyota Gatineau et de la pépinière Emery. J’ai créé une chanson à répondre avec tous les jingles. Par exemple, je disais « La Pataterie » et les gens répondaient « hulloise ». Je n’avais même pas besoin d’expliquer ce que je faisais, tout le monde répondait.

LR: Avant l’École nationale de l’humour, tu prenais part aux Mardis de l’humour au Club Addiction. Comment vis-tu ce retour?

AB: Mon premier bar à vie avait été le Addiction. J’avais monté mon one-man show pour un tournoi de volley-ball à l’école secondaire De La Salle, et ce n’était pas la même clientèle. J’avais écrit mon spectacle en fonction d’étudiants qui avaient le même âge que moi et qui venaient de finir leur secondaire. Et là je suis rentré dans un bar. Je me suis rendu compte que c’était de l’humour un peu plus cru pour les gens de 25-30 ans. Donc, ça m’a pris par surprise. J’étais habitué de faire un spectacle devant 600 personnes et là j’étais devant 50 ou 100 personnes.

LR: Pour ceux qui ne te connaissent pas, comment décrirais-tu ton humour? 

AB: Je suis un gars très, très anxieux. Je faisais des crises d’anxiété à huit ans. On le voit beaucoup dans la façon que je joue mes gags. On peut voir que j’aime jouer la victime. Je me compare aussi à Jim Carey dans l’énergie, car j’aime beaucoup raconter mes trucs. Je ne peux pas rester droit devant un pied de micro, il faut que ça bouge. Il faut que quand j’explique mon histoire, tu vois les personnages, quand je suis dans un salon, tu peux presque voir la couleur des murs. Je raconte beaucoup d’anecdotes personnelles au sujet de ma famille et de mes rapports avec les autres. Je ne suis pas toujours bon avec les premières approches. Je ne sais jamais trop comment choisir la poignée de main. J’arrive devant un gars cool et j’essaie de faire une poignée de main, mais je ne connais pas vraiment le code.

Inscrivez-vous à La Rotonde gratuitement !

S'inscrire